Toi mon premier amour Clic
Je me souviens encore de ton odeur, quand mes petits bras d’enfant avançaient ta tête sur la mienne... Je me revois si petite auprès de toi, j’entends encore ta voix lorsque tu m’appelais par mon prénom et que tu me présentais fièrement à tous tes amis. Moi toute timide, je cachais mon visage au creux de ta joue tout en câlinant ton oreille...
J’étais si fière de toi papa, quand tu passais ton bras autour de mon cou, tu me serrais si fort contre toi... Dans mon petit coeur d’enfant, il n’y avait rien pour égaler ces instants de bonheur...
En grandissant, j’ai compris que tu n’étais pas le père parfait.. Tu avais soif, soif d’oublier et de ne vivre que pour te distraire en laissant tout derrière...
Ta présence titubante était devenue pour nous, une bête qui dévorait ses fleurs à la racine... Tu es devenu le gardien des ténèbres, ce monstre qui chassait la lumière...
Lentement,notre foyer s’est éteint Lentement,notre foyer s’est éteint. Il n’y avait plus de chaleur dans la maison; que des pleurs, que des regrets... Le vent d’hiver avait soufflé les bougies. Il faisait froid chez nous papa...
Tout ça est si loin déjà. Et dans mon coeur, je t’ai tout pardonné... Il faisait froid chez nous papa sans la lumière et le parfum de tes bras... Tout ça est si loin déjà. Et dans mon coeur, je t’ai tout pardonné... J’ai compris tellement de choses depuis...
Quand je remonte l’escalier du temps, et que je revois mon père pleurer comme un enfant, parce qu’il n’avait pas eu de mère... Je sais aujourd’hui que tu avais à l’intérieur de toi papa, un grand vide que personne n’a jamais sû vraiment combler...
Ces larmes revenaient souvent, trop souvent. On s’y était habitué. Tu ne pouvais pas oublier ton enfance, et ce foyer dans lequel tu avais grandi dans l’ombre, et sans l’amour d’une mère... Ces larmes revenaient souvent, trop souvent. On s’y était habitué. Nos coeurs étaient devenus insensibles à ta douleur...
Est-ce que tu as eu le temps de comprendre papa avant de partir; qu’on est toujours seul avec nos douleurs? Est-ce que tu as eu le temps de comprendre papa; que nous, tes enfants, nous avions aussi besoin de toi?
Peut-on conclure papa chéri, qu’au fond de nous, il y a toujours un petit enfant qui pleure? Au revoir DAD! Colibri_27
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