Les variations dans la parole continue La variation contextuelle, la coarticulation Autres facteurs de variation Description des variantes Variantes contextuelles Variations affectant l’ordre des segments dans la chaîne Variations affectant le nombre de segments dans la chaîne
La variation contextuelle Jusqu’à présent : description articulatoire et acoustique des sons du français sous leur forme « prototypique, canonique ». Or, les sons ne se réalisent pas toujours (rarement) sous cette forme. La parole est continue : les sons se produisent rarement de façon isolée dans la chaîne parlée. Ils sont produits par groupes, et dans ces groupes les sons s’influencent mutuellement. ainsi, la réalisation d’un son va dépendre du contexte phonétique dans lequel il est produit.
La coarticulation La production des sons du langage suppose la mise en place de gestes articulatoires (arrondissement des lèvres, abaissement de la langue, etc). La rapidité et la dynamique de la parole rendent impossible la production d'une série de gestes limitée au frontière des phonèmes, les différents sons sont co-articulés. La coarticulation est l'anticipation ou la persévérance des gestes articulatoires au-delà des limites des phonèmes pour lesquels ils doivent être produits, le chevauchement dans le temps entre différents gestes articulatoires ‘associés’ à des sons différents.
Enchaînement des gestes articulatoires Prononciation du mot « soucis » [susi] s u s i temps } } } temps Zones de chevauchement articulatoire
La coarticulation Ex. : pendant l’occlusion labiale pour le /b/, la langue prend par anticipation la forme de la voyelle suivante
(avant/arrière; haute/basse Position des lèvres La coarticulation Ex. : le lieu de l’occlusion de /g/ varie en fonction du lieu d ’articulation des voyelles précédentes et suivantes. Coarticulation: Position de la langue (avant/arrière; haute/basse Position des lèvres
ex. [ki] [ku] : les caractéristiques spectrales de [k] varient en fonction de la nature de la voyelle suivante
lieu d’articulation dos de la langue La coarticulation [ k ] in [ ku ] ka ] lieu d’articulation [ d ] in [ idi ] [ d ] in [ ada ] dos de la langue
La coarticulation Ex. : lorsque la consonne est suivie d’une voyelle arrondie, il y a anticipation de l’arrondissement de la voyelle pendant la consonne.
Ex. [si] (« si ») et [sy] (« su ») Il y a dans le segment acoustique s1, des info. sur le segment de parole [s] et sur le segment de parole [y]. Les info. acoustiques sur la consonne et la voyelle suivante ne se suivent pas de façon séquentielle et linéaire, mais sont transmises en parallèle.
Coarticulation V to V Influence de V2 sur V1 (Beddor) /bV1’bV2bV/ , V= [i, a, o, u]
Utilité de la coarticulation pour la perception Bien qu’elle implique une variation dans les caractéristiques des sons produits, la coarticulation peut être une source d’information utile pour l’auditeur puisqu’elle l’informe sur la nature des sons en contexte.
Détection de la voyelle: isolée (extraite), en contexte syllabique, en contexte lexical Le contexte syllabique améliore très nettement l’identification de la voyelle Le contexte lexical permet une identification quasi parfaite
Autres facteurs de variation le débit de parole (lent vs rapide) le style de parole (relâché vs soutenu) la position du segment dans une syllabe, un mot … (initial vs final), par rapport à l’accent (accentué ou non) le poids informationnel …
Terminologie:Assimilation ou Coarticulation ? Les deux termes concernent l'influence d'un son sur un autre son Coarticulation Assimilation Utilisé pour la description articulatoire Utilisé en phonologie Décrit la synergie des gestes articulatoires Variations peuvent être graduelles Décrit les changements de traits Variations catégorielles Note: pour certains ces deux termes renvoient au même phénomène
Description des phénomènes contextuels comme les assimilations Type: quel trait (quelle caractéristique articulatoire) est affectée: ex. voisement, nasalité, caractère occlusif… Direction de l’assimilation: Extension d’une ou plusieurs caractéristiques articulatoires d’un phonème au phonème qui le suit : progressive (persévératrice) ou qui le précède : régressive (anticipatrice) La source : le phonème influençant La cible: le phonème influencé
exemples [lA):d0mE)3] Assimilation régressive ou anticipatrice : Sonorisation (voisement) et assourdissement (dévoisement) « paquebot » « médecin » « à jeter » Nasalisation et dénasalisation « et d(e)mi » « Annecy » [antsi] (dénasalisation « maint(e)nant » assourdissement) Assimilation progressive : Assourdissement (dévoisement) « pied », « toi », « train » lendemain /l A) d m E)/ => [l a) n m E)] [lA):d0mE)3]
médecin: /d/ + voisé, /s/ -voisé Assimilation Ex. Assimilation régressive de voisement de /s/ sur /d/: médecin: /d/ + voisé, /s/ -voisé /m e d « s E)/ - voisé [m e d s E)] ° [t] Toujours se demander : quel est le type, le sens, la source, la cible?
