Voies nerveuses de la phonation
Anatomie du système phonatoire Généralités : Appareil respiratoire : l’air expiré permet la vibration du système Larynx : rôle de vibrateur Pharynx, cavité buccale, lèvres : résonance et système articulatoire L’appareil respiratoire : L’air expiratoire constitue le « souffle phonatoire » Adaptation du rythme respiratoire : de l’expiration et de l’inspiration Les muscles respiratoires permettent cette adaptation : Muscles inspirateurs : Diaphragme (nerf phrénique) Muscles intercostaux externes (nerfs rachidiens de D1 à D12) Muscles scalènes et le S.C.M Muscles expirateurs : Muscles intercostaux internes Muscles abdominaux (nerfs rachidiens de D1 à D12)
Le larynx Fonctions : vibrateurs : cordes vocales sphincter : protection des VAI respiration et déglutition Attention : La vibration peut exister en l’absence de cordes vocales (cf. exemple des laryngectomies partielles) Anatomie fonctionnelle de la corde vocale Couche superficielle : Couche muqueuse : épithélium pluristratifié Couche sous muqueuse : tissu conjonctif organisé en plusieurs étages : la lamina propria. Le plan superficiel de la lamina propria est appelé « espace de Reinke ». Il est composé d’une substance lâche, pauvre en fibres et constitue une zone de glissement dont le rôle est essentiel dans la vibration vocale Couche profonde musculaire : muscle vocal (chef interne du thyro-aryténoïdien)
Coupe schématique d’une corde vocale
Propriétés biomécaniques des CV Les 5 couches sont classées en 3 strates biomécaniques ayant des coefficients de rigidité différents / Couverture (épithélium et lamina propria superficielle) = 1 Transition (lamina propria moyenne et profonde) = 8 Corps (muscle vocal) = 10 La couverture est donc plus mobile que les autres couches
Organisation neuromusculaire du larynx Innervation motrice : Branches du nerf pneumogastrique : Nerfs récurrents Nerfs laryngés supérieurs (muscle crico-thyroïdien) Unité motrice (= ensemble des fibres musculaires innervées par un seul motoneurone) Leur taille est variable : petite dans les muscles rapides (muscle vocal, CAL) et plus grande dans les muscles plus lents (CT et CAP) - permet les ajustements précis lors de la phonation Innervation sensitive : - Nerf laryngé supérieur - La muqueuse laryngée contient des mécanorécepteurs - 2 actions : fermeture laryngée toux par action de la musculature respiratoire
Appareil pharyngo-bucco-labial La langue, les lèvres et la mandibule interviennent dans la composante articulatoire de la phonation Cavité oropharyngée, voile, palais : rôle dans la résonance L’innervation motrice de cet ensemble est complexe et fait intervenir plusieurs paires crâniennes : V, VII, IX, X, XI, XII L’innervation, sensitive de l’ensemble articulatoire dépend des V, IX et X La salive (lubrification des muqueuses) dépend du IX (glande parotide) et du VII bis (glandes sous maxillaires et sublinguales).
Voies et centres encéphaliques Noyaux moteurs et voies motrices : Les motoneurones du pharyngo-larynx siège dans la colonne bulbaire au niveau du noyau ambigu, homolatéral qui contient les motoneurones du IX et du X et du XI Les axones à destinée laryngée, vont émerger du tronc cérébral en empruntant le trajet du XI, accompagné par le X et le IX Ces 3 nerfs mixtes traversent ensemble l’angle ponto-cérébelleux pour gagner le foramen jugulaire (trou déchiré postérieur) Les axones à destinée laryngée, empruntent alors, au niveau du ganglion plexiforme le trajet du X qui descend dans la région cervicale. Les fibres motrices vont ensuite suivre le trajet du nerf récurrent (nerf laryngé inférieur).
