L’eau en danger Présenté par Chloé 6P 2010-2011
Ayant toujours les mêmes propriétés depuis la formation de la Terre, en mouvement permanent entre ses différents réservoirs, indispensable à l’éclosion et au maintien de la vie sur terre et dans l’eau, nécessaire à nombre d’activités et de réalisations humaines, l’eau est une substance essentielle à la survie et au développement de l’humanité. Mais son exploitation intensive, la pollution croissante des réserves, les besoins grandissants d’une population mondiale en plein essor, le manque d’eau enduré par certains pays, et la gestion irréfléchie de certains états, soulèvent nombre d’interrogations : que va devenir cette fragile ressource ? Quels sont les risques de pénurie encourus par notre planète ? Voici des statistiques constatés pour certains et évalués pour d’autres, surtout ceux qui concernent l’avenir, mais dans des estimations assez raisonnables.
Approvisionnement en eau, installations sanitaires et santé Pour assurer nos besoins essentiels en eau, nous nécessitons de 20 à 50 L d'eau non polluée chacun et chaque jour. Chaque jour, 2 millions de tonnes de déchets sont déversés par l'Homme dans des cours d'eau. Dans les régions qui ont peu accès à l'eau et aux installations sanitaires, le taux de mortalité infantile est multiplié par 10 à 20 en comparaison aux régions qui ont un accès correct à celles-ci.
. 88% de toutes les maladies ont pour origine une consommation d'eau non potable, des installations sanitaires inadéquates et une mauvaise hygiène. Certains pays Africains ont fait des progrès rapides pour l'accès à l'eau potable. Par exemple, la Tanzanie présentait une couverture de 38% en 1990, et de 73% en 2002 ; la Namibie de 58% en 1990, et de 80% en 2002. L'accès à un réseau d'égouts varie de façon importante entre les régions, de 18% en Afrique et 45% en Asie à 96% en Amérique du Nord. . De 1990 à 2004, le pourcentage de personnes ayant accès à des installations sanitaires de base dans les zones urbaines n'a augmenté que de 1 point, de 79 à 80%. Dans les pays développés, 70% des eaux usagées d'origine industrielle sont déversées sans être traitées dans la nature où elles polluent les ressources d'eau utilisables. Un enfant né dans un pays développé consomme 30 à 50 fois plus d'eau que celui né dans un pays en voie de développement.
Eau et écosystèmes 60% des 227 rivières les plus grandes du monde sont fortement segmentées par des barrages, des digues et des canaux, menant à la dégradation des écosystèmes. 50% des marais présents dans le monde depuis 1900 ont disparu. En Asie, toutes les rivières traversant des villes sont gravement polluées.
Nourriture, Agriculture et Bioénergie 777 millions de personnes vivant dans les pays en voie de développement n'ont pas accès à suffisamment de nourriture en termes de quantité et de qualité. Les pâturages et cultures occupent 37% de la surface émergée de la Terre. Produire 1 kg de viande nécessite partout entre 5 000 et 20 000 L d'eau par kg, selon le type d'animal et la façon dont ils sont élevés (par exemple l'élevage en pâturage alimentés en eau par la pluie consomme moins d'eau que l'élevage industriel ayant recours à l'irrigation).
Selon les pratiques actuelles, certains bio-fuels liquides pourraient contribuer autant à l'effet de serre que les carburants fossiles puisqu'ils requièrent de grandes quantités de ressources fossiles pour la fabrication de fertilisants, l'utilisation de machines pour l'agriculture, et le raffinage. Une diminution du gaspillage de nourriture de 50% (dont les pertes après récolte, dans le transport et la manutention, et celles dans les foyers domestiques) pourrait largement réduire voire même annuler les besoins supplémentaires d'eau pour produire davantage de nourriture, ce qui permettra de s'assurer que suffisamment d'eau sera disponible dans le futur. Selon la production actuelle d'eau, la consommation supplémentaire d'eau liée à la sécurité alimentaire en 2025 et 2050 est estimée respectivement à 3 800 et 5 600 km3/an. (1km3 = 1 milliard de litres d’eau)
D'après la production actuelle d'eau et un régime moyen de 3 000 kcal/jour, 5 600km3/an d'eau supplémentaires seront nécessaires d'ici 2050 pour éradiquer la malnutrition et nourrir 3 milliards d'habitants supplémentaires dans le monde. Ceci représente presque 3 fois plus que la consommation mondiale actuelle d'eau utilisée pour l'irrigation. Le commerce de la nourriture est aussi le commerce de l'eau. En effet la production de nourriture utilise d'importantes quantités d'eau, un certain volume d'eau consommable est donc utilisé pour produire tout la nourriture que nous consommons. Produire 1 kg de viande requiert autant d'eau qu'un foyer domestique moyen en consomme en 10 mois.
