SENS ET FONCTION DU SYMPTÔME

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Transcription de la présentation:

SENS ET FONCTION DU SYMPTÔME PSYCHO PATHOLOGIE SENS ET FONCTION DU SYMPTÔME

DEFINITIONS Exemples … Symptôme = Le symptôme est un signe présent au niveau de l'organisme en réponse à une maladie. Sémiologie = la science des signes cliniques. Syndrome = Ensemble des symptômes. Exemples …

Exemples … En psychiatrie, il y a peu de signes physiques. La clinique psychiatrique se base essentiellement sur l'entretien et l'observation du patient. Or, la parole du patient peut s’avérer être un véritable code à déchiffrer et le comportement ne veut pas forcément « dire » ce qu’il montre. Exemples …

Dans de nombreuses situations, le symptôme apparaît être la solution trouvée par le malade pour résoudre un problème. Le rôle du soignant est donc de chercher à comprendre le problème et pas seulement le symptôme. Le symptôme en psychanalyse, est quelque chose qui, certes, est indicateur d’un « ça ne va pas ». C’est en cela que l’on dit que le symptôme a une fonction, un rôle, il nous indique quelque chose.

Considérer des paroles, des gestes, des comportements comme des symptômes, c'est modifier son attitude et adopter une attitude professionnelle (fonction du symptôme pour le soignant) et donc ne pas juger le patient au 1er degré.

Au final, le soin en psychiatrie recherche la même chose que dans les autres disciplines médicales, à savoir un traitement qui vise à rétablir le fonctionnement dit « normal » de la personne, à diminuer sa souffrance, à le soigner. C’est juste le chemin qui est un peu plus tortueux.

Mais qu’appelle t’on un fonctionnement dit « normal » ?

Le normal et le pathologique Georges Canguilhem Auguste Comte Claude Bernard

Un être dit « normal » doit savoir gérer ses émotions et ses sentiments, les échanger, les contrôler. Cela dénote d’une certaine ouverture vers les autres. Selon Canguilhem, le pathologique, c’est « l’hyper »   ou « l’hypo » sensibilité avec l’exacerbation ou l’intériorisation des sentiments, l’agitation ou le repli sur soi jusqu’à l’indifférence totale.

D’autres auteurs ont travaillé sur cette question comme Auguste Comte et Claude Bernard. L’un définissant le normal et par défaut ce qui est pathologique, l’autre reconnaissant le pathologique ce qui lui permettait de définir ce qui est normal… En fait, les 2 approches sont complémentaires. Mais c’est aussi et surtout la question de l’autre, de notre rapport à l’autre.

Niveau institutionnel ROLE ET FONCTION 3 niveaux : Niveau institutionnel Le rôle est défini comme un ensemble de conduites normales d’un sujet lorsqu’il possède tel statut social, celles qui conviennent à tout âge, tel sexe, telle position générale, professionnelle, politique.

Niveau individuel Il exprime la personnalité. Niveau interactionnel Il s’exprime dans la relation à l’autre

ESTIME DE SOI Il est important d’avoir conscience de sa valeur. L’être humain a dans sa nature le besoin de se dépasser, d’aller plus loin. L’auto- estime de soi est une nécessité pour vivre. Le pathologique, c’est la sur estime de soi avec un sentiment de toute puissance (état paranoïaque, maniaque)ou la sous estime de soi avec une dévalorisation, un sentiment d’inutilité (dépression, mélancolie…)

IDENTITE ET PLACE Qui- suis-je ? Comment me suis-je construit, quelles sont mes ressources, quels sont mes repères ?… Qui suis dans cette société, dans ma famille?...

CONCLUSION Un être dit « normal » répond de façon satisfaisante à ces 3 notions. L’état pathologique montre des signes de déstructuration, voire un sentiment de dépersonnalisation.

La maladie s’inscrit dans cette construction identitaire La maladie s’inscrit dans cette construction identitaire. Nous parlerons alors des personnes en terme de « structures ».

LES STRUCTURES DE PERSONNALITE 1. Structure névrotique Caractéristiques : - MOI structuré - conscience de ses troubles - symptômes plutôt compréhensibles par rapport à l’histoire de vie.

2. Structure psychotique Caractéristiques : - MOI pas correctement structuré, conscience de soi altérée - pas conscience de ses troubles - survenue des symptômes non compréhensibles - présence d’un délire (formulé ou non) - parfois hallucinations

Etats psychotiques aigus Durée inférieure à 6 mois + début brutal Peut se manifester de façon unique dans l’histoire du patient ou peut constituer un mode d’entrée en psychose Etats psychotiques chroniques Durée d’évolution sur plusieurs années

3. Structure limite = pathologie à part entière Caractéristiques : - Instabilité du comportement, de l’humeur, des relations interpersonnelles et de l’image de soi = vie faite de ruptures Recours fréquent au passage à l’acte Relations marquées par l’excès (trop grande proximité puis rejet massif) Angoisse, crainte de l’abandon Pensée dichotomique (sans nuance)

LES PATHOLOGIES La personnalité de chaque individu s’établit alors. Chacun module ses réactions émotionnelles, en privilégie certaines et use de son intelligence. Chacun se modèle en relation avec son milieu et avec les autres. Cependant, des facteurs peuvent venir altérer ce processus et voir apparaître des troubles pathologiques.

DEFINITIONS Psychopathologies = Maladies du psychisme = altération des processus conscients chez un individu. Angoisse = Malaise interne indéfinissable et sans objet apparent. L’angoisse se manifeste face à un objet interne -> conflit interne. Anxiété = Malaise, peur en lien avec un objet. Le problème résolu fait disparaître l’anxiété.

FACTEURS FAVORISANTS… Facteurs environnementaux : carence de stimulation – insuffisance d’étayage Facteurs génétiques Facteurs neurobiologiques Facteurs dégénératifs Facteurs psychosociaux Facteurs infectieux Facteurs toxiques

EVALUATION CLINIQUE Les fonctions intellectuelles supérieures Elle se base essentiellement sur l’observation dont quelques éléments repères: Les fonctions intellectuelles supérieures Vigilance : obnubilation, hébétude, confusion, hypervigilance… Attention : concentration, distractibilité… Mémoire : amnésies « sélectives », illusions… Langage : mutisme, logorrhée, fading (diminution du débit de la phrase et de l’intensité de la parole)… Jugement : interprétations, fausseté…

2. Fonctionnement de la pensée Troubles du cours de la pensée : tachypsychie, bradypsychie, fuite des idées, ruminations, barrages… Troubles du contenu de la pensée : idées imaginaires, subjectives, obsessions, phobies, délire

3. Activités motrices Bradykinésie (ralentissement moteur) Apragmatisme (baisse de l’activité) Catatonie (raideur + passivité) Stupeur Hyperactivité (agitation, fureur) Rituels, compulsions, trichotillomanie… Impulsion (raptus, impulsivité…) Parakinésies, dyskinésies, stéréotypies…

4. Etat émotionnel Hyperémotivité Froideur Ambivalence affective Discordance (différence entre la pensée et l’affect) dysthymies : labilité, athymie…

5. Conscience de soi et de l’environnement Dépersonnalisation (sentiment de ne plus être soi-même) Désincarnation (sentiment de perdre son identité corporelle) Désanimation (sentiment de perdre son identité psychique) Sentiment d’étrangeté Morcellement

6. Troubles des conduites - sommeil : insomnies à différents temps de la nuit, hypersomnies, terreurs nocturnes… -Conduites alimentaires : anorexie, boulimie, refus (peur d’être empoisonné, potomanie,…) - contrôle sphinctérien : incontinences - conduites sexuelles : désintérêt, frigidité, impuissance, paraphilies… -conduites suicidaires - conduites sociales : vol, fugue, perversité, cleptomanie, toxicomanie…

Pathologies relevant de la structure névrotique Attaque de panique Trouble panique Agoraphobie Etat de stress aigu, post traumatique Trouble obsessionnel compulsif (TOC) Trouble anxieux généralisé (TAG)

Autres pathologies Troubles de l’humeur Troubles du comportement alimentaire Troubles de la personnalité Addictions…

Pathologies relevant de la structure psychotique Bouffée Délirante Aigüe (BDA) Schizophrénie Psychose paranoïaque

SCHIZEIN