Séance 3 : Les chrétiens et l’empire romain Sevan Ananian

Que peut-on en conclure pour le christianisme ? Nature, date ? L’Empereur Valentinien Ier (364-375), Statue en bronze. Italie, Barletta. Un chrétien dans l’arène d’un amphithéâtre, mosaïque de Dar Buc Ammera, IIe siècle, Libye. Belin 6e, 2004 Nature, date ? Qui ? Que tient-il ? Que peut-on en conclure pour le christianisme ? Nature, date ? Que subissent les chrétiens ? Hachette 6e, 2004

Formulation de la problématique Comment est-on passé d’un christianisme persécuté à un christianisme triomphant ? soit Comment évoluent les relations entre l’empire romain et le christianisme du IIe au Ve siècle ?

On distribue le tableau chronologique qui constitue la trace écrite de la leçon Comment l’empire romain considère la religion chrétienne ? Pourquoi ? Comment se manifestent ces relations ? Quelles sont les conséquences pour le christianisme ? IIe – début du IVe siècle IVe – Ve siècle

Le récit d’un épisode des persécutions par le professeur (par exemple sous Marc Aurèle avec les chrétiens de Lyon en 177) montre : - pourquoi les chrétiens sont persécutés, refus de participer à la religion impériale et de sacrifier au culte de l’empereur, non participation à la vie et aux codes romains (jeux, fêtes…), préjugés… - dans quelle mesure ils sont persécutés, des persécutions très violentes mais limitées dans le temps et dans l’espace, - la nature des persécutions, mises à mort, jeux du cirque, pogroms, châtiments infâmants… possibilité d’être épargné si on renonce à sa foi, même momentanément. - les effets des persécutions, le culte des martyrs a pu renforcer la foi chrétienne, même limité le christianisme continue à se développer. On définit martyr : personne qui accepte de mourir pour ses croyances.

Gravures chrétiennes dans les catacombes de Rome, IIe siècle. Le récit d’un épisode des persécutions peut s’appuyer sur des documents Gravures chrétiennes dans les catacombes de Rome, IIe siècle. « Alexamenos adore son dieu », graffiti, IIe siècle. Rome. Hatier 6e, 2004 Catacombes de Priscilla, Rome, IIIe siècle. Belin 2de, 2006 Le chrisme, l’alpha et l’oméga Hatier 6e, 2004 Hachette 6e, 2004

On résume le récit en répondant aux questions Comment l’empire romain considère la religion chrétienne ? Pourquoi ? Comment se manifestent ces relations ? Quelles sont les conséquences pour le christianisme ? IIe – début du IVe siècle IVe – Ve siècle Christianisme interdit Les chrétiens refusent de participer au culte impérial Persécutions antichrétiennes Le christianisme se développe de manière discrète et limitée On résume le récit en répondant aux questions

L’étude d’un extrait de l’édit de Milan peut être conduite de manière autonome par les élèves. Le professeur fait la reprise. En renseignant la deuxième ligne du tableau, on montre que l’année 313 est un tournant dans l’histoire du christianisme. L’empereur autorise le christianisme en 313 « Nous, Constantin et Licinius, empereurs, avons décidé d’accorder aux chrétiens et à tous les autres la liberté de pratiquer la religion qu’ils préfèrent, afin que la Divinité qui réside dans le ciel soit propice et favorable aussi bien à nous qu’à tous ceux qui vivent sous notre domination. » D’après l’édit de Milan, 313. Qui sont les auteurs de l’édit de Milan ? Que décident-ils ? Quels avantages apporte cette mesure selon eux ?

Christianisme interdit Comment l’empire romain considère la religion chrétienne ? Pourquoi ? Comment se manifestent ces relations ? Quelles sont les conséquences pour le christianisme ? IIe – début du IVe siècle 313 : édit de Milan IVe – Ve siècle Christianisme interdit Les chrétiens refusent de participer au culte impérial Persécutions antichrétiennes Le christianisme se développe de manière discrète et limitée Christianisme autorisé L’empereur veut préserver la paix et favoriser l’unité de l’empire Fin des persécutions antichrétiennes

L’empereur Constantin au concile de Nicée (325) Dès qu’on entendit le signal qui avertit de l’arrivée de l’empereur, tous les évêques se levèrent et, à l’heure même, il entra (…) comme un ange de Dieu (…). Vers la fin du concile, on célébra les vingt ans de règne de l’empereur dans toutes les provinces par de grandes festivités publiques. L’empereur invita les ministres de Dieu à un banquet (…). Aucun évêque n’y manqua. Eusèbe de Césarée, Vie de Constantin, III, 15-16. Concile : l’assemblée des évêques réunis pour régler un problème religieux. Le premier est celui de Nicée, convoqué par l’empereur Constantin. Pour présenter Constantin, on peut évoquer le récit de sa conversion. Après lecture du document, on souligne le vocabulaire employé pour désigner Constantin. On explique que Constantin mène une politique favorable aux chrétiens et à l’Eglise, que l’on définit en s’appuyant sur le schéma : au début, le mot désigne l’assemblée des chrétiens, puis l’organisation les dirige. Hatier 6e, 2004

Christianisme interdit Quelles sont les relations de l’empire romain et du christianisme ? Pourquoi ? Comment se manifestent ces relations ? Quelles sont les conséquences pour le christianisme ? IIe – début du IVe siècle 313 : édit de Milan IVe – Ve siècle Christianisme interdit Les chrétiens refusent de participer au culte impérial Persécutions antichrétiennes Le christianisme se diffuse de manière discrète et limitée 313 : édit de Milan Christianisme autorisé L’empereur veut préserver la paix et favoriser l’unité de l’empire Fin des persécutions antichrétiennes L’empereur et les évêques entretiennent des relations étroites

