Chap. 2 : L’approche systémique des entreprises
1. La naissance du concept de système L’approche systémique des différents phénomènes se justifie par : une complexité croissante des phénomènes étudiés ; la prise en compte des interactions entre les différentes entités étudiés ; les insuffisances des méthodes analytiques.
1. La naissance du concept de système L’approche analytique l’approche systémique ne sont pas opposées. Par les deux méthodes les scientifiques cherchent à modéliser un phénomène où une entité.
1. La naissance du concept de système C’est à dire construire une représentation de la réalité. Tout modèle vise à décrire la réalité. A cette fin les scientifiques sont amenés à simplifier la réalité. Leur but est de dégagé des lois qui permettent de prédire l’évolution de l’entité considérée.
1. La naissance du concept de système L’approche systémique a pour but de considérer un système dans sa globalité, en prenant en compte sa complexité et sa dynamique propre. Jean Louis Lemoigne pose quatre préceptes sur lesquels se fonde l’approche systémique :
1. La naissance du concept de système le précepte de pertinence : tout objet à considérer se définit par rapport aux intentions du modélisateur et peut se redéfinir si celles-ci changent ; le précepte de globalisme : il convient de considérer tout objet comme une partie d’un tout et de l’appréhender globalement dans ses relations avec son environnement ;
1. La naissance du concept de système le précepte de téléologie : interpréter l’objet par son comportement et d’expliquer ce dernier par rapport à ses finalités ; le précepte d’agrégation : sélectionner les grandeurs globales pertinentes sans chercher de façon complète les éléments à considérer.
2. Vers un paradigme systémique 2.1. Le paradigme de la mécanique rationnelle se concentre sur l’analyse de sa structure. L’objet est de ce fait isolé de son contexte, ce qui permet de le reproduire toutes choses égales par ailleurs. Raisonnement souvent utiliser dans les sciences. La cinématique constitue le champ scientifique s’appuyant sur ce paradigme par excellence. Structure Fonction Figure : le paradigme de la mécanique classique
2. Vers un paradigme systémique 2.2. Le paradigme de la mécanique statistique C’est l’évolution, la séquence des transformations internes du système qui deviennent essentielles. Par contre l’activité ou le fonctionnement de l’objet deviennent secondaires, ou contingents, c’est à dire dépendant de la structure de l’objet et de son évolution. Le paradigme de la mécanique statistique se développe sur l’approche en terme de structure-évolution, la mécanique classique se focalisait sur l’approche structure-fonction. Figure : le paradigme de la mécanique statistique Structure Evolution
2. Vers un paradigme systémique 2.3. Le paradigme structuraliste Evolution Structure Fonction Figure : le paradigme structuraliste les tensions épistémologiques entre les deux approches : structure-fonction et structure évolution. C’est en cherchant à intégrer les deux approches que naît le paradigme structuraliste. L’approche structuraliste se veut globale, en décrivant l’objet dans sa globalité, évoluant et fonctionnant. Le paradigme structuraliste sera complété par l’approche cybernétique de la modélisation.
2. Vers un paradigme systémique 2.3. Le paradigme structuraliste La cybernétique en tant que telle s’intéresse essentiellement à la régulation des fonctionnements des systèmes. Dans cette optique on voit se développer les boucles informationnelles et de rétro-commande. son intérêt réside également dans ses applications dans les sciences sociales et la théorie des organisations.
2. Vers un paradigme systémique 2.3. Le paradigme structuraliste L’objectif qui sous-tend ce type de modélisation revient à comprendre et à interpréter les comportements des objets en intégrant constamment leurs projets dans un environnement, au sein duquel il fonctionne et se transforme. La notion de structure devient secondaire, le point essentiel de l’analyse est la relation entre un projet conçu dans un environnement perçu.
3. Les principes du paradigme systémique. 3.1. Définir le système L’approche systématique prend en compte l’ensemble des éléments présentés auparavant se rapportant à un objet ; à savoir : la structure de l’objet, son fonctionnement ou son activité, son évolution, sa finalité, ses relations avec l’environnement.
3. Les principes du paradigme systémique.
3. Les principes du paradigme systémique. Un système peut être définit par : quelque chose n’importe quoi, présumé identifiable, qui dans quelque chose environnement, pour quelque chose finalité ou projet, fait quelque chose activité, fonctionnement par quelque chose structure, forme stable, qui se transforme dans le temps évolution.
