Sexisme des politiques - 10 phrases de trop tempsreel.nouvelobs.com
Dans une tribune diffusée le 4 mai par "Libération", des femmes journalistes dénoncent le sexisme auquel les confrontent certains hommes politiques. Ces révélations, hélas, ne surprennent guère, compte tenu des fréquents dérapages commis par les élus à l'égard de leurs consœurs. Retour sur 10 d'entre eux. On se souvient notamment des huées contre Cécile Duflot à cause de la robe qu'elle portait à l'Assemblée nationale, le 17 juillet 2012. "Allez, vas-y, enlève les boutons !" a même lancé "un député de droite", d'après le récit fait par l'ex-ministre du Logement dans son livre.
L'anecdote est rapportée fin avril par "Le Point et relayée par Le Lab d'Europe 1. Au cours d'un bureau politique de l'UMP, une discussion entre Valérie Pécresse et sa voisine déclenche cette réaction de Nicolas Sarkozy : "C'est bien la parité en politique, mais c'est bruyant !"
"Quels atout Najat Vallaud-Belkacem a utilisés pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère ?" Voici le tweet perpétré en août 2014 par le député UMP Franck Keller contre la nouvelle ministre de l'Éducation nationale. Cela lui a valu de recevoir le prix du "Macho de l'année" décerné par l'association des Chiennes de garde, le 8 mars dernier, à l'occasion de la Journée de la femme. L'élu de Neuilly-sur-Seine considère cette distinction comme une "manipulation des médias orchestrée par le Parti socialiste".
En juin 2013, Najat Vallaud-Belkacem avait déjà été la cible d'un tweet invraisemblable, celui du maire UMP Hugues Foucauld, indiquant qu'elle "[suçait] son stylo très érotiquement". Ce proche de Christine Boutin s'est ensuite excusé en évoquant un message "d'une infamie et d'une horreur totales".
Najat Vallaud-Belkacem a aussi fait l'objet de ce commentaire sexiste par Gérard Collomb, qu'elle a côtoyé à la mairie de Lyon : "C'est une communicante et une séductrice, mais elle doit se méfier des paillettes. (...) Je crois que François Hollande aime les jolies femmes."
"Arrêtez, je ne suis pas une poule "Arrêtez, je ne suis pas une poule !" C'est ainsi que la député EELV Véronique Massonneau a dû se défendre pendant son intervention à l'Assemblée nationale, le 8 octobre 2013, parce que son collègue Philippe Le Ray (UMP) imitait le caquètement d'une poule. Cette faute lui a fait perdre un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.
Place à cette remarque adressée à Ségolène Royal et mise en avant par "Le Lab" d'Europe 1 : "Vous me permettrez, madame la ministre, de vous féliciter pour le choix de la couleur de votre tailleur. Le vert vous va effectivement à merveille." Son auteur est le député UMP du Val-de-Marne Jacques-Alain Bénisti, dans le cadre d'une commission à l'Assemblée nationale, en septembre 2014.
"Mais qui va garder les enfants "Mais qui va garder les enfants ?" C'est la célèbre phrase que l'on prête à Laurent Fabius face à la candidature de Ségolène Royal à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2007.
"L'élection présidentielle n'est pas un concours de beauté", a également entendu Ségolène Royal de la part de Jean-Luc Mélenchon. Qui s'est défendu de tout sexisme sur son blog.
Les phrases déplacées à l'égard des femmes ne sont pas chose nouvelle en politique. En 1991, quand Édith Cresson était devenue Première ministre, un député avait déclaré ceci : "On nous envoie la Pompadour". Soit une comparaison entre la nouvelle pensionnaire de Matignon et la maîtresse de Louis XV.
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