Types d’assimilation et description du phénomène Voisement paquebot abcès bec de gaz coup de pied Nasalité maintenant admise cadenas type sens cible source voisement, anticipatrice, /k/, /b/ dévoisement, anticipatrice, /b/, /s/ voisement, anticipatrice, /k/, /d/ dévoisement, anticipatrice, /d/, /p/ nasalité, anticipatrice, /t/, /n/ nasalité, anticipatrice, /d/, /m/ nasalité, anticipatrice, /d/, /n/ Toujours se demander : quel est le type, le sens, la source, la cible?
Présentation de quelques phénomènes de variation A. Variations contextuelles Voisement et dévoisement Allongement vocalique Harmonie vocalique Antériorisation, postériorisation, centralisation Africation et aspiration B. Phénomènes affectant l’ordre des segments C. Phénomènes affectant le nombre de segments
voisement Voisement et dévoisement Assimilation de voisement dans les groupes de consonnes Contextes: occlusives + fricatives OF (absent) fricatives + occlusives FO (afghan) occlusives + occlusives OO (obtenir) fricatives + fricatives FF (svelte) Type d’assimilation: voisement ou dévoisement [ab8sA)] [afgA)] Sens: progressif ou regressif
Dévoisement/désonorisation des semi-consonnes Description du phénomène Les semi-consonnes / j ç / se désonorisent lorsqu'elles sont en contact avec des consonnes sourdes. Symboles phonétiques Pour transcrire la semi-consonne désonorisée, on utilise le diacritique de la désonorisation qui prend la forme d'un petit cercle que l'on place sous la semi-consonne. Ex. [ ç8 ]. Conditionnement linguistique Les semi-consonnes / j / et / ç / sont souvent réalisées sans vibration des cordes vocales lorsqu'elles sont précédées d'une consonne sourde. cuit /k ç i/ => [k ç8 i] inquiet /E) k j E/ => [E) k j8 E] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
2. Phénomènes d’allongement vocalique Tendances partagées par nombreuses langue : allongement des voyelles devant consonnes voisées ex. rade vs. rate Allongement final : en fin de phrase et de groupe accentuel les syllabes finales sont allongées. Règle du français: allongement possible en syllabe fermée accentuée, pour toutes les voyelles en syllabe fermée par une consonne allongeante : / s Z v/. ex. mare [ma: ], vise [vi:z], bouge [bu: Z], lèvre [lEv] (vs. ‘mat’, ‘ville’, ‘boude’, ‘lèpre’) pour [A, O, o] et voyelles nasales en syllabe fermée accentuée ex. pâte vs. patte; jeûne vs. jeune; saute vs. sotte; mince vs. messe; banque vs. bac ; monde vs mode ex. pâte vs. pas/paté ; feutre vs. feu/feutré; chante vs. chant/chanter Rôle distinctif de la durée vocalique en français pour certains locuteurs : maître/mettre, l’être/lettre, bêle/belle amie/ami, sûre/sur, roue/roux, tousse/tous (allongement compensatoire dû à la perte historique d ’un e final)
On note l’allongement d’un son par [ ] ([:]) qui est placé à droite du symbole, ex. [E] Un faible allongement (demi allongement) est noté par [], ex. [E] (certains utilisent aussi [.], mais faire attention car ce symbole marque aussi les frontières de syllabes)
3. Phénomènes d’harmonie vocalique Définition: modification du timbre (qualité phonétique déterminée par aperture, lieu d’articulation…) d’une voyelle en fonction de celui d’une voyelle qui la précède ou la suit non pas immédiatement mais à distance. (appelée aussi Dilation) En français Ce phénomène n’est pas une loi mais une tendance (facultatif) elle est régressive et fréquente Concerne les voyelles moyennes (à double timbre : [e] [E], [o]-- [], [O] [¿] en syllabe ouverte non finale de mot (inaccentuée). Elle affecte seulement le degré d’aperture de la voyelle (harmonie d’aperture). Ex. aimer [eme], j’aime [ZEm], nous aimons [nuzem)] aigre [Eg], aigri [egi] tête têtu ([E] vs. [e]) tu y es? vs. y es-tu? ([E] vs. [e])
4. Antériorisation, postériorisation, centralisation postériorisation : changement d'un lieu d'articulation (C et V) qui se déplace vers l'arrière de la cavité buccale. antériorisation : changement d'un lieu d'articulation (C et V) qui se déplace vers l'avant de la cavité buccale. centralisation: pour une voyelle, changement du lieu d’articulation et du degré d’aperture qui se déplace vers celui du schwa (point central du trapèze vocalique).
