Pêche et aquaculture : un atout pour l’aménagement des territoires côtiers une gestion nouvelle de la pêche et de l’aquaculture pour le développement des territoires : la conchyliculture
4609 concessionnaires 3200 entreprises 5035 établissements
la conchyliculture française emplois salariés directs ETP nombre total ETP Normandie 2 871 1 300 Bretagne 4 366 2 561 Pays de la Loire 1 344 778 Poitou-Charentes 6 242 2 941 Aquitaine 859 558 Méditerranée 1 496 1 097 total 17 178 9 852 Sources : DPMA-BCS, Ifremer, SFAM, ISPF, CNC
conchyliculture française huîtres 80 000 t moules 61 000 t autres 5 500 t total 147 000 t conchyliculture française 18 000 ha de parcs et filières 1 582 km de bouchots 2 033 ha sur privé 774 M€ chiffre d’affaires conchyliculture européenne 770 000 t de production (Fr = 20 %) 7 500 entreprises (Fr = 61 %) 38 000 emplois directs (Fr = 45 %) 1 940 M€ chiffre d’affaires (Fr = 40 %)
2002 : communication de la Commission européenne : « une stratégie pour le développement durable de l’aquaculture européenne » « le développement d’une aquaculture durable en Europe » 2008 : mémorandum cosigné par 18 Etats membres : « construire un avenir durable pour l’aquaculture - donner un nouvel élan à la stratégie pour le développement durable de l’aquaculture européenne » 2009 : communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil : « construire un avenir durable pour l'aquaculture européenne » 2010 : rapport du Parlement européen : 2011 - réforme de la PCP et OCM - 2013 discussions en cours sur la réforme de la PCP et de l’OCM 5
freins au développement les conflits d'usage en mer avec la pêche côtière et la navigation de plaisance sur estran avec les pêches à pied prof. ou récréatives l'absence d’une volonté politique locale compétition des accès aux sites qui favorisent le tourisme et les loisirs nautiques forte concurrence liée à l’urbanisation des zones côtières oppositions « irrationnelles » d'associations de riverains la qualité des milieux la trop souvent mauvaise qualité microbiologique et biologique des milieux estuariens les prétextes environnementaux la mise en œuvre de Natura 2000, de parcs naturels…
la production de mollusques nécessite des espaces de production mais aussi des milieux de bonne qualité l’approvisionnement en eau de mer étant indispensable il faut des implantations terrestres à proximité immédiate de l’estran sur des secteurs très convoités il faut des sites d’élevage en mer mais les accès aux estrans ou aux mers peu profondes se limitent et le développement d’une aquaculture du mollusque plus océanique, dite « offshore » est techniquement réalisable mais économiquement impossible au regard des surcoûts engendrés il faut un biotope en bonne santé qui permette une reproduction correcte et un état physiologique satisfaisant des espèces qui y vivent il faut un aspect sanitaire irréprochable par le contrôle et la maîtrise des apports de pollutions microbiologiques.
évolution de quelques bases réglementaires décret n°83-228 du 22 mars 1983 modifié un Schéma départemental des structures qui définit la politique d'aménagement des exploitations de cultures marines en garantissant la viabilité économique des entreprises. Définit également, par bassin de production homogène les modalités d'exploitation et de gestion du DPM affecté. LMAP n° 2010-874 du 27 juillet 2010 (article 85 et 94) un Schéma régional de développement de l’aquaculture marine qui recense les sites existants et les sites potentiels en tenant compte des impacts environnementaux et les bénéfices socio-économiques des activités Il permettra une meilleure prise en compte de l’aquaculture dans la politique d’aménagement côtier (à terre et en mer)
les attraits de la conchyliculture elle permet le maintien tout au long de l’année d’activités directes ou indirectes créatrices de richesses sur le plan social et économique. Confortée par de nouveaux développements : mise en exploitation de nouvelles espèces (y compris dites « de pêche » par élargissement de la clientèle sur de nouveaux circuits - aide à la préservation des ressources) de nouveaux atouts en matière de tourisme « économique » dans un domaine naturel préservé (écotourisme, tourisme économique, pescatourisme, découverte des métiers prolongée par des dégustations) Avec pour résultat de développer la diversification et la valorisation des activités économiques en lien avec une dynamique de territoire
elle participe à la vitalité et à l’entretien d’un important patrimoine historique et culturel maritime maintien de paysages naturels anciens, entretien des marais (zones humides, entretien du DPM aménagé) préservation du littoral traditionnel (cabanes et ports ostréicoles, accessibilité aux zones de pêche récréatives…) tourisme économique par la découverte des métiers Mettre autour d’un même projet des gens qui ne se rencontraient pas, parfois persuadés que leurs préoccupations étaient éloignées et leurs intérêts divergents Conséquence une meilleure intégration des conchyliculteurs dans le paysage socioéconomique littoral et terrien (très peu de taxes directes aux communes, faible valeur ajouté locale)
la conchyliculture participe à la défense de l’environnement sa présence contribue au maintien d’une bonne qualité des eaux. le coquillage reste indéniablement la sentinelle la plus efficiente de la qualité sanitaire des milieux. (mise en œuvre par l’Etat de réseaux de surveillance REMI, REPHY, définition d’objectifs prioritaires de contrats de bassins) elle rend des services ecosystémiques en augmentant la biodiversité locale : en constituant des cantonnements salutaires qui protègent et favorisent le développement des espèces indigènes marines animales ou végétales (nourriceries, nurseries) en constituant des garde manger pour de nombreuses espèces protégées (huîtrier pie, macreuses, eiders, goélands…) elle exerce un effet modérateur sur l’eutrophisation des milieux :
à elles seules 50 huîtres dégagent une réelle éco-compatibilité démontrée par les conclusions d’un programme européen, portant acronyme de ECASA matière organique 6522 kg/an d’azote phytoplancton 692 kg/an d’azote les coquillages grossissent grâce aux éléments nutritifs, azote-phosphore et permettent d'en limiter la quantité en améliorant ainsi la qualité de l'eau 50 huîtres / 1 m2 durant 365 jours à elles seules 50 huîtres dégagent un bilan azote positif de 2911 kg/an 4161 kg/an d’azote 142 kg/an d’azote ECASA : étude d’identification des indicateurs quantitatifs et qualitatifs des effets de l’aquaculture sur l’environnement et réciproquement.
soyez remerciés de votre attention