3. Les principes du paradigme systémique. Un système peut être définit comme un objet actif stable évoluant dans un environnement, et par rapport à quelque finalité.
3. Les principes du paradigme systémique. Représenter ou modéliser un objet revient toujours à répondre à trois questions : qu’est l’objet ? l’Etre que fait l’objet ? le Faire que devient l’objet ? le Devenir.
3. Les principes du paradigme systémique. La définition d’un objet est une triangulation qui pondère une définition fonctionnelle de l’objet, une définition ontologique et une définition génétique. Selon son intention, le modélisateur accordera plus de poids à l’un ou à l’autre de chacune des définitions.
3. Les principes du paradigme systémique.
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Premier niveau: l’objet passif et sans nécessité. L’objet passif
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Deuxième niveau: l’objet actif. L’objet actif
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Troisième niveau: l’objet actif régulé. L’objet régulé
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Quatrième niveau: l’objet s’informe. information
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Cinquième niveau: l’objet décide de son activité Information représentation Processeurs décisionnels Informat. décision
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Sixième niveau: l’objet a une mémoire Processeur décisionnel de mémorisation Information représentation décision
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Septième niveau: coordination ou pilotage Système opérant Système d’information Système de décision
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Huitième niveau: l’objet s’auto-organise Conception imagination Décision sélection S. d’information S. opérant Système de pilotage
3. Les principes du paradigme systémique. 3.2. Une articulation en neuf niveaux Neuvième niveau : la finalisation de l’objet Système d’information Système opérant S. décision-sélection Intelligence conception finalisation
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’entreprise comme structure L’entreprise est la réunion d’hommes et de matériels organisés. Ces moyens dont l’entreprise dispose sont organisés. L’entreprise a une structure qui définit le rôle de chaque entité qui la compose.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’activité de l’entreprise l’entreprise produit des biens et/ou des services. Cette production est réalisée à travers l’activité de l’entreprise. Lorsque les produits sont modifiés ou que l’on utilise d’autres technologies de production, l’activité se transforme. La transformation de l’activité nécessite une adaptation de la structure.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’évolution de l’entreprise Les changements de l’activité de l’entreprise ont pour conséquence des modifications de sa structure. L’entreprise évolue. Cette évolution s’explique par : des changements d’échelle de production, par des actions stratégiques telles que la diversification ou la spécialisation.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’entreprise en relation avec l’environnement L’évolution de l’activité et la structure de l’entreprise sont par les changements qui apparaissent dans l’environnement. La modification de la structure de la concurrence, l’apparition de nouveaux produits, la mise en œuvre de nouvelles technologies obligent l’entreprise à s’adapter.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’environnement est en relation avec l’entreprise à travers des flux d’échange. Echange réels de produits, financiers, contrepartie des échanges réels ou pour satisfaire les besoins de financement, échange d’information obligent l’entreprise à adapter son activité et sa structure aux conditions de l’environnement.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise L’entreprise influence l’environnement et est influencée par l’environnement par ces flux mais aussi par les relations de pouvoirs qui existent entre l’entreprise et ses partenaires extérieurs. Ces relations de pouvoir s’expliquent par les structures de marché et par les dispositions réglementaires qui émanent de l’Etat.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise Les finalités de l’entreprise L’adaptation de l’entreprise est nécessaire car l’entreprise a des finalités qui se concrétisent par des échanges, mais dont le but ultime est de réaliser un bénéfice permettant d’assurer la création de valeur et la pérennité de l’entreprise.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.1. La représentation de l’entreprise En conclusion : L’ entreprise réunit dans une structure stable organisée des moyens réalisant une ou des activités, structure et activité qui évoluent dans un environnement par rapport à des finalités. La modélisation systémique est particulièrement bien adaptée à la représentation d’un tel objet.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise L’entreprise en tant que système est composée de multiples parties interconnectées, elles-mêmes des systèmes, ayant des finalités locales, mais participant activement à la réalisation de la finalité globale.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise La structure de l’entreprise en réseau l’entreprise comme un système est en relation avec l’environnement, mais s’établissent également des interactions entre les différentes parties ou sous-systèmes intégrés dans l’entreprise. les interactions se manifestent par des flux de matières, de capitaux, d’informations, de services. L’entreprise se présente comme un réseau de flux qui établissent les connexions entre les différents sous-systèmes. Ces connexions sont primordiales dans notre approche, ce sont elles qui justifient la modélisation systémique de l’entreprise. Sans ces interactions, l’entreprise ne serait que la juxtaposition d’éléments disjoints sans organisation.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise La décomposition de l’entreprise en niveaux Système physique et système de gestion Dans tout processus de gestion, on distingue ce qui gère et ce qui est géré. Dans l’entreprise ce qui est géré est le processus de transformation des intrants en extrants. Le système de gestion