Exple: centralisation de / / en français québecois. Description du phénomène Dans certains cas, la voyelle / / se centralise et devient un schwa [ « ]. Conditionnement linguistique En syllabe inaccentuée, la voyelle / / a tendance à avancer son point d'articulation dans la région de la voyelle centrale neutre schwa / « /. donner /d n e/ => [d « n e] soleil /s l E j/ => [s « l E j] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
Exple: Antériorisation de / A) / et de / a / en français quebecois Symboles phonétiques Pour rendre cette réalisation antériorisée de la nasale / A) /, on utilise le symbole [ a) ], ou encore [ Q) ] s'il y a en plus une légère fermeture de la voyelle. (le symbole [ Q ] qui correspond au son que l'on entend dans le mot anglais cat, "chat". ) enfant /A) f A)/ => [a) f a)] ou [Q) f Q)] patte /p a t/ => [p Q t] Antériorisation de / ø / en [n] maligne / m a l i ø / => [ m a l I n ] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
(Palatalisation) ajout d’une articulation secondaire impliquant l’élévation de la partie antérieure de la langue vers le palais dur ou, pour les consonnes postérieures, antériorisation de la constriction vers la zone palatale ex: L'occlusive / n / suivie de / j / se palatalise en [ ø ]. Ex. Palatalisation de / t d / et de / k g / en français quebecois niaiser /n j E z e/ => [ø E z e] panier /p a n j e/ => [p a ø e] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
Palatalisation de / t d / et de / k g / Description du phénomène Les occlusives non labiales ont tendance à se palataliser devant les voyelles antérieures non ouvertes ou devant les semi-consonnes antérieures. L'occlusive / g / peut également se palataliser ("yodisation") en [ j ] à la finale de mot. Il s'agit là de la manifestation d'un phénomène plus général de centralisation articulatoire, les occlusives antérieures tendant à se reculer alors que les postérieures s'avancent. Symboles phonétiques Pour rendre les divers degrés de palatalisation, on utilise les symboles phonétiques suivants: consonnes sourdes: [tJ kJ tS] consonnes sonores: [dJ gJ dZ j] baguette /b a g E t/ => [b a gJ E t] ou [b a j E t] aiguille /E g ç i j/ => [E dZ ç I j] ou [E gJ ç I j] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
(Vélarisation) vélarisation : changement d'un lieu d'articulation qui se déplace sous le voile du palais. Ex. Vélarisation de / ø / en français québecois Description du phénomène La consonne / ø / est vélarisée en / N / lorsqu'elle apparaît en position finale de syllabe. Symbole phonétique Pour rendre la vélarisation de la consonne nasale palatale / ø /, on utilise le symbole de la consonne nasale vélaire / ÷ /. Exemples signe /s i ø/ => [s I N] enseignement /A) s E ø m A)/ => [a) s E N m a)] Conditionnement linguistique La vélarisation se produit pour le phonème / ø / en position finale de syllabe ou de mot. Selon Walker (1984), la règle est obligatoire. http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
5a. Africation (assibilation) Désigne un processus par lequel des occlusives sont produites avec un bruit de friction au relachement (entre l’explosion et le début de la voyelle) , ce bruit de friction s'apparente à celui de /s/ et /z/. On désigne aussi ce phénomène par le terme d'assibilation. Ex. Affrication de / t / et de / d / en franc ais québecois Quand elles sont suivies par les voyelles fermées antérieures / i / et / y /, de même que par les semi-consonnes / j / et / ç /, les consonnes / t / et / d / s'affriquent en [ ts ] et [ dz ]. Conditionnement linguistique A l'intérieur d'un mot, la règle