Eau et Industrie Les industries dans le monde représentent 22% de la consommation totale d'eau, dont 59% est fait par les pays à haut revenu et seulement 8% par les pays à faible revenu. Le volume annuel d'eau utilisé par l'industrie augmentera de 752 km3/an en 1995 à 1 170 km3/an en 2025 selon les estimations. En 2025, les industries représenteront 24% de la consommation totale d'eau douce. Quelques 300 à 500 millions de tonnes de métaux lourds, solvants, boues toxiques et autres déchets sont accumulés chaque année par les industries. Plus de 80% des déchets dangereux dans le monde sont produits par les Etats-Unis et les autres pays industriels (aussi la Suisse). Dans les pays en voie de développement, 70% des déchets industriels sont rejetés non traités dans les eaux où ils polluent les ressources d'eau utilisable.
Les pratiques inadaptées de drainage et d'irrigation ont conduit à détremper et saliniser environ 10% des terres irriguées dans le monde. On estime que les nations de l'OCDE devraient investir au moins 200 milliard de dollars US par an pour remplacer les infrastructures vieillissantes de l'eau pour garantir l'approvisionnement, la diminution des pertes par fuite et la protection de la qualité de l'eau.
Hydroélectricité et irrigation L'hydroélectricité est la source d'énergie renouvelable la plus importante et la plus largement utilisée, mais les conséquences néfastes de la construction de barrages comprennent le déplacement de populations locales et la dégradation des écosystèmes. Environ 70% de toute l'eau disponible est utilisée pour l'irrigation. L'irrigation est très importante pour la production de nourriture en permettant 40% de la production par seulement 17% des terres cultivées.
Ressources en eau et pénuries De toute l'eau disponible sur terre, 97,5% est de l'eau salée, et parmi les 2,5% restants d'eau douce, 70% de l'eau est gelée au niveau des pôles. Les 30% autres sont essentiellement présents en tant qu'humidité dans les sols ou reposent dans des nappes phréatiques. Moins de 1% de l'eau douce dans le monde (ou environ 0,007% de toute l'eau sur terre) est directement accessible pour les besoins humains. Dans 60% des villes européennes de plus de 100 000 habitants, l'eau souterraine est utilisée à une vitesse supérieure à son renouvellement. Environ 110 000 km3 d'eau de pluie tombent chaque année sur les continents. Environ 1/3 atteint les aquifères (nappes phréatiques, rivières et lacs, parmi lesquels seulement environ 12 000 km2 sont considérés comme directement utilisables par l'homme.
De par le monde, la croissance de la population et le développement économique vont vraisemblablement causer de plus grandes pénuries d'eau et de stress hydrique que le changement climatique seul. D'ici 2075, le nombre de personnes vivant dans des régions subissant des pénuries chroniques d'eau sera estimé à 3 à 7 milliards d'individus. D'ici 2075, on estime qu'entre 4 et 9 milliards de personnes pourraient vivre dans des régions subissant un haut stress hydrique. Les pénuries d'eau peuvent être classées en deux catégories : les pénuries "apparentes" existent là où l'eau existe en grande quantité, mais est utilisée inefficacement et gaspillée ; les pénuries "réelles" sont causées par des pluies insuffisantes ou de grandes populations dépendant d'une ressource limitée.
