Dynamiques du territoire français Synthèse
Les données statistiques Calcules effectués par les binômes : croissance de la population 1999-2008, % de <20 ans, croissance du PIB 2000-2007.
La Carte de l’inégal dynamisme des régions La carte montre que le dynamisme se situe plutôt dans le Midi et dans l’ouest. Le Nord, le Nord-Est ainsi que la « diagonale aride » se détachent par leur faible dynamisme en particulier leur manque d’attractivité. Seule l’Alsace se détache et secondairement le Nord-Pas-de-Calais grâce à une population jeune, un PIB total élevé et une population nombreuse. L’Alsace a un chômage faible (mais en hausse) et un solde migratoire positif (mais en baisse). - + +
Comment expliquer ce contraste de dynamisme ? Nous avons retenu quelques critères socio-économiques et démographiques : Variation de la population 1999-2008, solde migratoire, Croissance du PIB (2000-2007), Revenu par habitant, % des moins de 20 ans (2007), taux de chômage, % d’ouvriers dans la population masculine de > 15 ans. (source INSEE). L’autre objectif est de montrer quels sont les critères les plus pertinents et lesquels doivent être nuancés. Nous confronterons le données régionales à une échelle plus fine (communes, zones d’emploi, ou départements) pour mieux comprendre le profil de certaines régions qu’elles soient dynamiques ou pas. (rôle des métropoles, profil socio- économique par secteur d’activité).
1. Les dynamiques démographiques
La population Au 1er janvier 2009, la population de la France métropolitaine et des départements d'outre-mer est estimée à 64,3 millions d'habitants. Avec 801 000 naissances, la France métropolitaine retrouve un niveau qu'elle n'avait plus atteint depuis 1981. La fécondité dépasse les deux enfants par femme en âge de procréer. Les naissances sont de plus en plus tardives : l'âge moyen à la maternité approche les 30 ans, soit deux années de plus qu'à la fin des années quatre-vingt. L'espérance de vie reste stable en 2008. Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses : 5,6 millions de personnes de 75 ans et plus vivent en France, soit un tiers de plus qu'il y a dix ans.
L’inégale distribution de la population sur le territoire Quels sont les grands contrastes du peuplement ? Les grandes concentrations de population sont au nord (Ile de France-Nord-Pas-de-Calais), à l’Est : Alsace, Rhône-Alpes. Le littoral méditerranéen et secondairement le littoral atlantique nord sont aussi à remarquer. Des axes fluviaux se détachent aussi (Rhône, Loire, Inversement la diagonale aride est faiblement peuplée même si elle comprend quelques villes importantes (Toulouse, Bordeaux, Clermont et Limoges).
Les densités de population en Europe : comment situer la France ? La dorsale différencie l'espace des densités: - Europe de l'Ouest Europe Centrale et Orientale -> à l’Est peuplement plus diffus (zones rurales plus densément peuplées<-la collectivisation communiste a finalement fixé beaucoup de ruraux, <- industrialisation diffuse et uniquement industrie lourde, contrôle policier des flux -> exode rural plus limité) La France par rapport aux autres pays d'Europe de l'Ouest : territoire marqué par le poids de la capitale, dichotomie est-ouest. L’exode rural a vidé les campagnes du centre de la France très tardivement dans les années 45 -70. La baby boom a été urbain.
L’évolution de la population
Solde migratoire (lire p.132-133) et solde naturel. Études, travail, retraite. Généralement les migrations interrégionales concernent les plus hauts revenus et les jeunes diplômés. Immobilité dans les ghettos des banlieues et chez les retraités à faible revenu. Le changement de résidence est de plus en plus fréquent (12 % de la population change de résidence chaque année). Il s'opère majoritairement dans le département d'origine. Les soldes migratoires dessinent une carte de l'attractivité et de la mobilité des régions qui sont de plus en plus concurrentes. L'exode rural est terminé. Au contraire on assiste à des mouvements des villes vers les campagnes proches et surtout vers d’autres villes. Catégories sociales à forte mobilité longue distance : cadres, fonctionnaires, militaires. Dans les années 50-70, le Nord et l'IDF étaient les régions les plus attractives. Depuis la crise des industries traditionnelles, la déconcentration industrielle de la région parisienne (-> c'est le premier foyer de départ) la principale zone de départ est au nord. Voir aussi bilan migratoire des aires urbaines
Variation de la population des aires urbaines Variation de la population des aires urbaines. Le rôle des métropoles dans le dynamisme démographique http://tinyurl.com/dmm2tv Voir les migrations résidentielles entre Paris et les autres aires urbaines. Effet de polarisation des flux migratoires.
Les soldes migratoires des aires urbaines. (cliquer sur le titre) Le contraste Nord/Sud au niveau de l’attractivité se confirme-t-il à l’échelle des aires urbaines ? On voit bien que les villes de la moitié N.E ont des soldes migratoires faiblement positifs ou même négatifs. Les métropoles concentrent l’essentiel des flux migratoires (voir taille des cercles). Celles du Midi sont les plus attractives (y compris Marseille qui perdaient des habitants jusqu’à la fin des années 90).
Conclusion de la 1e partie. Le territoire semble éclaté car les difficultés se situent surtout au centre, la fameuse « diagonale aride ». Ces régions se sont dépeuplées mais certaines amorcent timidement une stabilisation (Auvergne, Limousin), et même une revitalisation notamment dans leurs capitales régionales (Limoges, Clermont Ferrand). Les Midis et les régions de l'ouest s'en sortent mieux grâce à leur forte attractivité. Les régions de l'Est et du Nord ont des profils très contrastés entre une Alsace dont le dynamisme s’essouffle un peu, et Rhône-Alpes très dynamiques et les autres plutôt en stagnation ou en difficulté malgré leur position frontalière. Les jeunes sont au nord (% de <20 ans plus élevé) mais les soldes migratoires y sont négatifs. C'est le cas notamment en l'Île-de-France ou dans le Nord-Pas-de-Calais. Ces déséquilibres ne sont pas nouveaux
2. Expliquer l’inégal dynamisme des régions.
Le profil économique explique-t-il l’attractivité Le profil économique explique-t-il l’attractivité ? Le rôle de l’industrie Part de la production de biens de consommation dans le PIB régional/Total de la valeur en millions d’EUR. Cartes du livre : croissance du PIB p. 179. (voir aussi ici) Part des chercheurs dans la population totale : p.176. Indice de qualification par zone d’emploi
La pauvreté est-elle un obstacle à l’attractivité ?
Comment l’aménagement du territoire corrige-t-il le dynamisme des régions ? Quelles sont les régions gagnantes ? Les technopôles, les centres de recherche, les facteurs de localisation des entreprises p. 184-185.
Rendre attractive une région. La Lorraine : p. 180-181, Montpellier p. 132. et le Languedoc Roussillon p. 192