AGRICULTURE ET MATIERES ORGANIQUES Des outils pour comprendre et quantifier l’évolution de la M.O. et l’impact de ses modes de gestion Bonjour, Je m’appelle.

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Transcription de la présentation:

AGRICULTURE ET MATIERES ORGANIQUES Des outils pour comprendre et quantifier l’évolution de la M.O. et l’impact de ses modes de gestion Bonjour, Je m’appelle robert Oliver et ai contribué, après 15 ans d’expérience de gestion des laboratoires OM, à divers projets de recherches centrés sur la caractérisation des matières organiques, de leurs transformation dans les sols et de l’impact de leur apport sur la fertilité des terres. Je vais donc tenter de vous faire partager plus de 20 ans d’expérience au service de projets de terrain en privilégiant les outils plutôt que les concepts et en mettant l’accent sur leur intérêt pratique, les conditions de leur mise en œuvre ainsi que leurs limites. S’agissant d’une « transmission d’expérience », cette présentation sera forcément incomplète dans la démarche et l’éventail des techniques présentées. Espèrons toutefois qu’elle sera « utile ».

Cohérence d’ensemble : Le cycle de la matière organique dans le sol NH3 NH4+ NO3- N2 N2O NO min CO2 Fix bio N2 dépôt atm. ; Engrais Apports orga ext. Litière ruissellement absorption N orga très stable N orga labile lessivage org. microb. brute Cheminement général- le cycle de la MO et tout particulièrement celui de N Tout au long de cet exposé je vais vous parler de choses très diverses : depuis la caractérisation de la M.O.S et des M.O. exogènes jusqu’aux émissions de G.E.S. Aussi, pour donner une cohérence à ce qui pourrait sembler être un inventaire à la Prévert, l’exposé va t’il être articulé autour du cycle de la M.O. dans le sol et tout particulièrement le cycle de N, dont vous avez un apperçu général sur la diapositive présentée. En effet, c’est principalement autour du bilan de N à l’échelle parcellaire dans les agrosystèmes que notre laboratoire s’est investi pour venir en appui à nos collègues outre-mer. Le « bilan carbone » et l’impact des apports organiques ne pourront toutefois pas être ignorés car C et N sont indissociables et le rôle majeur de la M.O.S sur les propriétés d’échange et le « pouvoir tampon » du sol conditionne aussi les voies métaboliques du cycle de N. Nous examinerons successivement : les stocks de N et accessoirement de C ainsi que leur compartimentation, Les entrées organiques à l’échelle de la parcelle et leur « qualité » ainsi que les transferts entre formes, Les fuites « en solution » hors du profil agronomiquement intéressant c’est-à-dire essentiellement le « devenir des nitrates », Les fuites sous forme gazeuses avec : les pertes par volatilisation de N ammoniacal puis celles par dénitrification. Chaque étape sera illustrée par des exemples concrets faisant parfois appel aux modèles d’évolution de la MOS pour la compréhension des résultats et leur généralisation. NH4+ NO2- NO3- NO2- nitratation lixiv. très lente min. microb. brute nitritation NH4+ fixé lente rapide Biomasse µbienne minéralisation

L’échantillonnage : Un pré-requis gage de qualité mais des choix difficiles Privilégier, si possible, une approche naturaliste pour faire des choix d’unité fonctionnelle Avoir conscience de ce qu’il est réaliste de faire : durée ; coût ; complexité du chantier….. Hétérogénéité s’exprime à toutes les échelles : paysage , parcelle, profil….. processus dynamiques : échantillon ne peut pas être repris Je tiens tout de même, en préambule à cet exposé, à attirer votre attention sur les problèmes d’échantillonnage. Dans notre domaine, quel que soit l’objet d’étude, nous sommes confrontés au problème de la prise d’échantillon, étape essentielle dont dépend la qualité du résultat final, aussi nous allons détailler les étapes de cette opération : Il faudra 1) Préciser la stratification de l’objet d’étude, et on voit ici que le choix peut-être multiple aussi bien au niveau du paysage (zones différenciées…) que de la parcelle (souches, brûlis,…), 2) prélever un ensemble d’échantillons représentatifs de l’objet d’étude et on voit bien sur la diapo de titre que cela s’avère être parfois difficile car l’hétérogénéité peut être considérable et de plus elle peut être cachée. Même s’il existe des moyens statistiques de calculer le nombre de prélèvements élémentaires à réaliser pour obtenir un échantillon « représentatif », on s’accorde sur la nécessité de réaliser de 8 à 12 carottes par zone homogène pour obtenir cet échantillon. 3) Ce prélèvement doit être fait avec des outils adaptés utilisés selon des règles précises. Nb de carottages : règle simple : n = t2 (R/4)2 / D2 basée sur l’approximation : variance V = Range R / 4. Avec : t = valeur T Student pour n-1 ddl ; R = étendue variabilité (range en anglais) ; D = Δ acceptable. (On pourra d’ailleurs vérifier a posteriori le bien fondé de cette règle empirique en calculant la variance à partir des n prélèvements.) Exemple : prélèvements de sol pour analyse d’azote total dans une parcelle où R varie de 100 à 300 mg/kg. On recherche une précision de 10% sur la valeur moyenne, soit ± 20 mg/kg. En prenant t ≈ 2 pour une probabilité de 95%, on obtient n = 25.

Constitution d’un échantillon composite : Eventail des techniques Echantillonnage stratifié vs global Meilleure saisie de la diversité Représentativité de la valeur moyenne Coût !!!! carottages aléatoire vs systématique Subjectivité (inconsciente) de l’emplacement Exploitation géostatistique Techniques d’échantillonnage systématique Parcours « quadrillé » Parcours type « billard » 4) Les techniques d’échantillonnage sont multiples (géométrique, aléatoire, systématique) et dépendent de la stratégie d’analyse des résultats que l’on envisage d’utiliser par la suite. Les avantages et les inconvénients des choix effectués sont résumés sur cette diapo. Le prélèvement aléatoire peut être inconsciemment subjectif et l’exploitation géostatistique requiert le respect d’un chemin « prédéfini » et un prélèvement quasi-ponctuel.

L’échantillonnage : Une étape essentielle pour reflèter la réalité. Au laboratoire Sur le terrain Enfin cet échantillon, qu’il soit issu de carottages ou de prélèvements sur fosses, doit ensuite subir des étapes supplémentaires avant d’être analysé : - Partitionner cet échantillon pour transmettre au laboratoire un échantillon de taille raisonnable (200g à 1kg). La qualité et le soin apportés à ces opérations sont essentiels pour la réussite de l’expérience. Au laboratoire, ou de préférence sur le terrain, cet échantillon fera encore l’objet, éventuellement de tamisages avec détermination du taux de terre fine (< 2 mm), d’un quartage pour constituer des sous-échantillons et éventuellement d’un broyage intégral à moins de 200 µm, ce qui ne peut être efficacement réalisé qu’avec un matériel spécialisé. Si, de plus, on souhaite quantifier un stock, il faut associer une valeur de « teneur massique » en un paramètre d’un compartiment supposé homogène avec la « taille » de ce compartiment. Pour cela il faut : -choisir un paramètre adéquat pour caractériser la « propriété physico-chimique » que l’on souhaite déterminer (par exemple N total vs N »assimilable » et quel indicateur pour N assimilable) choisir une technique d’analyse pour le paramètre à déterminer, ce qui alimentera une bonne partie de la suite du discour. Pour pouvoir traduire la teneur ainsi mesurée en termes de stocks, il faut associer la teneur massique mesurée à un poids de terre de qualité « analyse (2mm ou 2mm rebroyée) » par unité de surface ce qui nécessite la connaissance de la Da des divers composants et du taux d’éléments inertes de graviers et cailloux des diverses strates de terre concernées. Si , de plus on souhaite quantifier des évolutions au cours du temps, il faudra s’assurer que la « base d’échantilonnage » est stable entre les prélèvements ainsi que de la fiabilité des techniques analytiques et éventuellement travailler en « masse équivalente » pour tenir compte des variations de Da entre deux prélèvements . carottage nombre. emplacements cote(s) homogénéisation partitionnement sous-echts. broyage Prise d’essai