LES STOICIENS L’ART D’AFFRONTER LA VIE AVEC COURAGE
Sommaire Qui sont les Stoïciens? Leur philosophie dans les grandes lignes Épictète: les choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes Marc Aurèle et la citadelle intérieure
Qui sont les Stoïciens? Les trois grandes figures du Stoïcisme: Zénon de Citium Épictète Marc Aurèle
ZÉNON (333 – 262 av. JC) Né à Citium dans l’île de Chypre. Il est le fondateur de l’école stoïcienne. Par sa conduite vertueuse et conforme à son enseignement, il a su tirer l’estime et le respect des Athéniens de son temps.
ÉPICTÈTE (50 – 120 ap. JC) Originaire de Phrygie, Épictète a vécu principalement à Rome et a longtemps été esclave avant que son maître ne l’affranchisse. Il n’a rien écrit mais son élève Arrien a consigné ses enseignements dans les Entretiens.
MARC AURÈLE (121 – 180 ap. JC) Il a été empereur de Rome de 161 à 180. Il réussira à concilier philosophie et politique, sauvant l’empire romain qui se trouvait dans des difficultés hors du commun. Homme impassible, tenace et courageux, fidèle au modèle de vertu que prône le stoïcisme.
« Stoïcisme », « Stoïciens » ? « Stoa Poikilè », à Athènes, où Zénon enseignait à ses disciples. « Stoa » : portique ou galerie à colonnade (galerie ouverte soutenue par deux rangées de colonnes ou par un mur et une rangée de colonnes).
Leur philosophie Vivre selon la nature et adopter une totale indifférence à l’égard de la souffrance et de la mort. Ce ne sont pas les choses qui sont mauvaises mais nos représentations des choses. Être plus fort que les coups qui nous assaillent : le bonheur dépend de notre attitude face au destin. Consentir au destin : le comprendre et l’aimer car il est l’expression de l’ordre et de la raison de notre univers.
L’art de reconnaître ce qui dépend ou non de soi Qu’est ce qui dépend de nous ? Le désir ? La richesse ? Les opinions (réputation) ? Le corps (maladies) ? Comment atteindre le bonheur ?
Ce qui ne dépend pas de nous : LE CORPS LA RICHESSE Parmi les réalités, certaines dépendent de nous, et les autres ne dépendent pas de nous. Celles qui dépendent de nous sont le jugement, la tendance, le désir, l’aversion et, en un mot, les réalités qui sont nos œuvres. Celles qui ne dépendent pas de nous sont le corps, la richesse, les opinions sur notre réputation, les pouvoirs et, en un mot, toutes les réalités qui ne sont pas nos œuvres propres.(…)Rappelle-toi donc ceci : si tu considères comme libres les réalités qui sont par nature assujetties, et celles qui sont étrangères comme des réalités qui seraient personnelles, tu te trouveras entravé, tu seras affligé, rempli de troubles, tu adresseras des reproches aux dieux et aux hommes. Mais si tu considères comme tien uniquement ce qui est tien, et ce qui est étranger comme étant véritablement étranger, jamais personne ne te contraindra, personne ne te fera obstacle et tu n’adresseras de reproches ou d’accusations à personne; tu ne feras rien contre ton gré, personne ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi, car rien de nuisible ne pourra t’atteindre. Épictète, Manuel. Parmi les réalités, certaines dépendent de nous, et les autres ne dépendent pas de nous. Celles qui dépendent de nous sont le jugement, la tendance, le désir, l’aversion et, en un mot, les réalités qui sont nos œuvres. Celles qui ne dépendent pas de nous sont le corps, la richesse, les opinions sur notre réputation, les pouvoirs et, en un mot, toutes les réalités qui ne sont pas nos œuvres propres.(…)Rappelle-toi donc ceci : si tu considères comme libres les réalités qui sont par nature assujetties, et celles qui sont étrangères comme des réalités qui seraient personnelles, tu te trouveras entravé, tu seras affligé, rempli de troubles, tu adresseras des reproches aux dieux et aux hommes. Mais si tu considères comme tien uniquement ce qui est tien, et ce qui est étranger comme étant véritablement étranger, jamais personne ne te contraindra, personne ne te fera obstacle et tu n’adresseras de reproches ou d’accusations à personne; tu ne feras rien contre ton gré, personne ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi, car rien de nuisible ne pourra t’atteindre. Épictète, Manuel. Parmi les réalités, certaines dépendent de nous, et les autres ne dépendent pas de nous. Celles qui dépendent de nous sont le jugement, la tendance, le désir, l’aversion et, en un mot, les réalités qui sont nos œuvres. Celles qui ne dépendent pas de nous sont le corps, la richesse, les opinions sur notre réputation, les pouvoirs et, en un mot, toutes les réalités qui ne sont pas nos œuvres propres.