Venez faire un tour chez moi dans mon cher Béarn ! Pas le Béarn des petites villes tranquilles de plaine au bord du gave, où le temps semble couler paresseusement !
Pas le Béarn des sports d ’hiver, quoique nous ayons de très bonnes stations, où l ’on pratique ski de piste ou de fond, courses de chiens de traîneau, pistes spéciales pour les luges des enfants.
Le Béarn est un pays de montagne sans en avoir l ’air. Et ce qui frappe le plus l ’automobiliste qui vient pour la première fois, c ’est l ’abondance des tournants, des côtes et des descentes ! Une route droite pendant 5 km nous paraît un prodige ! Et la plupart des hameaux sont accrochés à flanc de montagne.
Les maisons se regroupent dans un creux de vallée...
… ou assaillent audacieusement les pentes escarpées.
Dans toute cette région, les murs entre les propriétés, voire parfois ceux des cabanes, sont montés en pierres sèches, juste empilées avec art, sans mortier ou ciment pour les lier entre elles. Tout est dans la prescience instinctive d ’équilibre du bâtisseur.
C ’est un pays de torrents, que dans notre région on appelle des gaves...
…un pays d ’eaux vives...
…de cascades mugissantes, dont l ’écume capture le soleil pour le transformer en mille diamants.
De nombreux lacs sont jetés au hasard dans les creux des montagnes et des plateaux, comme autant de morceaux de ciel bleu.
La moindre vallée suffisamment large accueille de petites villes pittoresques, souvent centres de tourisme, et dont chacune à un cachet bien particulier.
L’isard, agile, robuste, y est partout chez lui.
On entend parfois le sifflement inquiet de la marmotte avertissant ses congénères d ’un danger…réel ou imaginaire ! Et admirez l ’énergie de cette frêle graminée, se frayant un passage, dans le rocher, vers le soleil !
Le vautour fauve se raréfiait, mais bénéficie maintenant d ’un programme de réimplantation et d ’études qui porte des fruits étonnants.
Les grands tétras ou coqs de bruyère constituent, hélas, un trophée très recherché par les chasseurs. Alors que les amoureux de la nature vous diront que la danse nuptiale de ces grands coqs est de toute beauté.
A l ’assaut des premiers contreforts, partout une végétation qui lutte vaillamment pour conquérir son espace vital. Ce houx géant, qui a pourtant l ’air bien malmené par les intempéries, se couvrira tout de même en hiver de baies écarlates. Et des fleurs, des fleurs partout ! En voici quelques-unes...
A tout Seigneur, tout honneur ! Le Mythique edelweiss est assez rare pour être âprement convoité. Le problème, c ’est que, s ’il est un trophée précieux, il est surtout très protégé...
Tous les amateurs de voile du monde connaissent ce Chemin de la Mâture, chemin hasardeux par où ont pourtant été acheminés les mats des plus prestigieux voiliers vers tous les chantiers des différents continents ! Ce chemin est à une dizaine de km d ’Oloron-Ste-Marie, ma ville. C ’est aussi un lieu de randonnée très prisé… pour des personnes n ’ayant pas le vertige !
En automne, le Béarn s ’habille de pourpre et d ’or. C ’est la saison préférée des vacanciers, l ’automne étant toujours ensoleillé chez nous, et les couleurs étant somptueuses, même si nous sommes bien loin des beautés canadiennes...
Et il y a des promenades de toutes difficultés, de simples marches ou des escalades plus corsées, il y en a pour tous les courages et toutes les possibilités !
Pour aujourd’hui, cependant, notre promenade est terminée, après un dernier coup d ’œil panoramique sur mes chères montagnes. Mais je vous promets un diapo uniquement consacré à la flore ! A bientôt et, qui sait ? Peut-être à bientôt dans les Pyrénées….
Photographies : J.F.FALQUIERES Jacky Questel - janvier 2004