La dame blanche C’est un fantôme blanc, qui, sous la lune pleine Découpe dans la nuit des ronds silencieux. Délaissant le clocher, le grenier pour la plaine, L’oiseau danse un ballet qui monte jusqu’aux cieux. Elle rase les toits sur un fil invisible, Accrochée à l’étoile aux rêves clandestins. Comme sous un bâillon, chuchotant fort paisible Quelques secrets puisés aux souvenirs lointains. Sait-elle qu’autrefois on la cloua, sorcière, Sans le moindre remords aux portes du traqueur Alors que confiante et l’allure princière Sur le velours du soir glisse sa face en cœur ? Dans le silence d’or c’est la « dame » mystique Qui dessine, discrète, un flot de songes bleus Qu’accompagnent sans fin, signe cabalistique, Quelques sons retenus qui planent nébuleux… La voûte, immense lac poudré de fleurs stellaires Accueille avec bonheur l’effraie, oiseau qui fuit, Délesté des fardeaux qui traînent sur nos terres, Alcyon voyageur qui transcende la nuit.
Elle est très peu bruyante et son vol est totalement silencieux. ANDREA