Poème de Renée Jeanne Mignard
Ecoute la plainte obsédante
De la colombe dans le bois
Le cœur de la forêt mouvante
Que trouble le cerf aux abois
Entends la fraîche cascatelle
De l’eau vive du vieux moulin
Le cri aigu de l’hirondelle
Dans l’azur d’un matin de juin
Vois sur le chêne centenaire
Le jade des nouveaux bourgeons
L’opale de l’astre lunaire
Sur les pierres de ce donjon
Hume l’odeur de la fougère
Après l’orage bienfaisant
L’étrange parfum de la terre
Quand revient l’automne apaisant
Chante la rivière éternelle
La blondeur des blés dans le champ
Les flammes du soleil couchant La splendeur de l’aube nouvelle
Les flammes du soleil couchant
Aime les brouillards de septembre
L’âcre senteur des feux de bois
Les frimas du mois de décembre
La neige recouvrant le toit
Si tu ressens toutes ces joies, Si tu en as grand appétit, Alors, il faut que tu me croies, Tu seras poète petit…