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise Le système de gestion s’applique au système physique, mais pas seulement. Des processus de gestion opèrent dans tous les sous-systèmes de l’entreprise. Le système physique est la partie de l’entreprise qui réalise les tâches nécessaires à la création du bien ou du service. Le système physique se compose d’éléments organisés qui sont en relation et en interaction.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise Ces relations et interactions entre les éléments du système physique se matérialisent par des flux. Au plan du système physique on distingue des flux physiques de matières, fournitures, produits intermédiaires et produits finis, mais aussi des flux de travail et des flux d’informations.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise Le système de gestion permet de piloter, ou de coordonner les différentes composantes du système physique. Il se définit comme un ensemble de règles, de procédures et de moyens qui permettent d’appliquer des méthodes au système physique afin qu’il puisse réaliser certains objectifs. Le système de gestion se superpose, s’imbrique au système physique, il collecte et diffuse des informations pour réaliser le contrôle et la régulation du système physique.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise Méthodes et règles Les méthodes définissent et imposent la manière de mettre en œuvre les facteurs ou les ressources du système physique pour atteindre les objectifs. Les règles décrivent de façon formelle la manière d’appliquer les méthodes.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Les articulations au sein de l’entreprise Moyens et procédures Les moyens d’un système de gestion sont toutes les composantes du système global utilisées pour effectuer des opérations sur l’information : Captage ou collecte Contrôle Transmission Stockage Transformation Calcul.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Le pilotage de l’entreprise Les sous- systèmes sont des fonctions dans l’entreprise. Chacune de ses fonctions a des objectifs qui lui sont propres et qui découlent des objectifs globaux de l’entreprise. Chacune de ces fonctions évolue, se transforme, modifie son activité. Une entreprise prise dans sa globalité, ou les différentes fonctions de l’entreprise évoluent d’un état vers une succession d’états futurs.
4. Approche systémique de l’entreprise 4.2. Le pilotage de l’entreprise La succession de ces états est la trajectoire de l’entreprise ou de la fonction considérée. Le pilotage de l’entreprise consiste à contrôler ces trajectoires. Le rôle de la gestion est d’améliorer la maîtrise des dirigeants sur la fixation et le contrôle des trajectoires d’évolution de l’entreprise. Le pilotage se justifie par la nécessité de maîtriser au mieux et d’orienter l’évolution de l’entreprise, en lui fixant des objectifs globaux et en contrôlant les divers sous-systèmes pour qu’ils contribuent, chacun par son activité et sa fonction, à la réalisation de ces objectifs globaux.
4. Approche systémique de l’entreprise environnement FINALITES INTERFACE TRANSFORMATION ET FONCTIONNEMENT
4. Approche systémique de l’entreprise L’étude d’un système nous oblige à définir : Les limites du système, Les entités qui composent le système et leurs interactions, Les flux d’entrée et de sorite, Les variables de commande, d’action et les variables essentielles.
4. Approche systémique de l’entreprise Les entrées et les sorties Ce sont des variables qui caractérisent les fonctions du système. Les entrées proviennent des autres systèmes extérieurs, de l’environnement et influencent le fonctionnement et la transformation du système. Les sorties agissent sur les systèmes de l’environnement en relation avec le système considéré. L’environnement se définit comme l’ensemble des objets ou entités qui ne font pas partie du système étudié mais dont l’état est susceptible d’affecter ou d’être affecté par le système.
4. Approche systémique de l’entreprise Variables d’action et variables essentielles Les variables d’action sont des entrées particulières dont la valeur peut être fixée par un opérateur. Elles permettent de paramétrer la transformation ou l’activité du système. Les variables essentielles traduisent les objectifs du système. Elles renseignent l’opérateur ou des systèmes de niveau supérieur sur le fonctionnement du système.
4. Approche systémique de l’entreprise On définit l’état d’un système comme l’ensemble des valeurs prises par les variables représentatives des entités qui composent le système à une date donnée. L’évolution du système correspond à un changement d’état du système. La trajectoire du système est la succession des divers états dans le temps. La variété d’un système est l’ensemble des états possibles d’un système.