Cela faisait déjà deux ou trois fois qu’il nous narguait et nous faisait signe, lorsque nous remontions du Midi par l’autoroute. Son imposante silhouette nous attirait et semblait nous dire : Alors, elle est pour quand, votre visite ? Pouvez-vous m’ignorez ainsi ? Et ce jour-là, un jour tristounet sans soleil, notre emploi du temps le permettant, nous décidons de sortir de l’autoroute et d’aller lui rendre visite…
Occupée dès la préhistoire, la butte de Séverac culmine à 817m d'altitude et offre un superbe panorama sur les alentours. Le château appartint à plusieurs familles : Les Séverac, les Armagnac, puis les Arpajon. Ces derniers construisirent un château Renaissance, actuelle façade sud. Remparts, courtines, tours de guets, chapelle, cuisine,... autant de témoignages du passé à découvrir… Mais nous, comme toujours, nous cherchons simplement à saisir l’ambiance du lieu et des images prises pour ainsi dire "au vol".
La voiture n’a pas rechigné à monter la côte, mais j’imaginais les chevaux qui devaient broncher, sous le poids de leur cavalier, dans la pluie ou la neige…
Et là-haut les gentes dames, en hennin ou en crinoline selon l’époque, délaissant leur broderie ou leur luth, regardaient en vain si leur seigneur revenait enfin de la guerre ou de la croisade…
Et plus tard, derrière cette façade Renaissance, que de bals et de fêtes se sont déroulées, que de complots ont dû se tramer…
Accoudées au rempart, nous admirons le paysage qui s’étend en contrebas et la cité médiévale blottie autour de son église.
Un peu plus loin, un autre hameau ; Alternance d’ardoises et de tuiles rouges… C’est presque dommage !
Et au loin, à l’infini, les vallonnements du Massif Central. Au centre de la photo, couronnant la colline, le sanctuaire Notre-Dame de Lorette. la vierge miraculeuse de Lorette, magnifique sculpture en ébène datant du XVI ème siècle, se trouve à l'église Saint-Sauveur dans la cité médiévale, depuis la destruction du sanctuaire à la révolution.
La sérénité et la paix se dégagent de ce spectacle… Mais une petite pluie têtue recommence à tomber ! Nous gagnons la voiture. Nous voilà redescendues à la découverte du village.
Nous repassons sous la porte des remparts extérieurs, qui protègent la cité. La herse va-t-elle se fermer devant nous ? Ouf ! nous sommes passées !
Voici un passage de ce que me dit Google sur cette cité : La cité médiévale C'est un des fleurons du tourisme de la région et, chaque été, près de personnes parcourent les ruelles de cette Cité blottie au pied du château. Jadis, elle était protégée par un large fossé, les Douves, et une ceinture de remparts. On y pénétrait par 4 portes avec pont-levis et herse. Deux existent encore, celle du "Peyrou" et celle de "Latazou". Bâties sur un plan en arc-de-cercle, les trois rues principales (Amaury de Sévérac, Duc d'Arpajon, Belvezet) rayonnent autour de la place de la Fontaine. Sur elles débouchent d'autres rues et des "carayrolles" (ruelles) aménagées parfois en escaliers en raison du terrain, sous des maisons, en passages couverts, voûtés ou non.
L’entrée de la cour extérieure de la "Maison des Consuls". Il semble évident que, pour y entrer, il fallait montrer patte blanche !
Jugez de l’épaisseur des remparts ! Et imaginez les carrosses dans ces petites rues pavées qu’il fallait parcourir pour monter au château.
Partout des passages bien défendus, des tours, des escaliers…
Que de merveilles ! Malgré le crachin tenace, nous voulons tout voir ! Mais c’est impossible.
Partout de belles portes, très sobres, et qui ne déparent pas l’architecture d’origine.
Oui, mais il continue de pleuvoir doucement. (nous sommes en décembre, tout de même !) Vite, un café bien chaud ! Nous entrons dans un bar aménagé dans une sorte de cave à l’intérieur des remparts. Mais la boisson était bien de notre époque ! Après quoi, nous sommes allées à l’alléchante boutique en face : produits régionaux, souvenirs, bricoles en tout genres. Une vraie caverne d’Ali Baba, gérée par une dame absolument charmante. Comment ? Si nous avons acheté… Ah ! Oui ! Enfin, pas grand-chose : un deux produits régionaux… Qui se sont avérés absolument délicieux ! Nous reviendrons en Aveyron : pour ses paysages, ses cités… et ses produits régionaux ! Et là, il suffisait juste de sortir de l’autoroute…
Je vous l’ai dit : un ou deux… Pas grand-chose !
Photos : Yvonne Texte : Jacky Citations prises sur Google Musique : Ernesto Cortazar - Nights Of Silk And Tears Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix