Dans le parfum poivré de la blanche aubépine Alors qu’est revenu le rossignol au nid, Dans la fraîcheur des verts drapés de mousseline, Fuse tout le bonheur du joli mois qui vit ! Les troupeaux ont repris le chemin des pâtures, Les sources, vif argent, ont sorti leurs pipeaux Et les chemins joyeux festonnés de verdures Offrent en grand secret des palais aux oiseaux. La brise fait vibrer une lyre très douce, La fougère déplie une crosse sans bruit, Au bord de la forêt au corsage de mousse Dansent deux lapereaux sans attendre la nuit. C’est un hymne au printemps imprégné de tendresse, Le tout doux mois de mai pour nous est généreux. Ecoutez, regardez, respirez l’allégresse, La nature aujourd’hui ne fait que des heureux.
ANDREA