ALBERT CAMUS

(7.11.1913,Mondovi, Algérie française- 4.01.1960, Villeblevin,France) ALBERT CAMUS (7.11.1913,Mondovi, Algérie française- 4.01.1960, Villeblevin,France) Les parents: son père- Lucien Auguste Camus, d'origine française, un travailleur dans un domaine viticole, il meurt le 17.10.1914 sa mère- Catherine Hélène Sintès d'origine espagnole, demi-sourde et presque analphabète Albert Camus est élevé surtout par sa grand-mère. Il fait ses études à Alger. À l'école communale, il est remarqué par son instituteur, Louis Germain, qui lui donne des leçons gratuites et convainc sa famille de présenter le jeune écolier au concours des bourses qui allait lui permettre d'aller au lycée En 1924 il entre au lycée Bugeaud. Il fait des études de philosophie à l’université. En 1934 il se marie avec Simone Hié. Ils se sépareront deux ans plus tard. En 1937 premières atteintes de la tuberculose Camus à 11 ans, lors de sa communion.

1936- il fonde le Théâtre du Travail 1938/1940 :Camus fonde, avec Pascal Pia le journal Alger républicain. Camus fait scandale par ses prises de position contre l'oppression coloniale, contre une tutelle qui maintient dans la misère et l'asservissement du peuple musulman, il publie, dans les colonnes d'Alger républicain. 1940 : Camus quitte l'Algérie pour la France avec sa seconde femme 1941 : Entre dans la Résistance à l'intérieur du réseau Combat août 1944 : Camus devient le rédacteur en chef du journal Combat. Les articles très remarqués qu'il publie désormais seront rassemblés sous le titre d'Actuelles (1950 et 1953). 1952 : démission de l'Unesco, qui admet en son sein l'Espagne franquiste 1956 : Protestation contre la répression soviétique en Hongrie. 22 janvier : Camus lance un appel pour une trêve civile en Algérie. Appel qui ne rencontre aucun écho. Depuis 1936- publication de ses oeuvres. 1943- Camus devient lecteur chez Gallimard

Francine et Albert Camus avec leurs jumeaux : Catherine (dans les bras de sa maman) et Jean (dans les bras de son papa). Hiver 1945-1946 1940- le mariage avec Francine Faure qui lui donnera deux enfants, Catherine et Jean 10 décembre 1957 : Camus obtient le prix Nobel de littérature « pour l'ensemble d'une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant, les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes ». En 1957, alors âgé de 44 ans, Camus reçoit le prix Nobel de littérature pour « l'ensemble d'une œuvre qui met en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes. »

4 janvier 1960 : mort d'Albert Camus dans un accident de voiture près de Sens

«LA PESTE» Albert Camus a achevé une première version en 1934. Mais, le temps a polit son œuvre qui s’est enrichit de l’expérience accumulée sur les années (en 1941-42, une épidémie en Algérie et l’étude de textes littéraires sur la peste). La Peste paraît en 1947 et connaît un succès immédiat. Conçu comme un témoignage tragique sur notre temps, ce roman s’inscrit dans la tradition du récit classique auquel il emprunt le ton de la chronique et un itinéraire mythologique

Le thème La Peste est un roman bâti comme un tragédie en cinq actes : une brève ouverture situe l’action en avril 194., à Oran, une ville laide et « ordinaire ». 1ère partie - on voit l’apparition des rats à Oran, les premiers malades et les premiers cas mortels. On voit bien qu’il s’agit de l’épidémie de la peste. 2ème partie - représente la fermeture de la ville, l’isolement de ses habitants et leurs péripéties. 3ème partie - on aperçoit la croissance de la Peste; le nombre de cadavres augmente et les autorités sont obligées de les inhumer dans des charniers, puis de les brûler. C’est une image très triste de la ville frappée par le fléau [cataclysme engendré par la colère divine]; les gens sont découragés, ils perdent leurs proches, ils n’ont plus d’espoir. 4ème partie - le nouveau sérum sauve la vie de nombreuses personnes, les rats commencent à réapparaître, vivants cette fois-ci, la maladie semble régresser. 5ème partie – la maladie finalement disparaître. Oran est à nouveau ouverte, les gens sont heureux, la vie redevient normale. L’auteur conclut son livre par les paroles : « …le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, … il peut rester pendant des dizaines d’années endormi… »;

Les personnages Bernard Rieux – héros principal, médecin, 35 ans, taille moyenne, épaules fortes, visage rectangulaire. Narrateur du récit, comme il le révèle à la fin du roman; il fait prendre des mesures prophylactiques et organise les cordons sanitaires pendant tout la durée de l’épidémie ; il perd sa femme mais il l’accepte l’irrémédiable [irréparable] Jean Tarrou – homme jeune, étranger à la ville, fils d’un procureur, il n’a pu supporter l’idée que son père envoyait des hommes à la morte. Organise les cordons sanitaires avec Rieux dont il devient l’ami. Meurt de la peste à la fin d’épidémie. Jean Rambert – journaliste venu de Paris, il incarne le personnage de l’exilé, prisonnier de la ville, éloigné de la femme qu’il aime, tente de s’évader [s’en fuir] mais quand il pourrait y parvenir, il décide de rester. Joseph Grand – employé de mairie, homme de cinquantaine d’années, il s’est plié [s’est soumis] aux lois conformistes de l’administration et sa femme l’abandonné, il cherche à trouver le « mot juste » pour lui écrire. Joseph Cottard – un des « profiteurs » de la peste ; il a un passé criminel, il reste libre grâce à l’épidémie car aucun le cherche, à la fin il est arrêté. Le père Paneloux – jésuite érudit, il semble très sûr de sa foi au début de l’épidémie mais il sera ébranlé [choqué] par la mort d’un innocent et mourra après avoir refusé de demander les soins. Le juge Othon – juge d’instruction [qui interroge], il semble incarner le conformisme le plus strict, son fils meurt et il s’humanise avant de décéder à son tour. AUCUN PERSONNAGE FÉMININ MARQUANT !

La symbolique de « la peste » La peste comme symbole du nazisme, de l'occupation Allemande en Europe A. Les allusions directes dans le roman (à des pratiques du nazisme) B. Les comportements des différents protagonistes [personnages du roman] rappellent ceux des Français pendant la guerre II) Un sens symbolique plus large : le symbole de la condition humaine A. La peste : une image du mal, de la violence présente en chaque homme (les errements [comportements] de l’homme en proie à ses démons) B. La peste : l'image d'une maladie morale de notre temps (les hommes sont prisonniers des idées toutes faites qu’ils ont sur eux-mêmes et cela les empêche d’avoir une vision lucide [claire] de la réalité présente.) C. La peste : une allégorie de l'absurde (l’homme absurde se fait le complice de sa propre destruction, il est à lui-même son propre fléau)