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Le café Le café fait son apparition, en France, vers les années 1670. Ce breuvage vient du Yémen. Il est servi à la Cour du roi Louis XIV. Peu de temps après, un métier se crée : le cafetier. Celui-ci peut ouvrir un commerce en offrant une infusion de café qui, parait-il, a des vertus thérapeutiques. Et il peut vendre aussi des liqueurs sucrées et alcoolisées et des sorbets. Le premier qui eût cette idée est un dénommé Grégoire, originaire d’Ispahan, qui ouvre un café rue Mazarine, tout près de la Comédie Française. Quand le théâtre déménage rue de l’Ancienne Comédie, le café de M. Grégoire aussi. Sa clientèle est essentiellement des gens du spectacle dont Molière
Ouvrir un café pour les gentilshommes et les beaux esprits de la Cour, le Sicilien Francesco Procopio dei Coltelli n’a de cesse d’y penser. Il installe d’abord son café rue de Tournon en 1674 puis rachète celui de M. Grégoire en 1686. Procopio décore son café d’une façon somptueuse : marbre, miroirs, guéridons, petites salles intimes. Il vend également les meilleurs sorbets et ce n’est pas si facile de les préparer : on stocke la glace les jours de gels dans des glacières entreposées dans les sous-sols pour pouvoir offrir les sorbets en été. En 1686, aristocrates et bourgeois érudits, hommes de lettre et comédiens se rendent alors au « Procope ». Les beaux esprits s’échauffent.
Montesquieu dit en 1721 : « Si j'étais le souverain de ce pays, je fermerais les cafés; car ceux qui fréquentent ces endroits s'y échauffent fâcheusement la cervelle ». En 1702 le Procope est repris par Dubuison. Voltaire, d’Alembert, Diderot, Jean-Baptiste Rousseau, Marmontel viendront faire bouillir des idées qui feront tomber la monarchie. Le Procope deviendra aussi le centre des Jacobins durant la Révolution
Les hommes, fripons en détail, sont, en gros, de très honnêtes gens : Montesquieu : Les hommes, fripons en détail, sont, en gros, de très honnêtes gens : ils aiment la morale
L’étonnement est toujours suivi du silence
Voltaire, qui n’avait pas grands succès avec la gent féminine, écrit : Les femmes sont comme les girouettes, elles se fixent quand elles se rouillent
Quand Bourdain pour trop inspiré Avait bien médité du ciel, Quand Piron contre l’Olympie Avait bien vomi son fiel, Quand Rousseau le misanthrope Avait bien philosophé, Ça, Messieurs disait Procope, Prenez donc votre Café.
Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple (Danton)
Pour vaincre, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. (Danton) Quelques années plus tard c'est ici que s'échangent les idées révolutionnaires. Robespierre, Danton, Camille Desmoulins, Marat (qui habite au numéro 16 de la même rue) s'y réunissent et leurs idées feront tomber la monarchie.
C’est au Procope que se réunissaient les Montagnards à la veille de la Révolution Benjamin Franklin a préparé au Procope son projet d’alliance entre Louis XVI et la Nouvelle République des Etats Unis
L’imprimerie où Marat édite son journal « l’Ami du Peuple » en 1793 Au n°8 L’imprimerie où Marat édite son journal « l’Ami du Peuple » en 1793 Au n°9 L’atelier du charpentier qui fabriqua la guillotine du Docteur Guillotin en 1792 Au n°2 (A l’emplacement de l’actuelle statue), Danton y vécut de 1789 à 1794
Ma demeure sera bientôt dans le néant Ma demeure sera bientôt dans le néant. Quant à mon nom, vous le trouverez dans le panthéon de L’Histoire (Danton) Il avait bien prédit……
Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir (Marat) En face du Procope, dans le passage du commerce Saint-André, se trouvait une imprimerie qui éditait un journal fondé par Marat : « l’Ami du Peuple ». Lorsque Marat avait fini de rédigé un article après avoir discuté avec ses amis révolutionnaires, on sonnait la cloche accrochée à la fenêtre du second étage du Procope afin qu’un apprentis vienne chercher le manuscrit pour l’imprimer
Quelquefois, les petits ressorts font mouvoir les plus grandes machines (Marat)
La trop grande sécurité des peuples est toujours l’avant coureur de leur servitude. (Marat) A b c d e f……..
Non loin du Procope, demeure le Docteur Guillotin qui est également député à la Convention. Il trouve un procédé pour couper la tête sans que la victime souffre physiquement. Il expérimente son procédé sur des moutons. C’est la fameuse « guillotine ».
Le pire de tous les despotismes, c’est le gouvernement militaire (Robespierre)
Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours. Napoléon 1er Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.
Nous vous avons donné la liberté, Sachez la conserver (Napoléon 1er _ 11 novembre 1797)
Et viennent aussi Honoré de Balzac, Victor Hugo, Théophile Gautier. Si vous êtes digne de son affection, un chat deviendra votre ami mais jamais votre esclave (Théophile Gautier) Le Procope, bien des années plus tard, fut fréquenté par les romantiques. On y voit alors Alfred de Musset avec George Sand. Car le Procope fut également l’un des premiers cafés qui accepta les femmes. Et viennent aussi Honoré de Balzac, Victor Hugo, Théophile Gautier.
Le mariage doit incessamment combattre un monstre qui dévore tout : l’habitude (Verlaine) Puis PaulVerlaine, Anatole France, Léon Gambetta, Huysmans, Alphonse Daudet et Oscar Wilde. Le Procope se transforma alors en restaurant gastronomique mais curieusement, les existentialistes de St-Germain-des-Près lui préfèrent d’autres lieux de rencontre
Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations. Tenez, Judas, par exemple, il avait des amis irréprochables ! (Verlaine)
du temps de Danton, Marat, Robespierre…… En 1793, du temps de Danton, Marat, Robespierre……
La pédérastie est un cas bandable (Verlaine)
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