Chants de mémoire Je ne voudrais garder que les chants les plus doux, Oublier ceux, nombreux, dont le dard loin s’enfonce Dans le cœur affolé ne trouvant de réponse Et qui, pudiquement, étouffe son courroux. Alors je lutte comme une bête blessée Qui faute de pouvoir retrouver le sommeil Cherche en vain dans la nuit le rayon de soleil Capable d’éclairer la plus noire pensée. