Le J/  comme sonde du Plasma de Quarks et de Gluons Rappel des résultats obtenus au SPS et présentation du détecteur ALICE Philippe Pillot Institut de.

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Transcription de la présentation:

Le J/  comme sonde du Plasma de Quarks et de Gluons Rappel des résultats obtenus au SPS et présentation du détecteur ALICE Philippe Pillot Institut de Physique Nucléaire de Lyon

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 2/14 sommaire Au SPS Au SPS Utilisation du J/  pour détecter le QGP Utilisation du J/  pour détecter le QGP  Description du J/  et modèles de suppression  Mécanisme de formation  Suppression « normale », résultats  Suppression « anormale », résultats Comment détecte-t-on le J/  ? Comment détecte-t-on le J/  ?  Description du spectromètre d’ALICE  Fonctionnement  Performances  Monitorage obligProduction au SPS

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 3/14 Au SPS Le SPS est situé au CERN Un faisceau de protons ou d’ions lourds ultrarelativistes (158 GeV/c/nucléon pour les faisceaux de Pb) entre en collision avec une cible fixe. L’energie disponible dans le centre de masse peut atteindre 17 GeV/c 2 /nucléon dans les collisions Pb-Pb. (5 TeV/c 2 /nucléon au LHC)

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 4/14 Description du J/Ψ  Le J/Ψ est une résonance ccbar, tout comme le Ψ’ ou le χ c :  Le J/Ψ permet de sonder la matière très tôt après la collision : Il est produit dans les collisions primaires nucléon-nucléon (principalement par fusion de gluons), et il se désintègre rapidement en dileptons, non sensible à l’interaction forte, portant l’information sur l’état du système au moment de leur formation. J/Ψ (~ 3 GeV) Ψ’ (~ 3,7 GeV) χ c (~ 3,5 GeV)~ 56% ~ 32% ~ 8.4%

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 5/14 Modèles de suppression du J/  par le QGP (au SPS) 1)a) Écrantage de couleur (similaire à l’écrantage de Debye) : Potentiel d’interaction forte liant le J/  : Potentiel écranté :  Température de dissociation : ~ Tc ~200 MeV b) interactions J/  (E liaison J/  ~ 650MeV) - gluons déconfinés : gaz de hadrons à 200 MeV : gaz de partons à 200 MeV :  effet de seuil 2)Les quarks c et cbar évoluent librement dans le plasma 3)Transition QGP  hadrons : les quarks c et cbar, peu nombreux au SPS, se lient avec des u et d

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 6/14 Formation du J/  (et du  ’) 1)Formation d’une paire ccbar colorée par fusion de gluons ou annihilation quark-antiquark 2)Neutralisation de la couleur après un temps  par absorption d’un gluon L’état prérésonant est le même pour toutes les résonances ccbar

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 7/14 Suppression « normale » Compréhensible en terme de durée de vie de l’état prérésonant et de longueur de matière nucléaire traversée :  Collision p-A : absorption nucléaire de l’état prérésonant (la même pour le J/  et le  ’)  Collision S-U : absorption nucléaire de l’état prérésonant puis suppression supplémentaire du  ’ (E liaison  ’ ~ 50MeV) par la matière nucléaire

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 8/14 Suppression « anormale » Il y a manifestement un phénomène nouveau !  1 scénario QGP : 1)suppression de  c (T d = T c ) (~ 40% des J/  proviennent de la désexcitation des  c ) 2)Suppression du J/   1 scénario classique : interaction avec le gaz hadronique (« comovers »)

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 9/14 NA60 NA60 est une amélioration de NA50 : un nouveau détecteur a été ajouté pour mesurer précisément les traces des particules et remonter au vertex d’interaction :  Etude des masses intermédiaires (1.5,2.5 GeV/c 2 ) : surproduction mesurée dans NA50  dimuons thermiques provenant du plasma (prompts) ou DDbar (vertex décalé) ?  Augmentation sensible de la résolution du spectre en masse, surtout dans les basses masses. Collision In-In  étude plus précise du début de la suppression anormale.

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 10/14 Détection du J/  (de l’  ), le Spectromètre à Dimuons d’ALICE Le J/  et l’  sont détectés via leur canal de désintégration muonique. Absorbeur : supprime les hadrons (surtout , K, …) Dipôle magnétique : courbe les muons Filtre à muons : supprime les muons lents (bruit de fond) Trigger : déclenche la mesure lors du passage d’un dimuon Chambres à fils : mesure le point de passage des muons Le spectromètre mesure les caractéristiques des muons ++ 

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 11/14 Reconstruction des muons La courbure des muons dans le champ du dipôle dépend de la valeur de ce champ et de l’impulsion des muons (R=p / |q|.B). Le champ magnétique est mesuré en chaque point de l’espace. La position et l’impulsion du muon à l’entrée du spectromètre sont ajustées par le programme d’analyse, pour reproduire la trajectoire mesurée par les chambres.

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 12/14 Performances Afin de différencier les résonances de la famille du , il faut une résolution de 100 MeV (1% M  ). Contributions à la perte de résolution :  absorbeur : diffusions multiples et fluctuations d’énergie perdue  chambres à fils : diffusions multiples et résolution intrinsèque  résolution du spectromètre :  M ~ 95 MeV

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 13/14 Où sont les chambres ? Les résolutions données précédemment supposent la position des chambres parfaitement connue. Et si ce n’était pas le cas ? Résolution autorisée compte-tenu des résolutions existantes : ~ MeV/c 2   m !

JJC 01/12/03 Ph. Pillot - Le J/  comme sonde du QGP 14/14 Les chambres bougent ! Avant chaque prise de données, la position des chambres est mesurée précisément avec des muons, sans champ magnétique. Mais, en mettant en marche le dipôle et sous le jeu des déformations continuelles de leurs supports, les chambres peuvent se déplacer de plusieurs mm !  Nécessité de les monitorer. On utilise des lignes optiques : une caméra (sur une chambre) enregistre le déplacement d’une référence lumineuse (sur une autre chambre).  résolution atteinte :  m  MeV/c 2