Quelle stratégie régionale pour la biodiversité en Guadeloupe?

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
CCPAWA Inception meeting – Banjul 30 march-01 April 2011
Advertisements

Démarche d’élaboration du DOCOB
Cadre de référence Stratégie nationale pour lAgenda 21 territorial lAgenda 21 territorial.
Lexpérimentation DRS Le DRS est une expérimentation inscrite au contrat de plan Etat – Région engageant, dans le cadre dun protocole daccord: – 4 Pays.
DIREN HAUTE-NORMANDIE 29 mai Nature, Paysage et Biodiversité Quels dispositifs de soutien ?
Marrakech - 27 au 31 janvier 2003 TUNISIE ATELIER DE CONCERTATION DES POINTS FOCAUX SUR LES SYNERGIES ENTRE LES CONVENTIONS ISSUES DE RIO.
Stratégies des domaines dintervention Diversité biologique Atelier Élargi pour la Circonscription 19 au 21 juillet 2011 Monrovia, Liberia.
Le rôle du programme national de lutte contre la tuberculose
La charte des espaces côtiers bretons Pour une gestion intégrée de la mer et du littoral en Bretagne Brest, le 13 novembre 2012.
Révision Générale des Politiques Publiques Séminaire des présidents de comités 12 décembre 2009 Creil.
Plus de renseignements sur Réussir ensemble lAgenda 21 du Val dAdour Nouilhan, 8 novembre 2007.
RÉUNION DE REFLEXION DU 2-3 MARS 2006 Rapport périodique Afrique: Forces et faiblesses Lassana CISSE MALI.
1 Le pilotage par la performance dans lacadémie dOrléans-Tours Les objectifs et les principes de la LOLF Les enjeux du volet « performance » de la LOLF.
Modèle de Charte et adhésions Pôle dInformation pour la Flore et les Habitats.
Point d’avancement de l’élaboration du projet régional de santé (PRS)
Atelier Initiation Régionale Planification régionale Ségou 28, 29 et 30 Octobre 2009.
1. Historique résumé 2. Le fonctionnement participatif 3. Déroulement du chantier « indicateurs » Conclusion.
Partenariats et promotion du développement durable en Aquitaine
Modernisation de l’Administration Publique - MODAP Comité Local d’Examen de Projet Tunis, le 21 Mai 2009.
> La charte des espaces côtiers bretons Région Bretagne Eurolittoral Lorient, le 25 octobre 2005.
« (Re)-découvrez les espaces naturels de la Martinique pour mieux les protéger » Vendredi 29 juin 2012 Formation "(Re)-découvrez les espaces naturels de.
Le 9ème PROGRAMME DINTERVENTION ( ) de lAgence de lEau Rhône-Méditerranée et Corse.
Les plates-formes Mobilité en Bourgogne Mars 2011.
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire Plans Nationaux de.
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat
EAU ET MILIEUX AQUATIQUES 17 sept 2009 Colloque captages et phytos Eau potable et Grenelle de l’environnement.
M2 Economie et Gestion de l'environnement
Martinique , Le 18 mai 2010 Marie-Françoise EMONIDE CHRONE
Séminaire des Référents Territoriaux 18 mai 2010
Direction Régionale de l’Environnement DIRECTION REGIONALE DE L’ENVIRONNEMENT FRANCHE-COMTE Présentation du SINP Projet de plateforme du patrimoine naturel.
Parcours équestres sur le Lodévois-Larzac
LEADER Appel à manifestation d’intérêt LEADER 2014 – Calendrier 2. Orientations régionales 3. Coopération territoriale 4. Articulation.
Présentation du service aux Collectivités
SEMINAIRE DE FORMATION ET DE SENSIBILISATION SUR LE NOUVEAU CODE FORESTIER : INTRODUCTION du NEGOCIATEUR EN CHEF APV/FLEGT CI
Mise à jour : 8 octobre 2009 Protéger Gérer Faire découvrir.
Projets de SDAGE et de programme de mesures
