Renault Clio - 25 ans en 25 photos http://www.linternaute.com/

Digne descendante de la R5 La Renault Clio, qui naît en 1990, est la descendante directe de la Super 5, dont elle reprend le châssis et qui était elle-même la descendante directe de la Renault 5. La recette reste inchangée : design séduisant, petit gabarit de citadine et habitabilité généreuse sont les trois piliers sur lesquels s’appuie celle qui interrompt la nomenclature chiffrée des modèles de Renault pour prendre le nom de la muse de l’Histoire dans la mythologie grecque. La version 5 portes sort en juin et la version 3 portes en novembre.

Elue Voiture de l’année Le succès est immédiatement au rendez-vous puisque la Clio est élue dès 1991 Voiture de l’année, une récompense que seules avaient reçu jusqu’à présent chez Renault la R16 en 1966 et la R9 en 1982. Ce titre sera d’ailleurs attribué de nouveau à la Clio en 2006 pour son modèle de troisième génération. Dès sa première année complète de commercialisation, la Clio I devient la voiture la plus vendue en France, ravissant la place à la Peugeot 205. Elle ne lâchera cette position qu’en 1998, année de transition où elle est remplacée par la Clio II.

Une gamme complète dès le lancement La gamme de la première génération de Clio s’articule autour de trois finitions (RL, RN, RT) et de plusieurs motorisations essence où les anciens blocs "Cléon fonte" côtoient la nouvelle génération "Energy" apparue sur la R19. Un seul bloc Diesel est présent, un 1.9 litre de 65 chevaux. La version haut de gamme 1.7 RT propose des équipements comme la condamnation à distance des portes et hayon, les lève-vitres AV électrique et le réglage en hauteur des ceintures de sécurité avant, l’ABS restant en option. Au fil des ans, de nombreuses séries spéciales dont les plus célèbres sont Chipie, Be Bop, NRJ, Oasis ou bien encore MTV viennent enrichir la gamme.

La Clio version luxe, de Baccara… Sièges en cuir bi-ton, pommeau de levier de vitesse et placage de tableau de bord en ronce de noyer, siège conducteur réglable en hauteur avec réglage lombaire, air conditionné, satellite radio sous volant, direction assistée, etc. Ces équipements dignes d’une berline haut de gamme sont montés en série dans la Clio Baccara, qui apparaît dès 1991. Symbole du chic parisien, cette finition, également appliquée à la R25 et à la Safrane, deviendra Initiale à partir de 1998. Elle sera reconduite avec la même symbolique sur les Clio II et Clio III.

… à Initiale Paris Aujourd’hui, la descendante de la Clio Baccara des années 90 est la nouvelle Clio IV Initiale Paris, qui porte le nom de la nouvelle griffe de luxe de Renault. Elle se distingue par des atours extérieurs à la fois sportifs et chics, tandis qu’à l’intérieur, on retrouve une sellerie en cuir bicolore, des sièges chauffants, un système multimédia connecté avec navigation GPS, etc. La qualité de finition, au niveau de la planche de bord et des contreportes notamment, a été particulièrement soignée. Cette griffe Initiale Paris est également appliquée au nouvel Espace V, en attendant d’autres modèles.

Plusieurs versions sportives Mais la Clio n’a pas tardé non plus à être déclinée en versions sportives. Il y eu d’abord la Clio S à moteur 1.4 litre de 80 chevaux puis la Clio RSi à moteur 1.8 de 110 chevaux à injection électronique. Mais il fallait aller plus loin pour concurrencer véritablement la Peugeot 205 GTI. Ce sera le rôle de la Clio 16S, apparue dès 1991 et dotée d’un moteur 1.8 litre 16 soupapes de 140 chevaux. Efficace sur la route et dotée d’une allure dynamique, elle fait oublier sans peine la Super 5 GT Turbo et lance sur d’excellents rails la saga des Clio sportives.

La mythique Clio Williams A l’époque, Renault est le motoriste de l’écurie de Formule 1 Williams. De ce partenariat naîtra une véritable icône de l’automobile sportive française : la Clio Williams. Elle est lancée en 1993 et se remarque à sa livrée Bleu Sport ainsi qu’à ses touches dorées –au niveau des jantes en particulier. Le moteur dérivé de la Clio 16S passe à 2.0 litres et 150 chevaux. Le 0-100 km/h est avalé en 7,9 secondes et la vitesse maxi atteint les 216 km/h. Cette bombe à ne pas mettre entre toutes les mains sera produite à 12 000 exemplaires jusqu’en 1996.

Deux restylages successifs La première génération de la Clio aura droit en huit ans de carrière à deux restylages. Le premier est très léger et intervient en 1994. La calandre, les rétroviseurs et les feux arrière sont légèrement modifiés. Le second de 1996 est plus important avec une intégration de la calandre dans les pare-chocs, des feux avant et des antibrouillards arrondis. De l’arrière, on détecte le troisième feu stop tandis qu’à l’intérieur, de nouvelles selleries et un nouveau volant font leur apparition. Malgré l’imminence de son remplacement, la Clio reste la voiture la plus vendue en France.

Deuxième génération en 1998 Après 4 millions d’exemplaires vendus, la Clio I cède la place à la Clio II au printemps 1998. Celle-ci emprunte une partie de ses traits au concept Argos présenté par Renault au salon de Genève 1994. Plus que jamais, la citadine du losange s’affirme comme la première voiture de France, face à sa rivale la Peugeot 206 sortie la même année. Un peu plus grande et plus ronde que la Clio I, elle fait un bond en avant côté sécurité avec ABS et double airbag de série sur toutes les versions. La direction assistée est également de la partie pour faciliter les manœuvres.

Elle évolue aussi sous le capot Comme la Clio I, la nouvelle Clio de deuxième génération est proposée en versions 3 et 5 portes. La gamme des moteurs essence va du 1.2 60 chevaux au 1.6 16v 110 ch utilisé notamment sur la finition Initiale qui a remplacé la Baccara. En Diesel, on retrouve l’antique 1.9D en 55 et 65 chevaux et un nouveau 1.9 dTi Turbo Diesel de 80 chevaux, qui connaîtra de nombreux soucis techniques. Quoi qu’il en soit, l’agrément de ces motorisations est en hausse pour des performances environnementales plus satisfaisantes : tous ces blocs entrent dans la norme Euro 3 de l’époque.

RS : la Clio version Renault Sport C’est avec cette deuxième génération de la Clio que naît, en janvier 2000, la Clio RS, pour Renault Sport. Les amateurs de sensations fortes sont comblés puisqu’elle combine un moteur 2.0 litres atmosphérique de 172 chevaux et 204 Nm avec un châssis Cup affûté par rapport au châssis classique de la Clio. Avec un poids limité à 1 035 kilos, les performances sont excellentes pour le segment : 216 km/h en pointe et 6,9 secondes pour le 0-100 km/h. On ne le sait pas encore, mais on a devant nous l’aînée d’une longue lignée.

Encore plus virile : la Clio V6 Mais Renault préparait quelque chose d’encore plus viril pour sa gamme Clio. Une véritable bombe destinée à l’homologation de son modèle utilisé en rallye : la Clio V6. Sous le capot prend en effet place un moteur 3.0 litres 24 soupapes à 6 cylindres en V, placé en position centrale arrière et développant pas moins de 230 chevaux. Autant dire que ça décoiffait avec un 0-100 km/h avalé en 6,4 secondes et une vitesse de pointe de 235 km/h. Pas facile à maîtriser, la Clio V6 se distinguait du premier coup d’œil grâce à son kit carrosserie élargissant les ailes arrière, à la manière de son ancêtre la R5 Turbo.

Une phase 2 pour la Clio II Près de 2 millions d’exemplaires ont déjà été produits depuis 1998 lorsque la Renault Clio II connaît son premier restylage en 2001. La face avant est modernisée et reçoit notamment des projecteurs double optique et une calandre grillagée, tandis que la présentation intérieure est modernisée et plus valorisante. Côté technique, outre la généralisation de la boîte à 5 rapports, on note l’arrivée des moteurs Diesel 1.5 dCi 65, 80 et 100 chevaux à rampe commune d’admission. C’est au cours de cette phase que la puissance de la Clio V6 sera portée à 255 chevaux en 2003.

Phase 3 et Clio Campus Nouveau restylage en 2004, plus léger celui-là, pour préparer la fin de carrière d’une Clio II qui s’écoulera au total à 7 millions d’exemplaires environ. En fait, seule la calandre est retouchée à l’extérieur tandis qu’à l’intérieur, les jauges de carburant et de température d’huile passent de l’analogique au numérique. L’équipement progresse légèrement mais pas les motorisations, si ce n’est celle de la Clio RS poussée à 182 chevaux. Cette Clio II phase 3 continuera sa carrière jusqu’en 2012, avec deux restylages supplémentaires en 2005 et 2009, sous l’appellation Clio Campus.

La Clio III refait le coup de la Clio I Nouvelle étape en 2005 avec la commercialisation en septembre de la Clio III, plus moderne, plus grande et plus habitable. Elle est immédiatement saluée par la presse spécialisée puisqu’à l’instar de la Clio I en son temps, elle est élue Voiture de l’année 2006. Elle se fait cependant plus remarquer pour ses qualités routière et son équipement (carte d’accès mains-libres, radars de recul, etc.) que pour son design un peu fade. Le contrôle de trajectoire ESP est en option mais cela ne l’empêche pas d’être la première de sa catégorie à recevoir 5 étoiles au crash-test Euro NCAP.

Elle redevient numéro 1 Le succès ne se fait pas attendre puisque dès 2006, la Clio III reprend à la Peugeot 206 le titre de voiture la plus vendue en France. Sa gamme s’articule autour des nouvelles finitions de la gamme Renault (Authentique, Expression, Dynamique, Privilège, etc.) et de motorisations anciennes (1.2 75 ch, dCi 65 ch) et nouvelles comme le bloc essence 1.2 TCe 100 chevaux et le dCi 90 ch toujours utilisé par la Clio 4 actuelle. En 2008, grande première pour la Clio avec l’arrivée au catalogue d’une version break baptisée Clio Estate.

Moteur et châssis au top pour la Clio RS La Clio III n’oublie pas sa déclinaison sportive RS, bien au contraire, avec une nouvelle version plus affûtée que jamais. Sortie en juin 2006, elle fait grimper la puissance de son moteur 2.0 litres atmosphérique à 197 chevaux et 215 Nm mais surtout dispose d’un châssis redoutable d’efficacité qui lui permet de rapidement devenir la référence de sa catégorie. De nombreuses séries limitées sont proposées au cours de sa carrière, la plupart intégrant en série le châssis Cup issu de la compétition afin de lui offrir un comportement encore plus pointu.

Un restylage flatteur Devancée sur le plan commercial depuis 2007 par la Peugeot 207, la Renault Clio III passe par la case restylage en 2009. Le style s’affirme légèrement avec une face avant plus raffinée et une face arrière plus lisse. La longueur gagne 4 centimètres pour offrir plus d’espace aux passagers tandis que l’intérieur profite d’une nouvelle présentation et de matériaux plus flatteurs. Sous le capot, on note quelques évolutions dont l’apparition d’un 1.6 16v 128 ch utilisé par la Clio GT, une finition faisant le lien entre les Clio traditionnelles et la Clio RS. Celle-ci passe de 197 à 203 chevaux et se décline en version Gordini.

Une fin de carrière en apothéose Dès lors, tout va bien pour la Clio III qui reprend en 2011 le titre de voiture la plus vendue en France à la Peugeot 207. Sa version luxueuse Initiale émarge à 140 chevaux tandis qu’à bord, dès le milieu de gamme, le système de navigation Carminat TomTom fait partie de la dotation. A tel point que des séries spéciales TomTom sont même lancées, aux côté d’autres finitions comme XV de France et Night&Day. Elle termine sa carrière en 2012, toujours au sommet des ventes et reste même un temps aux côté de la Clio IV sous le nom de Clio Collection.

