La légende payenne d’un monastère chrétien

Le Monastère de La Cour d’Arges (1512) Quel monastère?

Considéré l’un des plus beaux du Sud-Est de l’Europe, le Monastère de la Cour d’Argeș est aujourd’hui un célèbre objectif touristique de la Roumanie.

A 30 mètres de hauteur, des tours tordues…

Magnifiques cadres en pierre, sculptés en 150 modèles Harmonie de l’art chrétien et de l’art arabe.

Symphonie en or, en bleu et en vert

Des pigeons en pierre portent dans leurs becs des clochettes qui résonnent sous le souffle du vent…

A l’intérieur, un espace monumental de 800 mètres carrés.

12 colonnes avec les 12 apôtres

De la peinture, du bas vers le haut….

Autel doré

Depuis 500 ans, le Monastère d’Arges est nécropole royale, en commençant par son fondateur, le Prince régnant Neagoe Basarab(1459-1521), sa famille et ses succésseurs.

Et la légende payenne? On dit que le Maître qui a construit le Monastère a emmuré vivante, ici, sa femme portant au ventre son fils . Cet endroit est aujourd’hui marqué sur le mur extérieur.

C’est surprenant ! Le peuple roumain a transformé cette histoire aux racines mythiques dans une histoire émouvante sur l’amour, la mort et le sacrifice, histoire dans laquelle le maître batisseur est un héros positif.

Explication: LA sagesse des ancêtres roumains a gardé des vérités comme les suivantes : La vie personnelle, comme la mort, doit avoir un sens, pour le bien des autres et des ancêtres. Un grand amour et une grande création impliquent le sacrifice de soi. Le choix nous appartient!

Et maintenant , le conte… Il était une fois… …

Il était une fois un prince qui a décidé de construire le plus beau monastère comme jamais vu! Au monde ! Un tel monastère ne pouvait être bâti que par les 9 grands maîtres, conduits par le plus célèbre d’entre eux, le Maître Manole. Le prince a choisi un bel endroit au bord de la rivière Arges, beau, mais maudit ….

Puisque l’endroit était maudit , tout ce que les maîtres construisaient le jour s’écroulait la nuit, sans raison aucune… Le Maître Manole fait un rêve : il ne pourra finir sa construction qu’au moment où il sacrifiera un être vivant . Après conseil, les constructeurs décident d’emmurer dans le mur du monastère la première femme qui allait arriver le lendemain leur apporter de la nourriture..

C’est la femme du Maître Manole, Ana, qui arrive la première, bien qu’elle fût enceinte. Les larmes aux yeux, Manole lui propose un jeu : l’emmurer, juste „pour plaisanter”. La plaisanterie devient sérieuse et le mur la couvre peu à peu.

L’âme désertée, Manole ne cesse d’entendre les pleurs de sa femme, Ana, couverte par la pierre du mur. Le monastère est achevé, par le sacrifice des deux parents et de leur enfant pas encore né. Le prince veut que le monastère soit unique au monde et il détruit l’échafaudage, tous les constructeurs restant isolés sur les toits.

Des morceaux du toit, ils se font construire des ailes,, ils s’élancent dans le vide et ils meurent dans leur chute… Le Maître Manole, lui, il a une autre fin…

A l’endroit où il est tombé, une source d’eau a jailli, de l’eau salée par les larmes de Manole…

La Fontaine du Maître Manole existe encore aujourd’hui.

Le Message roumain de la la légende du Monastère d’Arges C’est une histoire de l’amour et du sacrifice de soi, par amour . Manole, lui, il a aimé la création au-delà de soi-même Ana, elle, elle a aimé son mari et s’est sacrifiée pour son rêve

L’histoire, s’est-elle répétée, 400 ans plus tard? Dans le plancher du Monastère d’ArgeŞ se trouvent enterrés une autre mère et son enfant: la Reine Elisabeta et la petite Măriuca

Le Cimetière Joyeux de Săpânta-Maramureș Les Roumains célèbrent leurs morts d’une manière originale, ancienne depuis des milliers d’années : fêtes et joie de la vie Le Cimetière Joyeux de Săpânta-Maramureș

Et une fête de Maramureș…

Guidée par Mme Daniela Nedelcuţ, professeure de langue et littérature roumaine, l’élève Mona Drăgan a recueilli pour vous cette histoire légendaire, avec ses images et ses paroles…. Présentation vivante assurée par les élèves : Carmen Pufulete, Ruxandra Tălîngă, Andrei Mişescu, Alexandra Popescu, Gabriela Pleşea, Izabela Tiberiade, Roxana Truşcă et Mona Drăgan