Le témoignage par le texte LES TEMPS FORTS Je crois que l'aventure en elle-même est un temps fort. Il n'y a pas un seul jour où nous nous ennuyons. Le raid est fait en sorte que les étudiants puissent profiter à 200% et être vraiment autonome tout au long de la journée. Nous pouvons nous arrêter où nous voulons et faire ce qui nous plait tant que nous sommes présents sur le bivouac le soir. Nous avons fait des tas de choses qui resteront de très beaux souvenirs : Voir le coucher du soleil à dos de dromadaire, faire de la luge sur les dunes, les repas avec les berbères... Deux étapes sont particulièrement fortes en émotion : La 5ème étape : Merzouga, Boucle 1 (1 jour - 119kms) Nous ne rejoignons pas de nouvelles villes mais nous effectuons une boucle à travers le Sahara. C'est la conduite sur la piste, les bacs à sables (Là où toutes les 4L restent bloquées dans le sable) que nous attendions. C'est un pur plaisir de conduire dans ces conditions. La vitesse, l'inconnu, l'adrénaline, la solidarité entre trophystes est au rendez-vous et nous en prenons plein la vue. 120kms dans le désert c'est à peu près 5h de conduite. et la7ème étape : Merzouga - Marrakech (2jour - 563kms) C'est l'étape MARATHON. Celle que tout le monde attends avec impatience et avec une certaine appréhension. Nous avons 2 jours pour effectuer 563kms (dont 150 sur les pistes et le reste sur route) en totale autonomie. En totale autonomie, cela signifie que nous devrons bivouaquer là où bon nous semble, seul le soir-même. Nous sommes, pendant 2 jours, livrés à nous-même. Pour les malchanceux rencontrant des soucis techniques sur la piste, il y a toujours des mécaniciens que nous pouvons appeler à tout moment. Il se dit souvent que c'est à ce moment-là que nous abîmons le plus nos voitures. Et c'est vrai! En effet, nous profitons à 100% des derniers instants sur la piste et il est vrai que nous ne ménageons pas les 4L. IL FAUT EN PROFITER A FOND ! > La nostalgie envahit déjà tout le monde car nous savons que ce sont nos derniers instants dans le Sahara de Merzouga. C'est également notre dernier bivouac, notre dernier feux de camps, notre dernière soirée dans le désert, notre dernier repas au réchaud, notre dernier dépliage et re-pliage de tente... Pleins de petites choses qui rendent un trophyste nostalgique. Nous arrivons le lendemain soir à Marrakech (avec près de 4h de retard) après avoir traversé le col de Tichka (2260m d'altitude) et Ouarzazate. Cependant, les bivouacs sont aussi de supers souvenirs Le bivouac c'est un mini village-vacance réunissant tous les trophystes. C'est la fête tous les soirs autour des feux de camps. De la musique jusqu'au petit matin, de nouvelles rencontres chaque soir... On se croirait dans une énorme colonie de vacances où tout est prétexte pour s amuser et rigoler. LES ANECDOTES Il y a 1 millions de choses à raconter mais je crois qu'il y a 2 anecdotes qui nous feront toujours sourire : --> Le premier soir au bivouac, après avoir passé la soirée avec un équipage, nous voulions retourner à notre 4L. Entre temps, la nuit été tombée et de nombreuses 4L se sont rajoutés au bivouac. IMPOSSIBLE de retrouver notre 4L... Munie uniquement d'une lampe poche et avec l'aide de plusieurs autres équipages, nous avons retrouvé notre 4L après avoir tourné en rond près de 45min. 45 min de fou-rire. - -Lors d'un passage dans un gros bac à sable, nos 4L est restée ensablée... C'est alors au co-pilote de sortir pousser la 4L pour la sortir de là. Orlanne, à ce moment-là, était le co-pilote. Elle est donc descendue et avec l'aide d'autres trophystes, la voiture est repartie. En revanche, lorsque la voiture repart, il est INTERDIT de s'arrêter de nouveau pour attendre son co-pilote car si la voiture s'arrête de nouveau, elle se ré-ensable... A la fin du bac à sable soit 500m plus loin, j'ai pu arrêter la voiture pour attendre Orlanne. SURPRISE, je regarde autour de moi et plus d'Orlanne. Avec un arbre tous les 6kms, du sable à perte de vue c'est un comble de perdre son co-équipier... C'était la grosse panique pendant bien 2-3min (ce qui est extrêmement long quand on est toute seule dans le Sahara). Puis, au loin un klaxon. Orlanne qui en a une peur bleue, était sur LES JOIES La joie est présente tout au long du raid car chaque kilomètre est une rencontre, une découverte, un moment de bonheur. Il n'y a pas un seul moment où la joie n'est pas présente. La plus grande joie cependant a été celle de l'arrivée au Maroc. Après les soucis rencontrés la veille, nous y voilà enfin ! Ce fut notre première victoire... LES DIFFICULTÉS La difficulté a été tout l'AVANT 4L Trophy. En effet, la création d'une association, le dossier de sponsoring à monter, la recherche de sponsors, les nombreux vides-greniers et autres animations pour récolter un peu d'argent est la partie la plus dure du 4L Trophy... Il faut bien prendre 1 an pour pouvoir réaliser tout ça mais surtout ne JAMAIS baisser les bras et ne rien lâcher pour pouvoir partir... C'est la partie la plus difficile de ce raid car une fois le départ lancé, chaque galère est une aventure surmontable et sera un souvenir mémorable. Bon, c'est vrai que le luxe qu'est la douche et les toilettes font partis des difficultés de ce raid... mais nous sommes au courant de ce qui nous attends lors du départ alors pas de surprises même si cela reste assez dur au quotidien (heureusement cela ne dure que 4-5 jours). LES ENSEIGNEMENTS Le 4L Trophy enseigne principalement la notion d'entraide. Sans l'entraide, il est impossible de réaliser ce projet (que ce soit pour la recherche de sponsors, jusqu'au désert lorsque l'aide des autres participants est nécessaire). LES CONSEILS POUR LES FUTURS TROPHYSTES Nous avons un seul conseil pour les futurs trophystes, ne lâchez rien ! C'est une aventure incroyable qui ne se raconte pas, mais qui se vit... Allez au bout de votre projet, cherchez des sponsors sans relâche... Mais surtout, une fois là-bas, profitez de chaque instant car 1 semaine c'est très très très court et le retour à la réalité est très compliqué...