L’apnée Introduction Les différents types et records Physiologie de l’apnée Entraînement Les accidents Prévention
Pour sa sécurité doit être Introduction Un bon plongeur en apnée Pour sa sécurité doit être I. INTRODUCTION Tout plongeur pour sa sécurité doit être aussi un bon plongeur en apnée. Certains accidents peuvent survenir en plongée libre. Il faut les connaître pour mieux les prévenir. Faire faire aux élèves Sans entraînement, après une inspiration normale, non forcée, vous êtes capable de retenir votre respiration volontairement pendant au moins 30 à 40 secondes.Vous venez de faire une apnée. Reprenez votre souffle et répétez l'expérience. Vous entrez d'abord dans une phase de confort, qui dépend essentiellement de facteurs physiologiques associés à la production et à l'accumulation de C02. Cette phase dure jusqu'au « point de rupture physiologique», moment où apparaissent les premiers mouvements respiratoires involontaires. Vous entamez alors la « phase de lutte », où l'endurance est déterminée par des facteurs psychologiques. Stop, fin d'exercice inutile d aller à la syncope
Les différents types et records Apnée statique 10’ 04’’ Types d'apnée L'apnée regroupe plusieurs catégories : L'apnée statique L'apnée statique est la discipline la plus basique de l'apnée. Elle consiste à tenir le plus longtemps possible sa respiration. Les qualités requises pour cette discipline sont un grand pouvoir de décontraction et une certaine force de volonté. En effet le mental conditionne fortement la réussite de l'apnée statique. Réalisée couché tête dans l'eau, pour un maximum de relâchement, l'apnée statique est très présente en compétition. Record le Français Stéphane Mifsud, le 12 juillet 2007 avec 10'04"
Les différents types et records Apnée dynamique Avec ou sans palmes Avec palmes 244 m Sans palmes 186 m L'apnée dynamique consiste à parcourir la plus grande distance horizontale en apnée avec ou sans palme. Cette discipline est sans doute celle où la technique de nage est la plus importante. Pratiquée en monopalme, bi-palmes ou même sans palme, l'apnéiste devra, à l'instar du poids constant, contrôler au mieux son plombage, pour régler sa flottabilité et ainsi optimiser ses dépenses en énergie. Cette discipline est réalisée en piscine et est très présente en compétition. Record avec palmes le Néo-zélandais Dave Mullins, le 23 septembre 2007 avec 244 m Record sans palmes le Danois Stig Severinsen, le 7 juillet 2007 avec 186 m.
Les différents types et records Avec ou sans palmes Apnée poids constant Avec palmes 112 m Sans palmes 86 m Poids constant Considérée par de nombreux apnéistes comme la discipline la plus pure, le poids constant consiste à atteindre la plus grande profondeur à l'aide de sa seule force musculaire et sans variation de la masse de l'apnéiste. Le poids constant peut se pratiquer avec ou sans palme. L'apnéiste doit maîtriser sa compensation, gérer ses variations de flottabilité et l'écrasement de sa cage thoracique. Discipline présente en compétition, le poids constant exige une bonne maîtrise de tous les paramètres de l'apnée. Record sans palmes 86m William Trubridge Nvlle Zélande 10/04/08 Record avec palmes 112m Herbert Nitsch Autriche 01/11/07
Les différents types et records Apnée libre 108 m L'immersion libre consiste à atteindre la profondeur la plus importante en se tirant sur un cable à la seule force des bras, à la descente comme à la remontée. L'immersion libre permet, en théorie, d'atteindre des profondeurs plus importantes que le poids constant. Cela s'explique par le fait que la propulsion sur le cable est très efficace. L'immersion libre se pratique normalement sans palme. Cette discipline est peu présente en compétition. Record 108m William Trubridge Nvlle Zélande 12/04/08
Les différents types et records Apnée poids variable 140 m Le poids variable Le poids variable consiste à atteindre la profondeur la plus importante à l'aide d'une gueuse. La remontée s'effectue à la palme ou bien en se tirant à la corde de la gueuse. Comme sa discipline cousine, le no limit, le poids variable n'est pas présent en compétition. Record 140m Carlos Coste Vénézuela 09/05/06
Les différents types et records Apnée no limit 214 m No limit Popularisée par Le Grand Bleu de Luc Besson, cette discipline est celle qui permet d'atteindre les profondeurs les plus importantes. Le no-limit consiste à descendre avec une gueuse et à remonter à l'aide d'un ballon gonflé par l'air d'une bouteille d'air comprimé. Cette discipline requiert une infrastructure importante dès qu'on veut aller profond, avec une équipe assurant la sécurité, des plongeurs bouteilles... aussi peu d'apnéistes s'entrainent réellement en no limit qui n'est pas présent en compétition. Aujourd'hui les profondeurs atteintes sont telles que les apnéistes sont davantage limités par les difficultés de compensation que par la durée de l'apnée même. Record 214m Herbert Nitsch Autriche 16/06/07 a pu atteindre cette limite en partie grâce à une technique d'égalisation de la pression au niveau des tympans ; à partir de 50 mètres, il laisse l’eau entrer dans ses sinus paranasaux et dans l'oreille moyenne afin d'égaliser la pression externe et interne.
