Il était une fois un pays bien loin, Un pays qui ressemble au nôtre, Un pays issu de mes rêves, Un pays d’Orient, Un pays dans le désert,
Un pays de solitude, Un pays de peur, Un pays de domination, Un pays de collaboration, Un pays de dictature.
C’est là qu’il est né par une nuit d’hiver, dit l’histoire. Par une nuit où personne n’a su accueillir ses parents.
Mais une étoile a lui dans le firmament. Des Sages l’ont vue et sont partis. Ils n’ont pas eu peur, mais ils devaient être un peu fous pour prendre la route à la vue de cette étoile !
Ils prirent, à leur arrivée, quelques renseignements sur le roi qui venait de naître, avec pour mission de revenir pour dire où il se trouvait.
Ils le virent, se prosternèrent pour l’adorer et, la nuit suivante, ils eurent une vision leur demandant de partir par un autre chemin.
Cette même nuit, le même messager réveilla le père de l’Enfant pour lui dire de fuir la furie du dictateur. Ce qu’il fit.
Mais, avec son âne pour cheminer, il ne pouvait se déplacer assez vite afin d’échapper à la puissante armée du dictateur.
Alors la mère, m’a-t-on dit, demanda à la rose de cacher son fils. Celle-ci, drapée dans son orgueil – car, il faut bien l’avouer, c’est la plus belle des fleurs – refusa de peur de froisser ses pétales. C’est depuis ce temps-là que la rose a des épines ! Désespérée, la mère poursuivit sa quête.
Elle avisa une fleur à la mine fragile, et lui fit la même demande qu’à la rose. Celle-ci écarta ses pétales, enveloppa l’Enfant, et les soldats, voyant ce couple se reposer près de son âne, passèrent leur chemin. Pour remercier la fleur, la mère de l’Enfant la bénit, et deux pétales se soudèrent en forme de berceau.
La fleur dépassa en beauté la rose et les savants qui, eux, savent tout, l’ont appelée Sabot-De-Vénus. Moi, je vous dis qu’ils se trompent. Mais bon, vous non plus vous ne me croyez pas. Ce que je veux vous dire, c’est que des âmes ont l’éclat et la beauté de cette fleur, car ces âmes abritent le Dieu de leur cœur.
A les voir, on ne s’en rend pas compte, mais je sais, moi, que l’enfant dont je vous parle est en eux. Princes de la Paix ils sont. Princes d’Amour ils sont, et les anges les accompagnent. Bénis soient-ils dans l’amour du Dieu de leur cœur !
Texte : Aurélie Connoir Dessins : « la Miche de Pain » Musique : « Dans une étable obscure » chant traditionnel de Noël par les Petits Chanteurs de Laval – chef de chœur Florian Bernard. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix