Linderhof Cliquez à chaque vue Le château de Louis II de Bavière
Je suis Sophie-Charlotte, petite sœur de l’Impératrice Elisabeth d’Autriche (la belle « Sissi »). Vous me voyez fidèlement reproduite par Charles-Adrien Prosper d’Epinay qui m’a offert ce buste en 1870, peu de temps après ma séparation d’avec mon cousin Louis II de Bavière. Même si j’ai eu du chagrin, même si j’ai été mortifiée, je garde un très bon souvenir de lui. Avant que je ne parte en fumée (je suis morte dans les flammes à Paris, au Bazar de la Charité en mai 1897), je vais tenter de rassembler mes souvenirs et vous montrer son château de Linderhof. Photo internet 2
Mon père est Maximilien, duc de Bavière Mon père est Maximilien, duc de Bavière. Il a fait un mariage d’amour avec ma mère Ludovica qui est la fille du roi Maximilien 1er de Bavière, (ce roi était l’arrière-grand père de Louis, mon cousin). Mes parents ont eu 10 enfants. Je suis la petite avant-dernière et évidemment je ne fus jamais appelée Sophie-Charlotte, mais Sopherl. J’ai passé ma jeunesse dans le château de Possenhofen (« Possi ») sur le lac de Starnberg. Non loin de notre demeure, le roi Maximilien II de Bavière, père de Louis, avait acheté en 1850 une île (l’île aux roses) et il y fit ériger un joli manoir. J’ai donc joué de temps en temps avec mon cousin, de deux ans mon aîné. Photo internet Le château « Possi » de mes parents Appelé à régner, Louis a eu des horaires très stricts et était toujours extrêmement surveillé par ses précepteurs qui rendaient compte de ses faits et gestes et de ses résultats scolaires au roi. Louis n’était pas heureux. 3
Nous étions une famille très libre, aimant recevoir. Photo internet Je suis avec mes frères et sœurs, sauf Sissi et j’ai ma petite poupée dans les mains. Nous étions une famille très libre, aimant recevoir. Au château de « Possi », il ne se passait jamais une semaine sans fête. Ce n’était point le cas pour mon cousin Louis qui ne voyait jamais ses parents. 4
Il s’était créé son bonheur, tout seul, à l’abri des regards. Mais Louis me disait que le château de sa mère, dans les montagnes, à Hohensxhwangau, était superbe : les murs de toutes les pièces étaient peints et représentaient les légendes du Moyen-Age. Il se faisait une joie de quitter « la Résidenz » de Munich pour y vivre en paix et rêver. Lohengrin était son héros ! Il ne voyait presque jamais son jeune frère Othon, né trois ans après lui. Il s’était créé son bonheur, tout seul, à l’abri des regards. 5
Il me conta ses rêves et ses projets. Louis devint roi de Bavière à 18 ans et il ne s’était absolument pas préparé à prendre ces fonctions, Il se sentait bien seul, craignant de faire confiance aux ministres de son père et surtout, il avait la phobie du monde. Il se réfugia dans la musique, dans la lecture et dans ses rêves. Son père et son grand-père avaient été des bâtisseurs, pourquoi ne le serait-il pas, lui aussi ? Il me conta ses rêves et ses projets. Idolâtrant Wagner, nous étions heureux de nous retrouver pour jouer ensemble ses compositions au piano et à 4 mains, La musique semblait nous unir. Mes parents voulaient qu’il m’épouse. C’était un beau et bon parti pour moi. Mais m’aimait-il ? Je l’espérais mais ses constructions et Wagner l’accaparaient tant !. Photo internet Louis et moi en 1867 6
Je me rendais bien compte que Louis n’était pas attiré par moi. Seule, ma sœur Elisabeth semblait le comprendre et c’était réciproque. Mais elle était mariée ! J’en étais jalouse mais je me taisais. A la demande de mon père, nos fiançailles furent rompues par Louis. 7
Le château de Neuschwanstein Après un voyage à Pierrefonds où il visita le château récemment restauré par l’architecte Viollet-le-Duc, mon cousin entreprit les travaux grandioses de son château de Neuschwanstein. De mon côté, j’épousais en toute hâte le duc d’Alençon (prince d’Orléans). En 1870, alors qu’un grave conflit entre la Prusse, l’Autriche et la France se préparait, Louis ne pensait qu’à la construction d’un autre château s’inspirant des édifices de Louis XIV et Louis XV. Linderhoff apparaissait dans son esprit. Le château de Neuschwanstein 8
Le château de Linderhof quelques années plus tard. 9
Il fit travailler de nombreux sculpteurs………… …qui s’inspirent des statues du parc du Château de Versailles. 10
Comme Louis XIV qu’il admirait (l’Etat, c’est moi !) 11 Comme Louis XIV qu’il admirait (l’Etat, c’est moi !) Il lui fallait des bassins, des nymphes dorées à l’or fin et des vases Médicis
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
L’envers du décor 23
La plus belle composition, à mon avis ! 24
Elle est située à l’arrière du château dans un parc à la Française, comme Le Nôtre savait si bien les dessiner ! 25
Sous cette pergola, j’ignore qui est installé ! 26
Avec le temps l’Abondance et la Guerre se sont oxydées ! 27
Je préfère celles-ci ! 28
Louis a choisi, comme emblème, le cygne blanc. Pour accéder à la grotte qui a été aménagée comme le voulait mon cousin Louis, il faut passer par de longs couloirs de verdure. Louis a choisi, comme emblème, le cygne blanc. Il représente l’amour et la fidélité. Et les troubadours, au Moyen Age, le chantaient. Wagner aussi ! 29
Et toujours nos déesses Cérès et Vénus. 30