Projet Territorial de Développement Selon les Recommandations des Agendas 21 Intégrant un Plan Climat-Air-Energie.
Exemples de calendriers d’élaboration d’un Agenda 21
22/05/2013 Le développement durable dans les Pays de la Loire Evaluation des agendas 21 Sylvie Paven.
1 SDAGE : CADRE DE RÉFÉRENCE DE LA GESTION DE L’EAU DANS LE BASSIN.
DAF & DSV GUADELOUPE ORIENTATIONS STRATEGIQUES PROPOSEES 2007 – ORIENTATIONS STRATEGIQUES PROPOSEES Pour augmenter le confort de votre navigation,
1 Pourquoi une formation dédiée ? (séquence 1) Contexte.
Séminaire Etat – Collectivités locales sur le réseau scientifique et technique Conclusions secrétariat général direction de la Recherche et de l’Animation.
République Algérienne Démocratique et Populaire
National, regional, local Expériences et réflexions
Mise à jour : juin 2009 Protéger Gérer Faire découvrir.
Pourquoi un Agenda 21 scolaire ?
Direction générale de la santé  Une instance d’expertise unique  Objectif : améliorer la prise en compte des connaissances disponibles dans l’élaboration.
Plan régional de l’agriculture durable Basse-Normandie
Outre-mer Le plan séisme Antilles: des enseignements
« Contribution des espaces naturels littoraux au développement local »
Comment la notion de biodiversité devient-elle un enjeu de territoire ?
Comment mettre en œuvre l’approche Leader ? 1)L’ingénierie : Indispensable d’avoir au moins une personne à temps complet Rôle du technicien : -Structurer.
d’espaces naturels d’Aquitaine
CARTE DES 48 PARCS NATURELS RÉGIONAUX
MINISTERE DE L’ECOLOGIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE Octobre 2006 ANDD Un cadre de référence pour les projets territoriaux de développement durable Rôle.
Les caractéristiques de Leader L’approche par zone : Zone locale Entre et habitants Pas de limites prédéfinies Besoins et attentes partagés.
SEMINAIRE INTERPATT 2 juin 2009 Tourisme durable Bretagne.
Autonomisation et Emploi des jeunes à Adrar
STRATEGIE ET PLAN D’ACTION NATIONAUX POUR LA BIODIVERSITE SPANB DAPT.
POLITIQUE NATIONALE DE LA CULTURE (BURKINA FASO).
Direction générale de la santé A. Pourquoi une loi relative à la politique de santé publique ? 1) Un diagnostic partagé sur la santé en Francemodule 1.
Evaluation du PRS Point d’étape sur le lancement de la démarche d’accompagnement Commission Permanente du 26/02/2015 Direction Adjointe de la.
Formulation de l’Axe: Capital naturel, gestion des risques et catastrophes en vue du renforcement de la résilience et de la réduction de la vulnérabilité.
Présenté par: Gestionnaire CHM et Assistants Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changements Climatiques, du Reboisement et de la Protection.
Le pilotage des politiques sportives en Poitou-Charentes ► Contexte : Le ministère souhaite réaffirmer le rôle de l’Etat sur : - la réduction des inégalités.
 Vue d’ensemble des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme de travail sur les aires protégées en Afrique de l’Ouest Alfredo Simào da Silva,
Diagnostic territorial et orientations d’aménagement à l’échelle du pays chalonnais 28 mars 2011 Conseil de développement du Chalonnais Lundi 4 avril 2011.
C o n s e r v a t o i r e b o t a n i q u e n a t i o n a l a l p i n Programme opérationnel interrégional FEDER Massif des Alpes Réunion plénière.
Action 5 Suivi de la dynamique de la mangrove après un impact cyclonique Béatrice de Gaulejac, IMPACT-Mer – 03/02/ Action 5 : Suivi de la dynamique.
Transcription de la présentation:

Quelle stratégie régionale pour la biodiversité en Guadeloupe? Région Guadeloupe Chantal NANHOU, Chargée de mission en environnement 24 janvier 2014 – Duval, Petit-Canal

Contexte législatif « Charte de l’environnement» adoptée en 2004 « Les lois Grenelle I et II» : enrayer l'appauvrissement ou le déclin de la biodiversité SAR de Guadeloupe approuvé en conseil d’Etat le 22 novembre 2011

Une biodiversité très riche Territoire archipélagique Plus de 60 000 ha d’espace naturel « Hot spot » de la biodiversité Une grande densité d’aires protégées et de ZNIEFF: 20% de sa surface totale

La biodiversité en quelques chiffres Près de 40 % de la Guadeloupe est recouvert de forêts, soit près de 70 000 ha. La barrière de corail du Grand Cul-de-sac marin est une des plus importantes des Petites Antilles (29 km!) 342 de ces espèces végétales sont endémiques des Petites Antilles, dont 30 endémiques de la Guadeloupe La flore vasculaire compte 1 863 espèces, dont 300 à 350 espèces d’arbres soit 3 fois plus qu’en métropole, pour un territoire 300 fois plus petit

Espèces endémiques Pic de Guadeloupe Hylode de Pinchon Hylode de Pinchon. Eleutherodactylus pinchoni. Espèce endémique de la Basse-Terre. Près du Col de l'Echelle dans le Massif de la Soufrière (08/02/10). Identification proposée par Vincent Rufray L’iguana delicatissima, un animal herbivore La Guadeloupe fait partie des rares pays au monde où l’on peut encore retrouver des populations d’iguanes évoluant en toute liberté dans leur milieu naturel. Heureusement que les autorités ont pris conscience à temps de l’enjeu de leur sauvegarde et ont créé la réserve protégée de Petite Terre. Autrement, l’espèce aurait déjà disparu depuis longtemps car autrefois, les Guadeloupéens les ont chassés pour leur chair qui serait particulièrement savoureuse. L’iguana délicatissima est un animal herbivore qui se nourrit exclusivement de fleurs, de fruits et de feuilles. Ses dents et ses griffes acérées lui servent uniquement pour se défendre de ses prédateurs. Il représente en effet une cible privilégiée pour les chiens errants. Parfois, il utilise sa queue pour frapper un adversaire. Les femelles pondent environ 30 œufs qu’elle cache dans un trou qu’elle a elle-même creusée. Les petits iguanes sortent de leur coquille après une période d’incubation de 3 mois. L’iguana delicatissima, un physique impressionnant Si vous êtes un bon observateur, vous aurez l’opportunité d’admirer un iguane, caché dans les branches d’un arbre. S’aidant de leurs griffes et de leurs doigts, ils sont capables d’escalader des arbres, voire des murs. Ils adorent ainsi se dorer au soleil, perchés en haut des arbres. Vous serez impressionné par le physique de cet animal que vous n’aurez pas souvent l’occasion de rencontrer, sauf au zoo. Essayez de ne pas causer de bruit afin de ne pas l’effrayer. Il risquerait de détaler et vous ne pourrez plus l’observer et le fixer en image. Lors de votre passage à Petite-Terre, vous aurez la chance de voir de près des iguanes. Certains d’entre eux se sont en effet accoutumés à la présence humaine et n’ont pas peur de s’approcher des visiteurs, surtout pendant les moments des repas. Autrement, ils passent leur temps à lézarder au soleil. Les Guadeloupéens affirment que ces animaux sont parfaitement inoffensifs. Certains autochtones les élèvent même comme des animaux domestiques. Vous pourrez également découvrir des iguanes, mais d’une espèce plus commune, à la Désirade, aux Saintes et à Grande-Terre. Iguane delicatissima 5

Des menaces de plus en plus accrues Espèces envahissantes Recul des milieux naturels Changement climatique Exploitation des ressources naturelles Les pollutions

Un tissu d’acteurs diversifiés Nombreux acteurs œuvrant pour la biodiversité: L’état et ses services ou établissements publics (Etat, DEAL, Département, Parc National, ONF)Acteurs publics, Conservatoire du Littoral, communes, Région) Collectivités territoriales (communes, communauté d’agglomération, département Acteurs privés (associations, entreprises) 7

Les objectifs Mettre en œuvre une stratégie de protection et de valorisation de la biodiversité et du patrimoine naturel Renforcer la cohérence entre les politiques publiques et les dispositifs réglementaires portés par l’Etat et les collectivités Améliorer de manière constante la connaissance des milieux naturels

La gouvernance Comité « Biodiversité » pilotage fait par deux instances: Un comité de pilotage Un comité technique Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de la Guadeloupe (CSRPN) La gouvernance de la réalisation des schémas s’organise autour en quatre instances, dont trois sont créés pour l’occasion : Le Comité « biodiversité » Ce comité et présidé par le président de Région et Préfet. C’est une instance consultative : lieu d’information, d’échange et de consultation sur tout sujet relatif aux continuités écologiques, (préservation, remise en état) et la biodiversité en Guadeloupe Il regroupe 5 collèges :  1- Collectivités et regroupement  2- Etat et établissements publics  3- Socioprofessionnels et usagers de la nature  4- Associations et gestionnaires d’espaces naturels  5- Scientifiques et personnalités qualifiées Il se réunit trois fois dans l’étude : - à la fin la première phase (diagnostic et enjeux) ; - à la fin de la seconde phase : orientations stratégiques du SRPNB et cartographie de la trame verte et bleue ; - en fin de mission, une fois les programmes d’actions élaborés. Comité de pilotage C’est une instance de validation et de pilotage stratégique. Il est composé de représentants des cinq collèges. Il sera réuni 4 fois dans l’étude : - lancement - fin de phases 1,2,3 Il est préconisé d’intégrer la DEAL et Région Martinique au comité de pilotage. Comité technique C’est une instance de pilotage méthodologique. Il est composé de la Région et de DEAL, avec possibilité d’invitation de partenaires institutionnels (ONF, PNG…). Il est réuni autant de fois que nécessaire, à minima avant chaque comité de pilotage. Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de la Guadeloupe (CSRPN) Le CSRPN sera sollicité en amont de la tenue des comités biodiversité. 10

Phase 1: Sensibilisation et diagnostic partagé Collecte et mutualisation des informations et données déjà existantes Etat des lieux tant d’un point de vue : environnemental / juridique socio-économique / socio-culturel socio-politique Mise en place de groupes de travail Sensibilisation (associations, population, privés)  Enjeux du patrimoine naturel et de la biodiversité

Phase 2 : Elaboration des orientations stratégiques Synthèse du diagnostic et identification des enjeux Mise en évidence des orientations stratégiques Proposition d’actions Diagnostic territorial partagé

Phase 3: Programme des actions Estimation de la faisabilité technique Détermination des moyens Outils d’évaluation pour assurer le suivi et la pérennisation de la démarche

Calendrier 2013 2014 2015 octobre-décembre Janvier-juin Juillet-décembre Phase 1 Phase 2 Phase 3

Merci de votre attention