Clio IV, la Clio du DeZir Un nouveau pas est franchi en 2012 avec la Clio IV, l’un des premiers modèles Renault à avoir été dessiné par Laurens van den Acker. Elle s’inspire du concept DeZir de 2010 et affiche une ligne sensuelle voire émotionnelle. Un peu plus grande que la Clio III, c’est la première de la famille à n’être proposée qu’en version 5 portes sur la carrosserie berline. Son style est néanmoins dynamisé grâce à la dissimulation des poignées de portes arrière dans les montants. Le break Estate est reconduit, tout comme la version GT.

Un intérieur décrié Si le style extérieur de la Clio IV fait n’unanimité, il n’en est pas de même pour la présentation intérieure. Malgré un tableau de bord moderne et la présence de la tablette multimédia connectée R-Link, les plastiques bas de gamme et les assemblages mal ajustés font regretter l’intérieur de la Clio III. Quelle régression ! Heureusement, la Clio IV se rattrape en proposant des options de personnalisation, à l’instar de ce qu’on pouvait trouver avec des modèles comme la Fiat 500 et la Citroën DS3.

Blocs TCe et boîte EDC Sur le plan mécanique, la Clio IV conserve quelques moteurs anciens (1.2 16v 75 ch, dCi 75 et 90 ch) et intègre le bloc 1.2 TCe 120 de la Mégane. Surtout, elle inaugure le nouveau bloc essence 3 cylindres 0.9 TCe 90 que l’on retrouve désormais également sous le capot arrière de la Twingo 3. Autre nouveauté pour la gamme, la boîte de vitesse robotisée double embrayage EDC à 6 rapports, qui peut être associée au TCe 120 et au dCi 90. Sa déclinaison la plus vertueuse, équipée du moteur Energy dCi 90 eco², se contente de 3,1 litres/100 km et de 82 grammes de CO²/km.

La Clio RS met le turbo Bien entendu, la Clio RS est reconduite au catalogue de la Clio IV. Comme son nom Clio RS 200 EDC l’indique, elle troque son moteur 2.0 litres atmosphérique contre un tout nouveau 1.6 TCe 200 chevaux turbo compressé et n’est proposée qu’avec la boîte de vitesse double embrayage EDC avec fonction "launch control" pour des démarrages canons. Résultat : le 0-100 km/h est avalé en 6,7 secondes et la vitesse maxi grimpe à 230 km/h. Elle est aujourd’hui doublée d’une déclinaison RS Trophy dont la puissance est portée à 220 chevaux.

Leader des ventes en France La Clio IV est aujourd’hui en pleine force de l’âge et dispose d’une gamme complète formée des finitions classiques (Life, Zen, Intens), de la finition luxueuse Initiale Paris, de la finition dynamique GT, des version RS et RS Trophy, sans oublier les séries spéciales type Trend et Limited qui jalonnent son parcours. Elle se vend à plus de 100 000 exemplaires par an et vient de terminer deux fois, en 2013 et 2014, devant sa rivale Peugeot 208, au classement des meilleures ventes en France. Sur les premiers mois de 2015, ce succès ne se dément pas.

Encore de belles années devant elle Avec plus de 12 millions de modèles vendus dans le monde depuis sa naissance, la Renault Clio est une référence du paysage automobile qui fête ses 25 ans sans connaître la crise. La petite qui avait "tout d’une grande" comme le disait le slogan à l’époque a traversé les décennies en évoluant et en se bonifiant sans jamais perdre sa vocation première qui était celle d’une citadine à l’usage familial. Mais on la connaît aussi bien pour ses versions économiques de base que pour ses déclinaisons sportives très efficaces. Attention cependant, la concurrence est aujourd’hui plus rude que jamais et il va lui falloir bientôt encore évoluer pour conserver sa position.

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