Comme il fait bon… Je contemple rêveusement les fleurs qui dansent de joie dans la brise de l’été… Un généreux soleil inonde la nature, repeignant tout aux plus vives couleurs. Douceur… Quiétude… les nuages se poursuivent paresseusement dans un ciel d’azur, les insectes bourdonnent, affairés. Marguerites et coquelicots se font des civilités et révérences à n’en plus finir !
Là-bas, le Saint-Laurent capture la magnificence du soleil en mille facettes scintillantes et irisées, qui m’éblouissent.
Plus près, la petite église m’indique le ciel avec son fin clocher dressé. Elle ajoute sa touche de douceur à l’immense sérénité qui m’enveloppe en ce bel après-midi. Je me laisse emporter par mes rêveries. Il fait bon. Je suis bien…
Comme moi, le petit village semble alangui dans la lumière et la chaleur, et je ne vois rien bouger.
La route invitante semble m’appeler, me faire signe impérieusement, mais je suis trop bien dans ma paresseuse somnolence… La route, les découvertes, c’est pour demain !
Flamboiement d’or ! Le soleil a décidé de se donner en spectacle pour moi seule, et le fleuve reflète généreusement cet incendie. Eblouissement… Emerveillement…
Les blanches marguerites elles-mêmes, dans cette somptuosité, éclatent en feu d’artifice pour rendre hommage à la beauté de l’instant… Elles dansent dans l’or des éclats cuivrés de ce soleil tout à coup incandescent.
Les feuillages légers, au dessus de ma tête, semblent palpiter et frémir de leur vie propre. Les oiseaux commencent à s’éveiller de leur après- midi de soleil et lancent leurs trilles, se répondant à travers l’espace. Y a-t-il plus belle musique que celle-là ?
L’après-midi s’étire. Le ciel prend des teintes d’ombre. La brise semble fraîchir. Mais je suis si bien, dans cette douce torpeur qui semble être celle de la nature toute entière… Tout est si calme…
Mais les marguerites commencent à tourner vers le sol leur cœur doré et leur couronne de pétales. Veulent-elles dormir, elles aussi ?
L’incandescence du soleil s’adoucit. Ses derniers rayons nimbent les fleurs qui s’assoupissent dans le soir.
D’ailleurs, là-bas, le phare jette ses premiers éclairs de lu- mière. Oui, allons, il faut tout de même rompre le charme…
C’était juste la douceur d’un après-midi d’été en Gaspésie. Chut ! Ne troublez pas toute cette paix !
Peintures de J.P.GAGNON, avec son aimable autorisation. Texte : Jacky, enregisdtré au studio de la RCF de Nevers. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :
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