Ce bus consomme un carburant pas comme les autres : des excréments humains !
Et si vos excréments et vos déchets alimentaires pouvaient servir de carburant ? C’est en effet possible comme le prouve le Bio-bus qui fonctionne en consommant du gaz issu du traitement des eaux usées. DGS vous explique tout sur ce véhicule écologique surprenant. Les excréments humains n’ont à première vue aucune utilité. Pourtant, au Royaume-Uni, la navette reliant la ville de Bath à l’aéroport de Bristol est alimentée par des déchets humains en association avec des déchets alimentaires. Ce « Bio-bus » fonctionne grâce à un gaz, le biométhane. Ce dernier est produit lors du traitement des eaux usées et de la nourriture impropre à la consommation. Le bus dispose d’un moteur à combustion semblable au moteur diesel présent dans les autobus classiques mais son carburant (le gaz) est stocké dans un réservoir qui forme un dôme sur le toit. Le gaz est généré par des bactéries anaérobies qui décomposent les déchets en un gaz riche en méthane. Avant que ce gaz ne soit utilisé dans le bus, tout le CO2 qu’il contient est éliminé et du propane y est ajouté. D’autres impuretés sont également éliminées afin que les émissions soient inodores. Cette solution produit moins de gaz à effet de serre que les moteurs diesel traditionnels, et est évidemment plus durable.
Les eaux usées et les déchets alimentaires annuels d’une seule personne suffisent à alimenter le bus sur 60 km. Le réservoir du véhicule peut contenir assez de gaz pour 300 km de voyage, ce qui équivaut aux déchets annuels de cinq personnes. La compagnie qui fournit le gaz, Genco, produit environ 17 millions de mètres cubes de biométhane par an, soit assez pour alimenter environ 8300 foyers en énergie. Du gaz généré par les déchets humains et des déchets alimentaires est maintenant injecté dans le réseau de gaz national. « Le biométhane produit par les eaux usées et les déchets alimentaires est capable de remplacer environ 10 % des besoins en gaz domestique au Royaume-Uni et c’est actuellement le seul carburant renouvelable disponible pour les poids lourds », explique Charlotte Morton, directrice générale de l’Association de la digestion anaérobie et des bioressources. « Ce bus montre bien que nos excréments et nos déchets alimentaires sont des ressources précieuses. »
SOURCE IFLSCIENCE IFLSCIENCE
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