s'applique de façon catégorique pour / t / et /d / , peu importe leur position dans le mot, lorsque ces deux consonnes se trouvent suivies de l'une des voyelles ou semi-consonnes / i y j ç /. Toutefois la règle est variable ou facultative lorsque la consonne et la voyelle appartiennent à deux mots différents, sauf peut-être dans certaines constructions avec un pronom clitique de type Vient-il ? où elle s'applique obligatoirement. la petite image /laptitimaZ/ => [laptsItimaZ] ou [laptitsimaZ] son soutien /s ) s u t j E)/ => [s ) s u ts j E)] Dieu /d j O/ => [dZ O]
5b. Aspiration aspiration : bruit ou souffle qu'on peut entendre au moment de la rupture de l'explosion des consonnes occlusives (entre l’explosion et la voyelle) ou pendant la réalisation des constrictives /S Z/. Pour indiquer la réalisation aspirée, on utilise le symbole [ h ] placé en exposant à droite de la consonne. Ex. Aspiration de l'occlusive sourde / p / en français québecois Description du phénomène En position initiale, la consonne occlusive sourde / p / fait parfois entendre un souffle d'aspiration après l'explosion. En franco-ontarien, Ricciuti (1968) a observé le phénomène avec les trois occlusives sourdes: / p t k /. pur /p y r/ => [ph y Ò] poulet /p u l E/ => [ph u l E] respire /r E s p i r/ => [Ò E s ph i Ò] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
Présentation de quelques phénomènes de variation A. Variations contextuelles Voisement et dévoisement Allongement vocalique Harmonie vocalique Antériorisation, postériorisation, centralisation Africation et aspiration B. Phénomènes affectant l’ordre des segments C. Phénomènes affectant le nombre de segments
B. Phénomènes affectant l’ordre des segments dans la chaîne l’interversion et la méthatèse l’interversion (en contact) : « aréodrome » ; ks>sk astérix-astérisque (cas phonologisé : fromage vient de formaticum) la méthatèse (à distance) : « féciliter », « le chour est faud », un « tras de rout » la substitution (cible et source) : « l’opéra Pastille », « mis en garde à vie » (<vue) ref : Rossi & Peter-Defare (1998) Les lapsus ou comment notre fourche à langué, PUF
C. Phénomènes affectant le nombre de segments dans la chaîne Omission/deletion/syncope : chute d'une voyelle ou d'une consonne. Ex. population : [p p l a s j )] Apocope: abrègement d'un mot par suite de la chute de phonèmes en finale : ex. : / b a k / pour baccalauréat. insertion/épenthèse : ajout d'un phonème non attendu. ex: « pérésidentiel »; « anatolmiquement » ref : Rossi & Peter-Defare (1998) Les lapsus ou comment notre fourche à langué, PUF
Exple: Épenthèse de / j / Description du phénomène Il y a parfois apparition d'un son / j / épenthétique entre deux voyelles. Symboles phonétiques On utilise simplement le symbole [ j ]. Conditionnement linguistique Le phénomène peut se produire lorsque deux voyelles sont en hiatus à l'intérieur du mot ou à la frontière entre deux mots. hiatus : phénomène par lequel deux voyelles ou plus sont prononcées à la suite l'une de l'autre. haïr /a i r/ => [a j i {] http://www.ciral.ulaval.ca/phonetique/phono/Default.htm
Exple: Délétion : « la chute de schwa » Différents type de e : les e finaux : corde, chemises, table les e initiaux : chemise, petit, fenêtre les e internes : brusquement, samedi Règles (simples) : les e finaux ne sont quasiment jamais prononcés (en français standard; sauf dans qq cas voir « schwa épenthétique ») les e initiaux et internes peuvent tombés si ils suivent des consonnes seules (chute quasi obligatoire pour les e internes, optionnelle pour les e initiaux) Deux schwa successifs ne tombent pas simultanément ex: Je me le dis un schwa peut disparaître que si sa chute ne crée pas un groupe de plus de 2 consonnes, sauf si /l/ et /r/ ex: Port(e)feuille, gouvern(e)ment