Louis s’installait seul, dans sa barque dorée à l’or fin Des musiciens, en face, lui jouaient du Wagner, toujours du Wagner, rien que du Wagner. Je crois qu’aucun visiteur n’est venu entendre les concerts. Mon cousin sombrait dans la folie. 31
Des guirlandes de roses, partout, accrochées aux stalagmites et stalactites ! 32
Un tableau de rêve ! 33
Mon oncle, Luipold, sucesseur de Louis y a fait mettre l’électricité. Et presque tout est resté intact depuis la disparition mystérieuse de Louis au Lac de Starnberg. Mon oncle, Luipold, sucesseur de Louis y a fait mettre l’électricité. Depuis, la grotte est accessible aux visiteurs. 34
Le parc et ses perspectives 35 Le parc et ses perspectives
Le temple de l’amour 36
Et toujours de nomreux vases Médicis ! 37
et avait acheté le pavillon Mauresque qu’il a replacé dans son parc. Louis, en 1867, avait visité incognito l’Exposition Universelle de Paris et avait acheté le pavillon Mauresque qu’il a replacé dans son parc. Là aussi, il aimait y écouter des concerts avec l’un de ses favoris Et boire du champagne et s’enivrer jusqu’au petit matin. 38
Une petite chapelle. Mon cousin croyait en Dieu et l’Eglise interdisait la pratique de l’homosexualité. Et portant, il était attiré par les hommes ! 39
Et les cygnes sont restés. Et si seulement, ils savaient raconter l’histoire du château et des malheurs de mon cher Louis ! 401
Vue de l’allée menant vers la sortie du parc près du château. 41
Et toujours une abondance de sculptures 42
un Tyrolien non statufié On y rencontre aussi un Tyrolien non statufié 43
Atlas portant le monde 44
Deux cariatides soutiennent un balcon 45
Louis vénérait le monarque absolu des Français : Louis XIV Aurait-il voulu posséder son caractère ? Peut être ! Mais ce n’était pas le cas hélas. Louis avait un ou deux familiers et surtout pas de courtisans. Il dormait dans cette chambre, réplique de celle de Louis XIV. Photo internet 46
Un boudoir à la Pompadour, avec des personnalités françaises Sa salle à manger. La table descendait dans les sous-sols et remontait chargée de plats. Photos internet Un boudoir à la Pompadour, avec des personnalités françaises 47
En 1886, année de son décès, mon cher Louis au regard bleu si troublant était devenu obèse. Il ne bougeait plus, occupé à écouter ses concerts ou bien à lire, notamment des romans d’auteurs français. Puis, il mangeait et buvait, seul, toujours seul, jusqu’à s’enivrer. Photo internet Il s’était emmuré. Il ne pouvait plus dialoguer avec quiconque, même avec ses ministres. Il était le plus fou des Wittelsbach ! 48
Voici le piano qu’il avait souhaité pour Wagner. Celui-ci ne l’uilisa jamais. J’ai eu le privilège,d’y jouer lorsqu’il m’invita dans son château en 1885. Je m’y suis très ennuyée. Photo internet 49
Cette tragédie reste toujours mystérieuse. L’année suivante, en 1886, mon cousin Louis II de Bavière était retrouvé mort, ainsi que le docteur Gudden, après une sortie près du lac, au pied de sa propriété, au château de Berg. Cette tragédie reste toujours mystérieuse. Photos internet 50
Aujourd’hui, ses châteaux sont les plus visités de la Bavière. En 1986, l’Allemagne (qui lui a pris sa Bavière peu de temps après sa mort) édite un timbre à son effigie et publie des cartes et enveloppes pour les collectionneurs. Aujourd’hui, ses châteaux sont les plus visités de la Bavière. Louis II reste le monarque le plus connu de notre famille. Photo internet 51
Quant à moi, comme Sissi, j’ai erré dans toute l’Europe. Mon époux, Ferdinand d’Orléans, duc d’Alençon, demeurait en exil chez son père, le duc de Nemours. Celui-ci était austère et autoritaire et vivre chez lui m’était insupportable, moi éprise d’absolu et de liberté ! Nous partîmes à Palerme, en Sicile, chez son oncle, le duc d’Aumale, puis à Rome chez mes sœurs où je passais des moments de joie et d’insouciance. Et voilà que les espagnols cherchaient un souverain après avoir renversé leur reine Isabelle et désignaient mon cher Ferdinand. Allais-je pouvoir, comme mes sœurs, être souveraine ? Mon mari refusa. Il était français et c’est en France que nous devions revenir. Dès 1873, j’allais donc vivre à Paris, près des Champs Elysées. Entre mes sorties mondaines (et d’amoureuse, eh oui !), je me consacrais aux bonnes œuvres et le 4 mai 1897, je me rendis au Bazar de la Charité, rue Jean Goujon. Un incendie se propagea. Je flambais et on me retrouva calcinée. 52
Fin En 1867, avec Louis, mon fiancé, qui préférait Wagner ! Photo internet En 1867 Wagner Pour voir ou revoir les diaporamas de Cath, vous avez deux possibilités : Cliquez sur le site canadien de Léo : http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws Ou bien allez sur Google et écrivez : Oiseau de Feu – Léo Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le visionner. Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra…….. http://www.chez-cath.fr/ 53
Fin Ce diaporama est à usage non commercial Il ne doit pas être publié A lire A lire Ce diaporama est à usage non commercial Il ne doit pas être publié Il est adressé gratuitement par courrier électronique aux amis des amis Il ne doit pas être modifié Aucune de ses vues ne doit en être extraite Merci de respecter ces consignes La réalisatrice Cath ou l’oiseau de feu Photos de la réalisatrice hormis celles des personnages historiques prises sur internet Johannes Brahms