Physiologie de l’apnée Mécanisme de rupture de l’apnée PpO2 diminue PpCO2 augmente Pourquoi ressent ‑ on le besoin de respirer ? Pendant l'apnée, la pression d'oxygène (PpO2) diminue dans les alvéoles pulmonaires (l'O2 est consommé par les cellules) tandis que la pression de gaz carbonique (PpCO2) s'accroît (le C02 est produit par les cellules). Cette différence de pression se traduit par un changement de la composition chimique du sang. Lorsque la teneur en C02 augmente et atteint un seuil, des récepteurs neurologiques situés au niveau du bulbe rachidien préviennent de la pénurie d'oxygène en direction du système nerveux central. Ce « stimulus hypoxie » déclenche d'abord l'envie de respirer, sous forme de réflexes thoraciques et de la glotte. Insistons : c'est l'augmentation du niveau de gaz carbonique, et non la baisse de celui d'oxygène, qui joue le rôle d'avertisseur d'hypoxie. Maintenir l'apnée au ‑ delà de l'avertissement conduit plus ou moins rapidement à la syncope, avec noyade par reprise éventuelle inconsciente du réflexe respiratoire.
Schéma simplifié du mécanisme de rupture de l’apnée Physiologie de l’apnée Schéma simplifié du mécanisme de rupture de l’apnée Inspiration Pression partielle temps Pp O² 60 mm hg · Pour qu’une apnée cesse, il suffit que : Soit la T02 artérielle diminue jusqu'à 30 mm Hg. Soit la TC02 artérielle augmente jusqu'à 60 mm Hg Diminution du volume gazeux pulmonaire, déflation alvéolaire = stimulus ventilatoire ( HERINGBREUER). Comment l'organisme est-il alerté? Le C02 formé dans les tissus se dissout dans le plasma où il se transforme en acide carbonique au contact de l'eau et du sang, selon la réaction C02 + H2O < = > H2C03. Dans les globules rouges, une enzyme, l'anhydrase carbonique, accélère cette réaction et, à l'équilibre, il ne reste plus que 1/1000è, du C02 sous forme d'acide carbonique. Une seconde réaction H2C03 < = > H++HC03, produit des ions Hydrogène (H+) et des ions HC03. C'est l'augmentation du nombre des ions (H+), qui provoque l'acidification du sang (pH inférieur au pH de 7,47 normal). Cette acidité transmise au liquide extra-cellulaire cérébral (liquide céphalo-rachidien) est perçue par des récepteurs chimiques situés dans le bulbe rachidien. Ce sont eux qui déclenchent le stimulus d'alerte respiratoire. On soupçonne également des corpuscules situés sur l'artère carotide de jouer un rôle dans la régulation de l'oxygène. On les trouve au niveau de la bifurcation de la carotide primitive, à la face latérale du cou (là où l'on prend le pouls). À peine plus gros qu'une tête d'épingle, ils sont sensibles à l'anoxie et auC02. 30 mm hg Pp CO²
Physiologie de l’apnée L’hyperventilation Respiration profonde et rapide Pendant 2 à 3 minutes Repousser le seuil de rupture de l’apnée Diminution de la Pp CO² Vous avez peut-être remarqué lors de certaine compétition en apnée que les concurrents effectuaient des inspirations et expirations forcées. C’est l’hyperventilation. Qu'est-ce l'hyperventliation ? Puisque le réflexe respiratoire est dû à la montée du CO2 dans le sang, pourquoi ne pas le rabaisser au strict minimum avant une apnée ? De fait, une respiration profonde et rapide de deux à trois minutes, l'hyperventliation volontaire, abaisse la PC02 dans le gaz alvéolaire. Le sang devient alors plus basique (pH > 7,47 normal). Forcer l'hyperventliation conduira à la déconnexion des cellules nerveuses (sensation de tête qui tourne), jusqu'à la perte de connaissance. Si l'on influe pas sur les réflexes, une hyperventliation est naturellement suivie d'une hypoventilation, voire d'une apnée, destinées à compenser la baisse de la PC02. Si on maintient en effet constante la concentration de CO2 alvéolaire en hyperventilant avec un mélange de gaz enrichi au C02 on supprime l'apnée, même si l'02 a augmenté!
Physiologie de l’apnée Conséquences cardiaques Diminution de la fréquence Vasoconstriction En moyenne de 30% Avec des extrêmes entre 25 et 64% Sur le plan cardiaque au cours de l'apnée dans un premier temps on note une cardio accélération car l'augmentation du C0² au niveau du glomus carotidien freine l'action du pneumogastrique, puis une bradycardie. LA BRADYCARDIE (RALENTISSEMENT DU RYTHME CARDIAQUE). Lors de l'apnée se produit un ralentissement de la fréquence cardiaque. Cette bradycardie existe chez tous les mammifères marins faisant des apnées. Le premier à l'avoir décrite est Paul BERT en 1870 chez le canard, mais il en a retiré peu de conclusions et il a fallu attendre 1940 pour que de nombreuses études s'intéressent au problème. Ce phénomène de bradycardie est très complexe et fait probablement intervenir de nombreux facteurs. Sans entrer dans les détails pouvant remplir des thèses de médecine, je vais essayer de résumer l'essentiel sur cette bradycardie. 1/ Le contact du visage avec de l'eau froide, entraîne une bradycardie (plus l'eau est froide, plus la bradycardie est importante). 2/ L'apnée en elle-même provoque une bradycardie. 3/ L’entraînement et l'expérience augmentent la bradycardie 4/ Les variations de pression partielle d'02 et de C02 modifient les caractères de la bradycardie 5/ Les modifications du volume pulmonaire (inspiration moins profonde) jouent sur la bradycardie. Ces 5 mécanismes agissent finalement sur le nerf vague qui ralentit le cœur. La fréquence cardiaque diminue en moyenne de 30%, avec des extrêmes entre 25 et 64%. diminution semble indépendante de la profondeur. Cette bradycardie s'accompagne d'une vasoconstriction périphérique permettant de maintenir une tension artérielle normale. LA BRADYCARDIE
Physiologie de l’apnée Facteurs extérieurs favorisants Des facteurs extérieurs peuvent-ils favoriser l'apnée ? La chaleur est évidemment un critère important. Des adultes volontaires trempés dans l'eau froide retiennent leur respiration moins longtemps qu'à terre, tout en manifestant une bradycardie (ralentissement du pouls) typique (voir encadré « Apnée innée ou acquise " page 36). Il n'y aurait en revanche pas de lien entre la réponse à l'immersion et le fait de retenir sa respiration. Un effet de l'immersion sur la consommation d'oxygène n'est quant à lui pas encore clairement établi. Apnée innée ou acquise La chaleur
Entraînement Durée de l’apnée Après un effort, temps divisé, par deux une expiration forcée 15 secs une expiration normale 20 secs une respiration normale 30 secs une inspiration forcée 50 à 60 secs une hyperventilation 90 à 150 secs Après un effort, temps divisé, par deux Les statistiques une expiration forcée 15 secs une expiration normale 20 secs une respiration normale 30 secs une inspiration forcée 50 à 60 secs une hyperventilation 90 à 150 secs Après un effort, temps divisé, par deux
Entraînement Comment améliorer ses performances? Comment s’entraîner efficacement? Comment améliorer ses performances ? Un sujet qui présente héréditairement une capacité pulmonaire totale importante aura des prédispositions pour la plongée en apnée profonde. Mais il existe naturellement un moyen très simple d'améliorer ses performances : l'entraînement augmente la réponse à l'immersion et prolonge la durée de l'apnée dans sa phase de confort, rendant la plongée plus facile voire plus agréable. Des séries d'apnées prolongées espacées de 2 à 4 minutes allongent la durée de l'immersion. L’entraînement contribue également à développer la capacité pulmonaire. On constate par ailleurs une meilleure utilisation de l'oxygène