L’essoufflement
Anodin en surface, il peut avoir de graves conséquences sous l’eau : ADD, noyade ou surpression pulmonaire. Ce risque concerne tout plongeur et un guide de palanquée se doit de mettre en œuvre tous les moyens de prévention concernant cette intoxication au dioxyde de carbone (CO2). Il peut provenir soit d’une élimination insuffisante du CO2 par la ventilation, soit d’une pollution de l’air lors du gonflage. Il dépend de l’activité musculaire (quantité de CO2 rejeté par nos cellules) et non de la profondeur. On peut subir un essoufflement aussi bien en surface, qu’à 10, 20 ou 40 mètres. Les causes peuvent être : Bouteille : mauvaise qualité de l’air, bloc mal ouvert, fin de bloc Détendeur : mal réglé Tuba : espacement des respirations
Mécanisme Les cellules prennent de l’O2 et restituent du CO2. Plus l’activité physique augmente, plus la respiration augmente (amplitude et fréquence). La limite est atteinte lorsque la respiration n’arrive plus à réguler cette production de CO2. Sa fréquence reste élevée mais l’amplitude devient faible et ne permet plus de renouveler l’air alvéolaire. Le CO2 mal évacué, sa concentration dans le sang augmente. Les mécanismes de régulation sont constitués pour amener de l’O2 et non pour éliminer le CO2. L’organisme est adapté à l’inspiration alors qu’il faudrait souffler pour éliminer le CO2.La ventilation devient superficielle et le plongeur a l’impression d’étouffer.
Facteurs favorisants En plus ce ceux déjà vus (bouteille et détendeur) Une mauvaise condition physique ou un effort supérieur à celui que l’on peut produire La peur et l’angoisse Le froid en favorisant une ventilation superficielle. Prévention : Eviter tout effort lors des mises à l’eau (courant par exemple) en mettant en place une ligne de vie Si essoufflement en surface : le récupérer avant la descente Palmer en fonction du niveau des autres membres de la palanquée Observer les bulles de ses plongeurs Contrôler régulièrement la pression des manomètres.
Conduite à tenir : Faire cesser tout effort Calmer le plongeur en lui demandant de prendre sur lui et d’expirer Mettre fin à la plongée : veiller à la consommation d’air, à la vitesse de remontée pour prévenir tout risque de surpression, augmenter le temps de palier, l’essoufflement pouvant être un facteur favorisant de l’ADD. Un essoufflement peut amener maux de tête et nausée : placez la victime sous O2 et la surveiller.