Disponibilité en eau potable La quantité d'eau renouvelable par personne et par an est souvent prise comme baromètre pour la disponibilité en eau potable d'un pays: 30 % de la population mondiale dispose de moins de 2 000 m3 par an et par habitant. Les régions les plus exposées par la pénurie d'eau sont le Sahel, la Méditerranée, le Moyen-Orient, le sud des Etats-Unis et l'Asie. Pays disponibilité d'eau en 1990 Suisse 6520 m3 Algérie 770 m3 Arabie saoudite 160 m3 Pays disponibilité d'eau en 2025 Burundi 280 m3 Ethiopie 980 m3 Kenya 190 m3 Nigeria 1000 m3 Rwanda 350 m3 Afrique du Sud 790 m3 Somalie 610 m3 Tanzanie 900 m3 Haïti 960 m3 Au-dessous de 1700 m3 d'eau renouvelable par année, on parle de pénurie d'eau. Au-dessous de 1000 m3, c'est la sécheresse au sens propre.
Eau, Climat et Risque Une augmentation de la température moyenne mondiale de 3 à 4°C pourrait engendrer des inondations responsables de 330 millions de réfugiés climatiques. Une augmentation de la température moyenne mondiale de 3 à 4°C pourrait entrainer une modification de la répartition de l'eau et une fonte glaciaire pourrait contraindre 1,8 milliards de personnes supplémentaires à vivre dans un environnement présentant un déficit en eau d'ici 2080. Le Royaume-Uni dépense 4 fois plus (1,2 milliard de dollars US par an) pour se protéger des inondations que le reste du monde tout entier.
La variabilité climatique et le changement climatique vont vraisemblablement augmenter la fréquence des inondations et des sécheresses. La menace potentielle du changement climatique pour l'eau dans le monde et la sécurité alimentaire est sévère si la température moyenne augmente de 1,5 à 2°C, avec des conséquences particulièrement désastreuses pour la région méditerranéenne et le sud de l'Afrique. A l'échelle mondiale, le changement climatique augmentera probablement les précipitations moyennes, bien que ce soit difficile de prédire cela précisément ou de l'incorporer dans des scénarios futurs de l'eau. Cependant, les zones subtropicales arides telles que les régions Centre Est de l'Afrique du Nord vont vraisemblablement devenir plus arides.
Eaux transfrontalières Il y a eu 1831 interactions sur des bassins transfrontaliers à la fois conflictuelles et coopératives au cours des 50 dernières années. 7 conflits ont engendré des violences, et 507 événements conflictuels sont survenus tandis qu'environ 200 traités ont été signés, pour un total de 1228 événements de coopération. Le bassin de la rivière Danube est partagé par 18 nations voisines. 12 pays ont plus de 95% de leur territoire qui se trouve dans un ou plusieurs bassins transfrontaliers. Les termes "rivalité" et "rivière" ont la même origine latine. Rivalité signifiait autrefois partager une même rivière avec d'autres.
Des conflits géopolitiques à cause de l’eau Amour Danube Syr Daria St Laurent Colorado Tigre / Euphrate Indus Jourdain Gange Nil Mékong Sénégal Nil Amazonie Zambèze Parana
2.La mer d’Aral (une catastrophe écologique)
La mer d'Aral est une mer fermée d’Asie centrale La mer d'Aral est une mer fermée d’Asie centrale. Elle est partagée entre le Kazakhstan au nord et l‘Ouzbékistan au sud. En 1960, encore alimentée par les puissants fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, elle couvrait 68 000 km2 et était la quatrième surface d'eau salée intérieure du monde. En 2000, cette superficie était divisée par deux. Cet assèchement, dû au détournement des deux fleuves, est une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle. Au début des années 1960, les économistes soviétiques décident d’intensifier la culture du coton en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria sont détournés pour irriguer les cultures Le manque d'apport en eau assèche alors peu à peu la mer dont le niveau baisse de 20 à 60 cm par an. Elle a perdu 50 % de sa surface depuis 1960, 14 mètres de profondeur et 60 % de son volume ; en 2005 elle a perdu les 3 quarts de sa superficie, ce qui a augmenté la salinité de l'eau et tué quasiment toute forme de vie. On peut retrouver des épaves de bateaux dans les plaines. (En 1960, cette mer était 1 fois et demie plus grande que la Suisse, maintenant, elle est 3 fois plus petite.)