Exple: schwa épenthétiques (vs. schwa lexicaux ou sousjacents): Lorsque trois Reconnaître que Boucle d’oreille Ours blanc, avril Ouest-France Arc-de-triomphe
Exple déletion: Réduction du groupe consonantique final Description du phénomène En finale de mot, les groupes de deux ou plusieurs consonnes se simplifient par la perte d'un ou de plusieurs éléments finals. Symboles phonétiques La consonne amuïe, c'est-à-dire non prononcée, n'a évidemment pas à être transcrite. Exemples manifeste /m a n i f E s t/ => [m a n i f E s] marasme /m a r a s m/ => [m a Ò a s] peuple /p ¿ p l/ => [p ¿ p] pauvre /p o v r/ => [p o: v] Conditionnement linguistique La ou les dernières consonnes tombent en finale absolue ainsi que devant une voyelle ou une consonne. La simplification des groupes de consonnes finales se produit dans pratiquement tous les contextes sauf dans les groupes: - liquide + consonne ( barbe, merle, golf, corne ) - occlusive + fricative ( taxe, éclipse )
Qq transformations fréquentes dans la parole d’enfants Substitutions (un son pour un autre): • Tout occlusif (stopping) (ex. occlusives pour des fricatives) – sea [ti:] (English) – fleur ‘flower’ [pø] (French) – /fa:zik/ ‘he is cold’ [pa:zik] (Hungarian) • Antériorisation (ex. alvéolaires pour des vélaires) – shop [zap] (English) – cassé ‘broken’ [tase] (French) • Gliding (ex semi-voyelle pour une liquide) – lap [jæp] (English) – raha ‘money’ [jaha] (Estonian)
Qq transformations fréquentes dans la parole d’enfants Assimilations Voisement (prévocalique) / dévoisement (final) – pig [bik] (age 1;5) bed [bEt] (age 1;6) Harmonie consonantique (harmonisation de lieu d’articulation; dénasalisation des nasals en contaxte non-nasal)
Illustration : qq transformations fréquentes dans la parole d’enfants Réductions Réduction des groupes de consonnes Déletion des consonnes finales Reduplications: Très grande variabilité dans la prononciation d’un même mot par le même enfant:
Transcrire des variantes de parole [E] ou [e4] ? [t] ou [d] ? [T] ou [s] ? Utilisation des symboles des consonnes et voyelles existant dans les langues du monde (limitation aux sons existant de manière distinctives dans les langues du monde) et/ou Utilisation de diacritiques (permet de noter la cible et la variation)
Diacritiques selon l’API
ExtIPA
Diacritiques selon ExtAPI
Diacritiques selon Shriberg & Kent (Clinical Phonetics 2003)
Positionnement des diacritiques par rapport au symbole: selon API : si possible au dessous du symbole (si symbole descendant: au dessus) selon Shriberg & Kent 2003 :
Shriberg & Kent (Clinical Phonetics 2003)
Récapitulatif diacritiques Shriberg & Kent (Clinical Phonetics 2003) API ExtAPI Nasalité: Labialité:
Récapitulatif diacritiques (2) Shriberg & Kent API ExtAPI Position de la langue :
Récapitulatif diacritiques (3) Shriberg & Kent API ExtAPI Lieu et mode d’articulation :
Récapitulatif diacritiques (4) Shriberg & Kent API ExtAPI Source :
Récapitulatif diacritiques (5) Shriberg & Kent API ExtAPI Autres :
Récapitulatif diacritiques (6) Shriberg & Kent API ExtAPI Relâchement et timing :
Exercices assimilation Décrire les assimilations possibles dans les mots suivants cheval, cheveu Peuple, crois subsister noisetier libéralisme, prisme, svelte, tête de mort peuple puis exploits je savais; je te vois l'école secondaire Pentecôte Lendemain Maintenant Grande ville, vingt trois, jambe de bois, chambre de bonne Mademoiselle