chez les plongeurs entraînés. Leur tolérance à l'hypercapnie (montée duC02) est également renforcée. Enfin, une modification du comportement influe naturellement. Palmer efficacement, le corps bien aligné de façon à réduire la résistance à l'avancement, abaissera le coût énergétique de l'effort. Comment s'entraîner efficacement ? On peut parvenir à améliorer ses apnées en effectuant d'abord des séries au repos. Afin de retarder l'apparition du seuil physiologique et augmenter la résistance psychologique en phase de lutte, l'entraînement comprendra également des séances d'apnées actives où l'on augmente progressivement la durée et l'intensité des exercices. Certaines études montrent que des apnées de courtes durées avec des efforts supramaximaux (apnées de hockey sous marin, courtes et très intenses) sont plus indiquées que les apnées de durées maximales avec des efforts submaximaux (entraînement classique d'un club en piscine avec ,apnées longues et moins intenses). Elles permettent d'atteindre plus souvent les seuils d'hypoxie (baisse d'O2) et d'hypercapnie (augmentation du C02), de les repousser, et de limiter l'apparition des lactates sanguins (produits de l'effort prolongé) qui diminuent la performance musculaire. Combinés avec l'hypoxie et l'hypercapnie, ces lactates provoqueraient un stimulus chimique de rupture de l'apnée. Contrairement à des judokas ou tri athlètes, les plongeurs n'ont qu'une faible capacité d'élimination des lactates. Pour favoriser cette élimination, il est préférable d'envisager des récupérations actives. Le problème pour l'entraîneur est de fixer une limite à cet effort et cette limite est individuelle. La pratique du yoga et d'autres méthodes de relaxation peuvent aussi permettre de réduire la consommation d'oxygène et de gérer le stress inhérent à l'apnée profonde
Les accidents en apnée Communs avec la plongée bouteille Pression Barotraumatismes IV. LES ACCIDENTS EN PLONGEE LIBRE A. Les accidents communs, avec la plongée bouteille Barotraumatismes. Faire citer par le élèves accidents toxiques ( essoufflement, Hypercapnie) Accidents biophysiques : Un apnéiste peut-il risquer un accident de décompression ? Comme n'importe quel plongeur soumis à la pression, l'apnéiste subit la loi de Henry et ses tissus se saturent légèrement en azote. Normalement il ne se produit pas d'accident de décompression, si les plongées ne sont ni trop longues, ni trop rapprochées, ni trop profondes. Cependant, différentes études ont montré l'apparition d'un dégagement silencieux de bulles dans le sang qui explique les accidents de décompression observés chez les populations de plongeurs du Pacifique, et qu'ils baptisent « taravana ». L'effet conjugué de la consommation d'oxygène au cours de la plongée, le stockage du gaz carbonique pendant l'apnée et l'augmentation de pression, augmentent en effet le pourcentage d'azote dans l'alvéole et accroît ainsi sa fixation dans les tissus. Le facteur déterminant des accidents de décompression en plongée en apnée est la décompression rapide (vitesse de remontée supérieure à 1,5 m/s). Rappelons aussi le cas du plongeur en bouteilles qui sort de l'eau, se déséquipe et redescend à l'ancre faire des cabrioles avec ses petits camarades qui attaquent leur palier. Les microbulles d'azote qui continuent d'apparaître dans son organisme ne sont plus évacuées par l'expiration et repartent dans le circuit, se joignant à d'autres pour finalement se bloquer dans quelque recoin de tuyauterie On ne le répétera jamais assez : pas d'apnée après une plongée ! le froid (cf. cours hypothermie) La noyade. Les dangers du milieu.
