Quelle stratégie régionale pour la biodiversité en Guadeloupe? Région Guadeloupe Chantal NANHOU, Chargée de mission en environnement 24 janvier 2014 – Duval, Petit-Canal
Contexte législatif « Charte de l’environnement» adoptée en 2004 « Les lois Grenelle I et II» : enrayer l'appauvrissement ou le déclin de la biodiversité SAR de Guadeloupe approuvé en conseil d’Etat le 22 novembre 2011
Une biodiversité très riche Territoire archipélagique Plus de 60 000 ha d’espace naturel « Hot spot » de la biodiversité Une grande densité d’aires protégées et de ZNIEFF: 20% de sa surface totale
La biodiversité en quelques chiffres Près de 40 % de la Guadeloupe est recouvert de forêts, soit près de 70 000 ha. La barrière de corail du Grand Cul-de-sac marin est une des plus importantes des Petites Antilles (29 km!) 342 de ces espèces végétales sont endémiques des Petites Antilles, dont 30 endémiques de la Guadeloupe La flore vasculaire compte 1 863 espèces, dont 300 à 350 espèces d’arbres soit 3 fois plus qu’en métropole, pour un territoire 300 fois plus petit
Espèces endémiques Pic de Guadeloupe Hylode de Pinchon Hylode de Pinchon. Eleutherodactylus pinchoni. Espèce endémique de la Basse-Terre. Près du Col de l'Echelle dans le Massif de la Soufrière (08/02/10). Identification proposée par Vincent Rufray L’iguana delicatissima, un animal herbivore La Guadeloupe fait partie des rares pays au monde où l’on peut encore retrouver des populations d’iguanes évoluant en toute liberté dans leur milieu naturel. Heureusement que les autorités ont pris conscience à temps de l’enjeu de leur sauvegarde et ont créé la réserve protégée de Petite Terre. Autrement, l’espèce aurait déjà disparu depuis longtemps car autrefois, les Guadeloupéens les ont chassés pour leur chair qui serait particulièrement savoureuse. L’iguana délicatissima est un animal herbivore qui se nourrit exclusivement de fleurs, de fruits et de feuilles. Ses dents et ses griffes acérées lui servent uniquement pour se défendre de ses prédateurs. Il représente en effet une cible privilégiée pour les chiens errants. Parfois, il utilise sa queue pour frapper un adversaire. Les femelles pondent environ 30 œufs qu’elle cache dans un trou qu’elle a elle-même creusée. Les petits iguanes sortent de leur coquille après une période d’incubation de 3 mois. L’iguana delicatissima, un physique impressionnant Si vous êtes un bon observateur, vous aurez l’opportunité d’admirer un iguane, caché dans les branches d’un arbre. S’aidant de leurs griffes et de leurs doigts, ils sont capables d’escalader des arbres, voire des murs. Ils adorent ainsi se dorer au soleil, perchés en haut des arbres. Vous serez impressionné par le physique de cet animal que vous n’aurez pas souvent l’occasion de rencontrer, sauf au zoo. Essayez de ne pas causer de bruit afin de ne pas l’effrayer. Il risquerait de détaler et vous ne pourrez plus l’observer et le fixer en image. Lors de votre passage à Petite-Terre, vous aurez la chance de voir de près des iguanes. Certains d’entre eux se sont en effet accoutumés à la présence humaine et n’ont pas peur de s’approcher des visiteurs, surtout pendant les moments des repas. Autrement, ils passent leur temps à lézarder au soleil. Les Guadeloupéens affirment que ces animaux sont parfaitement inoffensifs. Certains autochtones les élèvent même comme des animaux domestiques. Vous pourrez également découvrir des iguanes, mais d’une espèce plus commune, à la Désirade, aux Saintes et à Grande-Terre. Iguane delicatissima 5
Des menaces de plus en plus accrues Espèces envahissantes Recul des milieux naturels Changement climatique Exploitation des ressources naturelles Les pollutions
Un tissu d’acteurs diversifiés Nombreux acteurs œuvrant pour la biodiversité: L’état et ses services ou établissements publics (Etat, DEAL, Département, Parc National, ONF)Acteurs publics, Conservatoire du Littoral, communes, Région) Collectivités territoriales (communes, communauté d’agglomération, département Acteurs privés (associations, entreprises) 7
Les objectifs Mettre en œuvre une stratégie de protection et de valorisation de la biodiversité et du patrimoine naturel Renforcer la cohérence entre les politiques publiques et les dispositifs réglementaires portés par l’Etat et les collectivités Améliorer de manière constante la connaissance des milieux naturels
La gouvernance Comité « Biodiversité » pilotage fait par deux instances: Un comité de pilotage Un comité technique Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de la Guadeloupe (CSRPN) La gouvernance de la réalisation des schémas s’organise autour en quatre instances, dont trois sont créés pour l’occasion : Le Comité « biodiversité » Ce comité et présidé par le président de Région et Préfet. C’est une instance consultative : lieu d’information, d’échange et de consultation sur tout sujet relatif aux continuités écologiques, (préservation, remise en état) et la biodiversité en Guadeloupe Il regroupe 5 collèges : 1- Collectivités et regroupement 2- Etat et établissements publics 3- Socioprofessionnels et usagers de la nature 4- Associations et gestionnaires d’espaces naturels 5- Scientifiques et personnalités qualifiées Il se réunit trois fois dans l’étude : - à la fin la première phase (diagnostic et enjeux) ; - à la fin de la seconde phase : orientations stratégiques du SRPNB et cartographie de la trame verte et bleue ; - en fin de mission, une fois les programmes d’actions élaborés. Comité de pilotage C’est une instance de validation et de pilotage stratégique. Il est composé de représentants des cinq collèges. Il sera réuni 4 fois dans l’étude : - lancement - fin de phases 1,2,3 Il est préconisé d’intégrer la DEAL et Région Martinique au comité de pilotage. Comité technique C’est une instance de pilotage méthodologique. Il est composé de la Région et de DEAL, avec possibilité d’invitation de partenaires institutionnels (ONF, PNG…). Il est réuni autant de fois que nécessaire, à minima avant chaque comité de pilotage. Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de la Guadeloupe (CSRPN) Le CSRPN sera sollicité en amont de la tenue des comités biodiversité. 10
Phase 1: Sensibilisation et diagnostic partagé Collecte et mutualisation des informations et données déjà existantes Etat des lieux tant d’un point de vue : environnemental / juridique socio-économique / socio-culturel socio-politique Mise en place de groupes de travail Sensibilisation (associations, population, privés) Enjeux du patrimoine naturel et de la biodiversité
Phase 2 : Elaboration des orientations stratégiques Synthèse du diagnostic et identification des enjeux Mise en évidence des orientations stratégiques Proposition d’actions Diagnostic territorial partagé
Phase 3: Programme des actions Estimation de la faisabilité technique Détermination des moyens Outils d’évaluation pour assurer le suivi et la pérennisation de la démarche
Calendrier 2013 2014 2015 octobre-décembre Janvier-juin Juillet-décembre Phase 1 Phase 2 Phase 3
Merci de votre attention