(…)Rappelle-toi donc ceci : si tu considères comme libres les réalités qui sont par nature assujetties, et celles qui sont étrangères comme des réalités qui seraient personnelles, tu te trouveras entravé, tu seras affligé, rempli de troubles, tu adresseras des reproches aux dieux et aux hommes. Mais si tu considères comme tien uniquement ce qui est tien, et ce qui est étranger comme étant véritablement étranger, jamais personne ne te contraindra, personne ne te fera obstacle et tu n’adresseras de reproches ou d’accusations à personne; tu ne feras rien contre ton gré, personne ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi, car rien de nuisible ne pourra t’atteindre. Épictète, Manuel. Parmi les réalités, certaines dépendent de nous, et les autres ne dépendent pas de nous. Celles qui dépendent de nous sont le jugement, la tendance, le désir, l’aversion et, en un mot, les réalités qui sont nos œuvres. Celles qui ne dépendent pas de nous sont le corps, la richesse, les opinions sur notre réputation, les pouvoirs et, en un mot, toutes les réalités qui ne sont pas nos œuvres propres.(…)Rappelle-toi donc ceci : si tu considères comme libres les réalités qui sont par nature assujetties, et celles qui sont étrangères comme des réalités qui seraient personnelles, tu te trouveras entravé, tu seras affligé, rempli de troubles, tu adresseras des reproches aux dieux et aux hommes. Mais si tu considères comme tien uniquement ce qui est tien, et ce qui est étranger comme étant véritablement étranger, jamais personne ne te contraindra, personne ne te fera obstacle et tu n’adresseras de reproches ou d’accusations à personne; tu ne feras rien contre ton gré, personne ne te nuira, tu n’auras pas d’ennemi, car rien de nuisible ne pourra t’atteindre. Épictète, Manuel. Ce qui ne dépend pas de nous : LE CORPS LA RICHESSE LES OPINIONS (Réputation) LES POUVOIRS Réalités qui ne sont pas nos oeuvres Ce qui dépend de nous : LE JUGEMENT LA TENDANCE LE DÉSIR L’AVERSION Réalités qui sont nos oeuvres
Changer nos représentations des choses La source du malheur, c’est notre représentation, c’est-à-dire notre idée, et donc nul autre que nous-mêmes. Or, nos idées font partie de ce qui dépend de nous. Notre bonheur dépend de nos représentations sur les choses.
Comment changer nos représentations ? La citadelle intérieure (Sphairos): un réduit inviolable de notre liberté. Les choses ne nous y atteignent pas car l’âme est libre de juger les choses comme elle veut Éliminer tous les jugements de valeur sur ce qui ne dépend pas de nous. Vivre en philosophe : s’exercer quotidiennement à discipliner nos idées. Faire un bon usage de ses représentations Voir la vie dans une perspective plus vaste que le point de vue individuel
La citadelle intérieure Prises en elles-mêmes, les choses ne sont ni bonnes ni mauvaises et ne devraient pas nous troubler. Sphairos : Les choses ne peuvent nous troubler car elles restent à l’extérieur de notre liberté.
Discipline de l’assentiment « Le concombre que je veux manger est amer. Donc, ce concombre est mauvais. » Non : ce concombre est amer. « La mort est quelque chose de redoutable. » Non : Le redoutable dans la mort et le jugement que nous portons sur elle. La mort est.
EN CONCLUSION : Les choses ne touchent pas l’âme : Grâce à un exercice spirituel visant à n’accepter en soi-même aucune représentation qui ne soit objective ou adéquate. « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses mais leurs jugements sur les choses. » Il n’y a de bien que le bien moral, il n’y a de mal que le mal moral ; ce qui n’est pas « moral », c’est-à-dire ce qui ne dépend pas de notre choix, de notre jugement, est indifférent, et ne doit pas nous troubler.
VILAIN CAROLE Cours de formation générale commune PHI 304 – 103 – 04 Ouvrages utilisés: Logos: la raison en quête de vérité. D. Brière (Ed. CEC) La citadelle intérieure. P.Hadot (Ed. Fayard) Le système stoïcien et l’idée du temps. V. Goldschmidt (Ed. Vrin) Power point réalisé dans le cadre du cours TIC FPE 7650