Le climat s’est totalement transformé Le climat s’est totalement transformé. Initialement, les températures oscillaient entre – 25°C en hiver à plus de 35°C en été. Aujourd’hui, il fait – 50°C à +50°C. La population vivait de la pêche. Inutile de dire que les 60 000 pêcheurs sont au chômage. L’eau potable est, elle aussi, devenue salée. L’abus d’engrais, de nitrate et de pesticides a pollué l’atmosphère. Le bétail se désaltère dans les mares toxiques et mange du fourrage passé au défoliant. L’ancien port prospère de Mouinak est devenu une ville empoisonnée. La vie y est devenue impossible à cause de la pollution de l’eau et de l’air.
La population qui habitait près de la mer a dû fuir ces lieux pestilentiels où la mortalité infantile est de 118 pour 1 000. Il reste sur les 48 000 habitants de Mouinak, 20 000 personnes environ qui sont toutes atteintes de maladies graves : tuberculose, affection du sang, cancers … Les femmes font des fausses couches à répétition et mettent au monde des enfants malformés ou mort-nés. Leur lait est impropre à la consommation. A cet égard, le rapport de l'UNESCO est plutôt terrifiant.
La seule solution réaliste serait de stopper l’agriculture intensive La seule solution réaliste serait de stopper l’agriculture intensive. Mais, c’est bien sûr la seule solution que les pouvoirs publics n’ont pas examiné. Les conséquences économiques passent avant l’environnement et la santé publique. Chaque année, la mer d’Aral continue à se rétrécir. Lorsqu’elle sera totalement desséchée, elle laissera place au plus grand désert du monde.
Un sauvetage difficile Voici un résumé des principales actions qui ont été entreprises pour sauver la mer d'Aral. Après l’effondrement de l’URSS en 1991, l’aide internationale s’est précipitée dans cette région. Malheureusement , après de multiples rapports, les experts concluent que la mer d’Aral ne pourra pas retrouver son niveau initial. Les côtes ont reculé de plus de 120 km à certains endroits, et la mer d'Aral s'est séparée en deux bassins, la Grande et la Petite Aral.
Un espoir pour la mer d'Aral Une dépêche du 3 décembre 2005 annonçait que des sources souterraines, jusqu’à présent insoupçonnées, fourniraient quatre milliards de mètres cubes d’eau par an. Cette eau providentielle prendrait sa source dans l’Himalaya, cheminerait dans les couches géologiques, et ressortirait au niveau d’une zone de fracture au fond du lac. Malheureusement, ces sources ne suffisent pas à combler l’assèchement en cours de la mer d’Aral. Au Kazakhstan, un espoir renaît avec les projets du président Noursoultan Nazarbaïev. Il est question de rehausser le niveau de la petite mer de 6 mètres, ce qui permettrait à l'industrie de la pêche de renaître, et à la ville d'Aralsk de redevenir un port. Ce projet estimé à 120 millions de dollars serait financé principalement par les revenus du pétrole du Kazakhstan..
. Pendant l’été 2006, un barrage a permis à la mer de regagner plusieurs millions de mètres cubes d'eau sur ses rivages nord. Lors de la diffusion récente du documentaire sur Arte, nous avons eu la surprise et la joie de voir des bateaux de pêche remis à flot. Les rives kazakhs de la petite mer d'Aral ont repris vie et des camps de pêcheurs se réinstallent . Bientôt se seront des villages entiers qui se réorganiseront autour de la seule source économique de cette région : la pêche. Cependant, tout ne semble pas si rose. En effet, les journalistes font allusion à un scandale possible concernant le produit de cette pêche. Les poissons de cette mer sont-ils contaminés par les nombreuses années d’expérimentation nucléaire et bactériologique effectuée par l’Union Soviétique ?
3. CONCLUSION Quelles menaces pour l ’eau ? Sur - consommation et baisse des disponibilités - assèchement de certains cours d ’eau Pollution au dioxyde de carbone - réchauffement climatique - accentuation de l ’évaporation et fonte des glaciers - relèvement des eaux et risques Pollutions industrielles, domestiques et agricoles - destruction d’écosystèmes - maladies
Quelles solutions pour protéger l’eau ? Réduire la consommation par des techniques d’irrigation moins consommatrices par des comportements plus responsables catastrophes écologiques, pollutions etc…) Restaurer la qualité de l’eau par la limitation des pollutions par le recyclage des eaux usées par la protection des bassins hydrographiques
Merci de votre attention Fin de mon exposé Merci de votre attention Chloé