Au cœur du pays maya
Le Guatemala est le pays des drames humains. En 1982 et 1983, le général Efraín Rios Montt, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, a marqué de sa sinistre empreinte la terrible guerre civile qui a fait victimes. Il a lui-même commandé ou planifié plus de morts. Ce sinistre dictateur est sous le coup d’une plainte pour «génocide», devant la cour internationale de La Haye. Mais le pays continue de vivre dans la terreur, notamment celle des brigades de la mort...
Et pourtant, c’est si joli le Guatemala...
Le Guatemala est traversé d'est en ouest par la Sierra Madre, une chaîne montagneuse d'origine volcanique, dont le point culminant est le volcan Tajumulco. Une vingtaine de volcans sont toujours actifs. Les terres hautes du Centre s'opposent aux plaines côtières du versant Pacifique, ainsi qu'aux terres chaudes du Petén, plateau calcaire recouvrant le tiers nord du pays, où l'on trouve une forêt tropicale très dense.
Des vestiges de temples mayas sont nombreux, surtout dans la jungle du centre du pays.
Le Guatemala est aussi un pays de tremblements de terre, surtout à proximité de la ceinture volcanique (plus de victimes en 1976). Les fleuves les plus importants sont le Motagua, l'Usumacinta, qui constitue une partie de la frontière avec le Mexique, le Chixoy et le Sarstún, formant, lui, une partie de la frontière avec le Belize. Les deux principaux lacs sont le Izabal, qui communique avec la mer des Caraïbes, et le grand lac Petén Itzá au centre de la région de Petén.
Le climat du Guatemala présente des températures variant considérablement avec l'altitude. Au-dessus de mètres, dans les Andes, les jours sont tempérés et les nuits fraîches. La température moyenne annuelle est d'environ 20°C. Le climat des plaines côtières est plus tropical avec une température moyenne annuelle de 28°C. La saison humide s'étale de mai à octobre.
Temple maya en plein cœur de la jungle tropicale.
La faune du Guatemala comprend des cerfs, des singes et des pécaris, surtout dans les terres basses. D'autres animaux sauvages (jaguar, tapir, puma) vivent en petit nombre, dans la jungle, et des crocodiles peuplent quelques cours d'eau. Les oiseaux sont extrêmement nombreux. Le quetzal au plumage somptueux est l'oiseau symbole du Guatemala.
Un chef de village dans son costume traditionnel et sa coiffe colorée.
Le sol, généralement très fertile, est la principale ressource du Guatemala, pays essentiellement agricole. Néanmoins, on trouve des nappes de pétrole (exploitées depuis 1975) au Petén, ainsi que du nickel, du plomb, du zinc, du cuivre, de l'antimoine et du tungstène. Il existe enfin de petits gisements d'uranium et de mercure. La forêt, très dense, fournit du bois de valeur destiné à l'exportation et des produits consommés localement.
Le joli sourire maya.
Le Guatemala est le pays le plus peuplé d'Amérique centrale, avec une population estimée à 10,6 millions d'habitants. La société guatémaltèque est, depuis la conquête espagnole, divisée en deux groupes : d'une part les Indiens d'origine maya, qui constituent la moitié de la population. D'une extrême pauvreté, ils vivent principalement dans les hautes terres peu fertiles; d'autre part les "latinos", métis et descendants d'Espagnols, essentiellement urbains
Le Guatemala est divisé en 22 départements administratifs, dirigés chacun par un gouverneur nommé par le président. La plus grande ville du pays est Ciudad Guatemala, avec habitants. Les autres villes les plus importantes sont : Quezaltenango ( habitants), Puerto Barrios ( habitants), Mazatenango et Antigua. La langue officielle est l'espagnol, mais l'on recense quelque 21 langues indiennes d’origine maya largement utilisées.
L'agriculture du Guatemala est florissante. Les principaux produits sont le café, la banane, le coton et la canne à sucre. Des fermes produisent aussi du maïs, des haricots, du riz, du blé, et font l’élevage de bovins. La sylviculture est un important secteur de l'économie. Les forêts du Guatemala produisent du bois d'ébénisterie, du baume, du chiclé (utilisé dans la fabrication du chewing- gum) et des huiles. L'unité monétaire du Guatemala est le quetzal, divisé en 100 centavos.
Les basses terres du Petén, dans le nord du pays, furent le foyer de la civilisation maya classique, dont l'apogée se situe entre le 7ième et le 11ième siècle apr. J.-C. Les Mayas sont à l'origine de la diffusion de l'art, de l'architecture, de la céramique et de l'écriture guatémaltèques, et le site de Tikal abrite encore les ruines de structures dont des temples pyramidaux, des places et de nombreux monuments.
C'est un lieutenant d'Hernán Cortés, le capitaine espagnol Pedro de Alvarado, qui a conquis le pays, en Santiago de Guatemala, la première capitale, fut fondée en En 1542, le pays forma la capitainerie générale du Guatemala, sous la dépendance du vice-roi du Mexique.
Le Guatemala proclama son indépendance le 15 septembre 1821, pour être immédiatement intégré à l'empire mexicain d'Iturbide. Il regagna son autonomie en 1823 puis forma les Provinces-Unies d'Amérique centrale, constituées des actuels Guatemala, Honduras, Salvador, Nicaragua et Costa Rica. La fédération se disloqua en 1839 après une révolte menée par le Guatémaltèque Rafael Carrera, proclamé président à vie en 1854.
Agua – Nino Ferrandez orchestra Création Florian Bernard – 2004 Tous droits réservés