Projection des noyaux – Vue dorsale
Coupe axiale de la moelle allongée
Voies et centres encéphaliques Noyaux moteurs et voies motrices : Les motoneurones du pharyngo-larynx siège dans la colonne bulbaire au niveau du noyau ambigu, homolatéral qui contient les motoneurones du IX et du X et du XI Les axones à destinée laryngée, vont émerger du tronc cérébral en empruntant le trajet du XI, accompagné par le X et le IX Ces 3 nerfs mixtes traversent ensemble l’angle ponto-cérébelleux pour gagner le foramen jugulaire (trou déchiré postérieur) Les axones à destinée laryngée, empruntent alors, au niveau du ganglion plexiforme le trajet du X qui descend dans la région cervicale. Les fibres motrices vont ensuite suivre le trajet du nerf récurrent (nerf laryngé inférieur).
Angle ponto-cérébelleux
Angle ponto-cérébelleux
Angle ponto-cérébelleux Parois antéro-externe et inférieure
Pédicule acoustico-facial et ses rapports
Voies et centres encéphaliques Noyaux moteurs et voies motrices : Les motoneurones du pharyngo-larynx siège dans la colonne bulbaire au niveau du noyau ambigu, homolatéral qui contient les motoneurones du IX et du X et du XI Les axones à destinée laryngée, vont émerger du tronc cérébral en empruntant le trajet du XI, accompagné par le X et le IX Ces 3 nerfs mixtes traversent ensemble l’angle ponto-cérébelleux pour gagner le foramen jugulaire (trou déchiré postérieur) Les axones à destinée laryngée, empruntent alors, au niveau du ganglion plexiforme le trajet du X qui descend dans la région cervicale. Les fibres motrices vont ensuite suivre le trajet du nerf récurrent (nerf laryngé inférieur).
Voies nerveuses de la phonation Les fibres du XI à destinée laryngée rejoignent le X au niveau du ganglion plexiforme Noyau ambigu
Nerfs moteurs Le nerf récurrent : trajet différent à droite et à gauche A droite : Il naît du X en arrière de l’artère sous clavière, avant de remonter en arrière du lobe thyroïdien. Il a donc un trajet purement cervical. A gauche : Il naît du X au niveau de la crosse de l’aorte qui contourne avant de remonter le long du bord gauche de l’œsophage, puis passe en arrière du lobe thyroïdien. Il a donc un trajet cervical et thoracique. Le nerf récurrent innerve tous les muscles du larynx à l’exception du muscle crico-thyroïdien innervé par la branche motrice (rameau externe) du nerf laryngé supérieur Le nerf laryngé supérieur : Il va naître du ganglion plexiforme sur le trajet du nerf pneumogastrique puis va se diviser en 2 branches : une inférieure ou nerf laryngé externe (innervant le crico-thyroïdien) et une branche supérieure ou interne, véhiculant les informations de la sensibilité laryngée
Voies nerveuses de la sensibilité pharyngolaryngée L’innervation sensitive du larynx : Assurée par le nerf laryngé supérieur (rameau interne) Provient de très nombreux récepteurs situés dans la muqueuse laryngée Leur stimulation est responsable d’un réflexe de toux, ou de spasme glottique Les fibres sensitives laryngées parviennent au système nerveux central par le X, les pharyngées par le IX Les corps cellulaires du IX constituent les ganglions pétreux inférieur et supérieur et ceux du X, les ganglions plexiforme et jugulaire Les fibres issues de ces ganglions entrent dans le bulbe et se dirigent vers le noyau du faisceau solitaire et le noyau rond Les fibres empruntent ensuite le lemniscus médian jusqu’au noyau ventral postérieur du thalamus
Influences suprabulbaires L’activité des motoneurones pharyngolaryngées du tronc central est influencée par des projections provenant du cortex, des zones sous corticales, du cervelet et de voies réflexes Aires motrices : modulation de la contraction des muscles vocaux Centres du langage : zones dont l’atteinte provoque un trouble de la production ou de la compréhension du langage = pied de F3 : aire de Broca Autres centres corticaux : les aires auditives permettent l’acquisition du langage et exercent un contrôle sur l’activité phonatoire