Un évêque chrétien justifie le pouvoir de l’empereur. L’Empereur Valentinien Ier (364-375), Statue en bronze. Italie, Barletta. On rappelle l’analyse de la statue de Valentinien Ier : l’empereur associe le christianisme et son pouvoir sur la Terre. On peut s’appuyer sur un autre extrait d’Eusèbe. Un évêque chrétien justifie le pouvoir de l’empereur. L’Empereur, comme le fait la Lumière du Soleil par ses scintillements, illumine par ses Rayons (…) les habitants des régions les plus lointaines. (…) Rempli de l’image du Royaume Céleste, il gouverne les hommes d’ici-bas (…) en imitant la Souveraineté du Monarque divin. Voici, en effet, ce qui a été accordé à un seul homme sur Terre par le Dieu, Maître de l’Univers. Eusèbe de Césarée, Louanges à l’Empereur Constantin pour le 30ème anniversaire de son règne, 336. Un évêque chrétien justifie le pouvoir de l’empereur. L’Empereur, comme le fait la Lumière du Soleil par ses scintillements, illumine par ses Rayons (…) les habitants des régions les plus lointaines. (…) Rempli de l’image du Royaume Céleste, il gouverne les hommes d’ici-bas (…) en imitant la Souveraineté du Monarque divin. Voici, en effet, ce qui a été accordé à un seul homme sur Terre par le Dieu, Maître de l’Univers. Eusèbe de Césarée, Louanges à l’Empereur Constantin pour le 30ème anniversaire de son règne, 336. Quel est le pouvoir de l’empereur d’après cet évêque chrétien ? Qui lui a accordé ce pouvoir d’après l’auteur ? Quel est le pouvoir de l’empereur d’après cet évêque chrétien ? Qui lui a accordé ce pouvoir d’après l’auteur ? Hachette 6e, 2004

L’Edit de Thessalonique de l’empereur Théodose (381) On finit par expliquer que les empereurs font du christianisme la seule religion autorisée à la fin du IVe s. On peut s’appuyer sur l’Edit de Thessalonique ou sur la description d’une basilique chrétienne du Ve s. L’Edit de Thessalonique de l’empereur Théodose (381) Nous voulons que tous les peuples placés sous notre autorité vivent dans la foi chrétienne (…). Nous décrétons que seuls auront le droit de se dire chrétiens catholiques ceux qui se soumettent à cette loi et que tous les autres sont des fous et des insensés (…). Ils devront s’attendre à être l’objet d’abord de la vengeance divine, à être ensuite châtiés par nous aussi, selon la décision que nous a inspiré le Ciel. D’après le Code théodosien, XVI, 1-2. D’après l’empereur Théodose, qui doit pratiquer la religion chrétienne ? Que risque-t-on si on ne pratique pas la religion chrétienne ?

Au choix avec la diapositive précédente Basilique Sainte-Sabine, Rome, 430, dédiée à une martyre chrétienne. (Les colonnes ont été enlevées à un temple païen du voisinage) Décrire une basilique chrétienne. Au Ve siècle, le christianisme se montre au grand jour. Les édifices chrétiens témoignent de son succès, aux dépens du paganisme. Hachette 6e, 2004

Comment l’empire romain considère la religion chrétienne ? Pourquoi ? Comment se manifestent ces relations ? Quelles sont les conséquences pour le christianisme ? IIe – début du IVe siècle 313 : édit de Milan IVe – Ve siècle Christianisme interdit Les chrétiens refusent de participer à la religion impériale Persécutions antichrétiennes Le christianisme se développe de manière discrète et limitée 313 : édit de Milan Christianisme autorisé L’empereur veut préserver la paix et favoriser l’unité de l’empire Fin des persécutions antichrétiennes L’empereur et les évêques entretiennent des relations étroites Le christianisme devient la religion de l’Empire Le christianisme renforce l’autorité de l’empereur Interdiction des religions païennes (non-chrétiennes) L’Eglise chrétienne devient dominante En utilisant le tableau, les élèves peuvent organiser un récit qui réponde à la problématique (par exemple en devoir à la maison) : Comment est-on passé d’un christianisme persécuté à un christianisme triomphant dans l’empire romain ?

Les débuts du christianisme, Ier-Ve siècle ap. JC. Les élèves complètent leur frise chronologique en utilisant le tableau renseigné en classe. Les débuts du christianisme, Ier-Ve siècle ap. JC. Vers 30 313 Fin du Ier siècle Mort de Jésus Premiers écrits chrétiens Edit de Milan Constantin autorise le christianisme Christianisme persécuté Diffusion limitée Triomphe du christianisme impérial Organisation de l’Eglise

Les débuts du christianisme, LEGENDE : Limites de l’Empire romain au IVe siècle Palestine : vie et mort de Jésus Première diffusion du christianisme Régions en partie chrétiennes au IVe siècle. Jérusalem Rome Constantinople Marc (v. 65) Luc (v. 75) Jean (v. 95) Matthieu (v. 70) Les débuts du christianisme, Ier-IVe siècle ap. JC. - régions en partie chrétiennes aux IIIe et IVe siècles Constantinople fondée par Constantin, comme la « nouvelle Rome ».