Les accidents en apnée Syncope si hyperventilation prolongée Spécifique à la plongée libre L’hyperventilation excessive Symptômes Vision d’étoiles Troubles de la sensibilité IV. LES ACCIDENTS EN PLONGEE LIBRE B. Les accidents spécifiques à la plongée libre · L’hyperventilation excessive : Pas d'augmentation 02 ( PP02 alvéolaire et T02, artérielle restent à 0,2 b). Baisse importante du taux de C02 une baisse PPC02 alvéolaire et TC02 sanguine et tissulaire. Symptômes : vision d'étoiles, troubles de la sensibilité, vertiges, syncope si hyperventilation prolongée. (Dans le grand bleue le japonais qui tombe dans les pommes) Vertiges Syncope si hyperventilation prolongée
AUCUN SIGNE ANNONCE UNE SYNCOPE Spécifique à l’apnée La syncope Anoxie cérébrale AUCUN SIGNE ANNONCE UNE SYNCOPE IV. LES ACCIDENTS EN PLONGEE LIBRE B. Les accidents spécifiques à la plongée libre LA SYNCOPE La syncope en apnée résulte d'une anoxie cérébrale. Elle correspond à une Pp0² insuffisante pour le fonctionnement cérébral avant d'éprouver le besoin de respirer. Il n’existe aucun signe annonçant la survenue prochaine d’une syncope anoxique, aucun signe n’avertit de la survenue d’une anoxie. FACTEURS FAVORISANT LA SYNCOPE ANOXIQUE L'hyperventilation abaissant la PpC02. Cette syncope anoxie suite à des hyperventilations peut se produire avec Des apnées longues et répétées avec des temps de récupération insuffisants en piscine ou a faible profondeur Des apnées profonde L’hyperventilation est un facteur favorisant
Hyperventilation: Danger Durée de l’apnée Pression partielle ( mm de mercure) 60 s 120 s 30 60 Syncope avec des apnées longues et répétées a faible profondeur 105 O² après hyperventilation CO² après hyperventilation 20 100 O² CO² 40 Pourquoi l'hyperventliation est-elle dangereuse ? Comme on l'a vu plus haut, c'est le niveau de CO, qui prévient l'organisme du manque d'oxygène. Jouer sur les équilibres est donc particulièrement dangereux. Respirer de l'02 pur, par exemple, prolonge l'apnée de 15 à 20 secondes mais élimine le stimulus hypoxie. En effet, le plongeur aura épuisé sa réserve d'oxygène bien avant que sa PC02 ait atteint un niveau d'alerte. Se croyant en pleine forme, il ne verra pas venir la syncope causée par l'hypoxie. Apnée sans hyperventilation (pointillés) : lorsque au bout de 60 secondes la pression partielle de C02 atteint 60 mm de mercure, l'organisme réclame de l’oxygène et le plongeur remonte car il a envie de respirer. Apnée avec hyperventilation (traits pleins) : la pression partielle de C02 a été abaissée avant le départ. Elle ne pourrait atteindre le seuil des 60 mm de mercure, qui déclencherait le réflexe respiratoire, qu'après plus de 120 secondes. Trop tard. La pression partielle d'oxygène aura déjà franchi le seuil de 30 mm de mercure : c’est la syncope. Ce type d'incident est typique des entraînements en piscine. Syncope anoxique
Hyperventilation: Danger Syncope avec des apnées en profondeur Remontée Pression partielle ( mm de mercure) Descente Fond 30 60 « Le rendez-vous syncopal des 7 mètres » 105 O² CO² 20 Qu’est ce que le rendez-vous syncopale des 7 mètres? Diminution brutale de la pression partielle d’O2 à la remontée syncope anoxique. Préparation de l’apnée L’hyperventilation prolongée, diminuant la pression partielle de CO2 sanguine va retarder considérablement le « point de rupture » de l’apnée et donner un confort aux ) centres nerveux respiratoires. Ainsi le plongeur à la possibilité de prolonger son temps d’immersion alors que l’hyperventilation n’aura pas eu pour effet, d’augmenter son capital O2 au départ (il évite l’hypercapnie au fond). A la descente : Irrigation maximale cérébrale (tête basse), augmentation de la pression partielle d’O2 alvéolaire et sanguine, légère Hypéroxie à la descente liée à l’augmentation de la pression ambiante, augmentation légère de la pression partielle de CO2 créant un confort respiratoire. Les renseignements donnés au bulbe rachidien sont déjà faussés (bradycardie). Phénomène de fuite des gaz des alvéoles vers le sang. Au fond : Les phénomènes de dissolution se poursuivent encore un certain temps, le temps que les Pp. s’équilibrent. Dans un premier temps l’organisme se charge en CO2 transporté dans le sang sous forme de bicarbonates. Au cours de l’apnée au fond, on note une cardioaccélération car l’augmentation de CO2 au niveau du glomus carotidien freine l’action du pneumogastrique (10ème nerf moteur), si l’apnée et l’anoxie se prolongent au fond, nous aurons un ralentissement avec défaillance du cœur (Pp. d’O2 reste élevé, long confort avant que le CO2 redevienne stimulatoire). A la remontée : Dans un premier temps l’apnéiste remonte tête haute visage vers le haut, le cerveau perd son irrigation préférentielle, comprime le bulbe rachidien et irrite les sinus carotidiens. Les courants gazeux de ce fait s’inversent, la pression intrapulmonaire redevient positive, et entraîne un chute de la tension artérielle. La pression partielle d’O2 chute en rapport avec la loi de Boyle Mariotte. La consommation d’O2 continue du fait de l’effort pour remonter. La Pression artérielle d’O2 est en première approximation égale à la pression alvéolaire d’O2. Lorsque la pression alvéolaire d’O2 atteint la limite de l’hypoxie aiguë, le sujet perd brutalement connaissance. La perte de connaissance est favorisé par l’hyperventilation préalable qui effondre la pression artérielle de CO2 donc la stimulation ventilatoire, sans élever la pression artérielle d’O2. Ce phénomène baptisé « rendez-vous syncopal des sept mètres » a causé de nombreuses noyades, et encore plus de grosses frayeurs au bord des fosses d'entraînement. C'est pourquoi il est formellement déconseillé d'hyperventiler avant une apnée, et surtout interdit de le faire à l'02 Pur. À la Remontée À la Descente Syncope anoxique Au Fond
Retour à la conscience souvent en quelques secondes La syncope Conduite à tenir Retour à la conscience souvent en quelques secondes Si délai plus long Noyade Dans tous les cas Conduite à tenir Si l’apnéiste syncope, il faut le remonter à la surface et lui maintenir les voies aérienne hors de l’eau. Le retour à la conscience sera le plus souvent rapide en quelques secondes, un délai plus long doit faire suspecter un inhalation d’eau, il s’agit alors d’une noyade. Dans tous les cas l’administration d’oxygène à 15 L / mn est fortement recommandée.
Variation de volume au delà de 30 m Dépression intrathoracique Spécifique à l’apnée L’œdème aigu du poumon - 10 m - 20 m - 30 m Variation de volume au delà de 30 m Dépression intrathoracique Symptômes Syncope B. Les accidents spécifiques à la plongée libre L’œdème aigu du poumon Variations des volumes, au-delà de 30 m dépression intrathoracique Comment l'apnéiste résiste-t-il à la pression ? L'apnéiste n'emporte pas avec lui un détendeur débitant de l'air à pression ambiante. Lorsqu'il atteint la profondeur maximale théoriquement supportable par son organisme, sa capacité pulmonaire totale par compression se trouve en principe réduite au volume résiduel. En surface, un sujet normal possède une capacité pulmonaire totale d'environ 6 l et dont le volume résiduel est de 1.5 l. il aura en s’immergeant en apnée, une capacité pulmonaire totale égale à son volume résiduel vers 30 m ( loi de Boyle Mariotte ), soit 1,5 l. Le volume de la cage thoracique ne se modifie plus, bien que la pression continue d'augmenter. La pression intrathoracique étant inférieure à la pression ambiante qui continue d'augmenter, il se crée alors une dépression qui attire vers le thorax une partie des viscères abdominaux qui a leur tour refoulent le diaphragme vers la tête. Le sang présent dans les gros vaisseaux veineux et les viscères abdominaux, liquide donc quasiment incompressible, afflue dans les capillaires pulmonaires pour remplir le vide relatif intrathoracique. Cet afflux sanguin, appelé « érection pulmonaire », améliorerait la résistance locale en, s'opposant aux effets de la pression ambiante. Pour des plongées respectives de 30 et 42 mètres, le transfert de sang (blood-shift) sera de 850 ml et 1047 ml. A la remontée, le sang reflue. Symptômes : sensation de vide intérieur, crachats sanglants, forte douleur thoracique, syncope. Crachats sanglants Douleurs Sensation de vide intérieur
Pas d’hyperventilation excessive La prévention Bonne forme physique V. LA PREVENTION Être surveillé, y compris pendant les secondes qui suivent le retour en surface, par un secouriste. Connaître ses limites. Bonne forme physique. Équipement adapté. Ne pas être trop lesté Pas d'hyperventilation excessive. Temps de repos suffisants entre les apnées ( 2 à 3 mn). A la remontée, ne pas regarder la surface sauf dans les trois derniers mètres. Pas d’hyperventilation excessive Profondeur