Etat Limite
Aspect historique 1769 : Cullen : névroses. 1845 : Esquirol : psychose. 1949 : Eisenstein : borderlines / états limites.
Définition La limite ou la bordure : état limite. personnalité de structure ni névrotique, ni psychotique, lié à un arrêt du Développement libidinal dû à un traumatisme désorganisateur précoce.
EPIDEMIOLOGIE 2 % de la population générale. 10 % des consultants en psychiatrie. 20 % des patients hospitalisés en psychiatrie
La personnalité
Cognitives Pulsionnelles Emotionnelles. Le résultat de l’intégration dynamique de composantes Cognitives Pulsionnelles Emotionnelles.
Sa perception du monde et de se penser dans son environnement. La relation à l’autre, Sa perception du monde et de se penser dans son environnement. Stabilité (la personnalité contribue à la permanence de l'individu). Unique (elle rend le sujet reconnaissable, distinct de tous les autres).
La P. devient pathologique Lorsqu’elle se rigidifie, entraînant des réponses inadaptées, Source d’une souffrance ressentie par le sujet Une altération significative du Fonctionnement social.
Psychopathologie du Borderline
La première année de la vie se passe sans histoire. traumatisme psychique précoce (2ème ou 3ème année), un effondrement psychique au moment où le sujet a reconnu l'être proche dont il a le plus besoin, l'Objet
Le moi s’affaiblit et les opérations de défense se présentent sous forme : De clivage Idéalisation primitive Indifférenciation projective Déni avec sentiment d’omnipotence
CLIVAGE DU MOI Permet au moi de faire coexister la réalité et le déni de celle-ci afin de satisfaire une pulsion qu’il ne peut accepter dans la réalité
Exemple Le paranoïaque il rejette l’agressivité sur un tiers pour éviter de faire face à sa propre agressivité car elle remet en cause la conscience erronée qu’il a de lui-même
Identification projective L’enfant introduit de manière fantasmatique sa propre personne en totalité ou en partie à l’intérieur de l’objet (mère) afin de le posséder voire de lui nuire Affaiblit le moi en voie de constitution car tant les bonnes que les mauvaises parties sont concernées
un deuxième traumatisme qui va réveiller le premier un deuxième traumatisme qui va réveiller le premier. Le deuxième traumatisme correspond toujours à une perte La relation à l’objet est anaclitique (peur de la perte) installée trop tôt émerge alors
CLINIQUE
Polymorphisme important des manifestations cliniques, aucune n’étant spécifique (elles peuvent emprunter des symptômes aux autres personnalités pathologiques).
Angoisse: d'abandon Elle envahit le patient avec facilité. Le patient limite est en permanence angoissée ce qui empêche toute adéquation entre le sujet et l'objet. L'angoisse est diffuse et fréquente. Elle envahit le patient avec facilité. Elle est une menace potentielle et permanente.
Symptômes d'apparence névrotique Phobies : aspect multiple et changeant. Idées obsédantes : obsession caractérisée par une apparente absence de lutte. Symptôme hystérique : conversion multiple et changeante bizarre. Symptôme hypochondriaque :
Dépression Échec de défense contre l'angoisse d'abandon. État de colère intense, rage froide, ralentissement psychomoteur, risque suicidaire, passage à l'acte très grand : risque évolutif majeur.
P.A.A. et conduites anti-sociales .Fugue, Conduite délinquante, Conduite sexuelle impulsive et chaotique : prostitution.
P.A.A. et conduites anti-sociales Élément caractéristique : au moment du passage à l'acte, le patient est en accord avec sa conduite manque de jugement critique pendant le passage à l'acte, apparence de lucidité une fois l'acte passé, critique l'acte après.
Relation de dépendance Drogue, alcoolisme : fréquent chez l'état limite. Cherche la relation de dépendance dans un contexte impulsif mais répété.
Épisode psychiatrique aigu Le plus souvent aux urgences psychiatriques : état d'angoisse isolé ou épisode quasi confusionnel, idées délirantes non élaborées, tentatives de suicide graves et répétées.
Selon la CIM-10
Symptômes affectifs Instabilité affective réactivité émotive importante Colère intense, inappropriée difficile à contrôler Sensation de vide chronique
Symptômes impulsifs Comportement suicidaires répétitifs (gestes ou menaces) ou auto mutilation Impulsivité dangereuse dans au moins 2 des domaines suivants: dépenses, sexe, drogue, alimentation, conduite automobile … Relations interpersonnelles extrêmes fluctuant entre l’idéalisation et la dévalorisation
Symptômes interpersonnels Efforts considérables d’éviter les rejets réels ou imaginaires Perturbation de l’identité: image de soi instable Symptôme cognitif: Dissociation (rupture des fonctions habituellement intégrées dont la mémoire et la conscience) et méfiance importante en présence de stress.
le type borderline ou limite marqué par une perturbation de : l’image de soi, les valeurs, le vide.
THERAPEUTIQUE
Le traitement par psychothérapie est souvent difficile. La prise en charge la plus efficace semble reposer sur l'association de médicaments (antidépresseurs souvent) et d'une psychothérapie. Mais le malade a souvent tendance à remettre en cause le psychiatre ou le psychologue.
Une psychothérapie régulière, structurée, parfois menée par deux psychothérapeutes (par exemple le psychiatre prescripteur et un psychothérapeute) aide le patient à parler de ses difficultés passées et présentes.
la chimiothérapie : antidépresseurs, pendant certains épisodes. Il lui faut aussi apprendre à mieux supporter les situations de stress qui déclenchent chez lui de fortes réactions.
On peut aussi envisager l'hospitalisation lors d'une période de crise suicidaire intense. Toutefois, l'expérience démontre qu'une hospitalisation brève est préférable, alors qu'une hospitalisation plus longue renforce le sentiment d'incompétence à surmonter les difficultés.