C’est la Fin de l’été
Comme Philippe Meyer, « la prochaine fois je vous le chanterai » Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été. La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant. Châtaignes dans les bois, se fendent, se fendent, Châtaignes dans les bois, se fendent sous nos pas. La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone tombe en tourbillonnant Nuages dans le ciel, s'étirent, s'étirent Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile La feuille d'automne emportée par le vent En ronde monotone, tombe en tourbillonnant Comme Philippe Meyer, « la prochaine fois je vous le chanterai »
Timidement je sors, me verrez-vous parmi toutes ces feuilles qui tombent ?
La plage est déserte et va s’endormir pour quelques mois.
La poubelle ne déborde plus et les portes des cabines restent désespérément closes
Champignons dérisoires, ils ne protègent plus personne de la morsure du soleil.
Vite maman, papa s’en va tout seul !
Plus de jolies libellules posées sur les galets.
Venez vite, nos approvisionneurs de pain sont revenus de vacances.
Comme les sommets d’en face, bientôt je vais blanchir.
La bonne herbe grasse ne pousse plus, l’on nous a amené ce matin du fourrage.
Et nous, nous descendons de l’alpage.
Même que nos maîtres à nous, nous ont affublé de ces horribles accessoires .
Les pommes de terres ont été récoltées et les labours déjà sont fais.
Même si quelques limaces ont gouté à ma chaire, je serai délicieux dans une omelette !
A défaut d’être bons nous sommes beaux
Je vous dis adieu avant que le vent ne m’emporte plus loin.
Si ce n’est pas un geai qui m’emporte vite je vais tomber et je serai pâture pour les sangliers.
C’est l’équipe de moniteurs d’équitation qui rentrent, les chevaux vont se reposer un peu.
Qui a le dos encore suffisamment solide pour venir nous vendanger ?
Et bien voilà Yvonne, cette année encore ils sont repartis nos touristes !
Partis depuis peu, le vent n’a pas encore effacé les traces de pas dans le sable.
Moi, je ne suis pas parti, j’ai juste fait un peu de graisse pour passer l’hiver
Un dernier coquillage pour montrer aux copines que j’étais à la mer.
Je vais essayer de bloquer le sable pour que vous en retrouviez l’année prochaine.
Dernière et inutile revue, aujourd’hui nous resterons sagement alignées.
Moi aussi ils m’ont abandonné, s’est fini pour moi, je ne suis pas réparable.
Finie la cure d’iode en surveillant les enfants cherchant des crabes dans les rochers.
Ils sont mûrs les sureaux, promesse de bonne confiture à étaler sur les crêpes cet hiver.
Que de fois avons nous glissé leurs graines dans l’échancrure de la chemise des filles !
Vous ne prendrez plus une glace, la terrasse est fermée pour cette année.
Cours d’histoire ou visionnement des photos de la plage ?
Et pourtant hier vous me trouviez belle !
Ramasser un dernier coquillage peut-être ?
Quoi. C’est encore Germaine qui manque à l’appel Quoi! C’est encore Germaine qui manque à l’appel ! Il est pourtant grand temps de partir !
Profite, demain c’est en chaussures que tu arpenteras à nouveau ton bureau !
Les amours sont elles mortes pour que Venise soit si triste ?
Cerf-volant, monte tout là haut, aujourd’hui tu n’emmêleras pas tes cordes avec d’autres !
Personne ne va venir déguster une fois encore le plat de crustacés ?
Hier il fallait se battre pour en avoir une, aujourd’hui elles sont toutes vides
Admirez cette palette de couleurs n’est-ce pas plus joli que les verts qui hier encore se miraient ?
Croquer une belle pomme rouge gorgée du soleil de l’été me rappellera un peu la saison passée.
Qu’elle était bonne cette dernière bière bue en regardant le clapotis de l’eau !
Hier encore ici la foule s’entassait.
Derniers touristes, dernière promenade, demain l’hôtel ferme ses portes.
Même mes adorables ruminants ont regagné leur étable laissant dérisoire la clôture.
Volez, volez feuilles mortes que déjà revienne le printemps !
Regardez comme je suis beau dit l’automne, des quatre saisons, je suis la reine !
Pour remplacer les touristes, les gros nuages gris sont arrivés.
J’ai jauni mais ne tombe point encore.
Eh ! On ne va quand même pas me laisser là, toute seule, abandonnée sur la plage?
Les canards sont heureux, les pédalos ne les dérangent plus.
Les raisins sont mûrs, voici venu le temps des vendanges.
Truites, vous pouvez être tranquilles, je ne reviendrai que l’année prochaine.
Les petits trésors de l’été vont se retrouver dans la malle au grenier.
Les cours de récréation ont remplacé les longues plages de sable fin.
Les volets des chalets ont étés clos, les premières neiges les verront sans doute s’ouvrir à nouveau.
Hier les locataires ont fêté leur départ.
La maison de campagne a retrouvé le silence.
Elles ne sont pas encore passées, mais cela ne devrait plus tarder.
Attention ! Quand tu te réveilleras, l’automne sans doute sera déjà là…
Elles ne dormaient pourtant pas, mais pour elles aussi l’automne est déjà là…
Comme l’a si bien dit le poète « L’été tout doucement s’en est allé » laissant les plages tristement vides. Les chaises longues sans occupant traînent encore sur le sable. Les pommes sont mûres et le raisin prêt à être cueilli. Les enfants ont repris le chemin de l’école. Les premières colchiques ont fleuri dans les prés et les feuilles jaunies s’envolent dans le vent pendant que courent dans le ciel les inlassables nuages gris qui nous ont tenu compagnie tout cet été. Le flamboiement de l’automne est déjà là et l’hiver tout proche. Brrr… Ce n’est que la fin d’une année, mais je trouve que celles-ci passent de plus en plus vite. Signé « le Chat, nostalgique pour l’occasion, sur une musique d’Enya et des photos tantôt personnelles tantôt glanées sur le Net »
Vu sur Diaporamapps.com Voir aussi Voyagepps.com