La belle mort
Mourir les souliers aux pieds, menant son propre combat jusqu’au final, se maintenant en activité autant que le corps le permettait... C’était là une leçon pour tous, spécialement en ce temps de renoncement général...
Vieillir ostensiblement, montrant au monde la douleur de jambes faibles et hésitantes, des épaules qui se voutent, d’une bouche fragilisée, d’une voix tremblante... C’était là une leçon pour une société obsédée par le maintien artificiel de la jeunesse et par l’élémentaire beauté du canon publicitaire.
Etre malade sans se cacher, s’aliter avec la détermination de ne pas le cacher, supporter la décrépitude et la dégenérescence physiques avec la conviction que tout cela aussi fait partie de l’existence. C’était là une leçon pour une société obsédée par la santé, incapable de percevoir la dignité de la vie hors de la technologie de nos cliniques.
Mourir de vieillesse, dans son lit, entouré des siens, gardant sa lucidité jusqu’au dernier moment ; s’éteindre aussi naturellement que l’on est venu au monde. C’est tout simplement enviable !
S’il y a une idée de la mort digne, d’une belle mort, celle du pape l’a été au grade suprême/ Car elle a été un mort aux couleurs qui composent la substance même de la vie : la volonté, la douleur, l’amour, la fragilité, la finitude, la détermination de durer... C’est cela, une bonne mort.
Reposez en paix, Jean-Paul II
Auteur du texte : José Javier Esparza Traduction : Jacky Questel Mise en forme : anonyme Musique : Donizetti - Ave Maria Ce diaporama m’a été adressé par le Frère Richard, que je remercie ici. Je l’ai simplement traduit et j’y ai ajouté la musique. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix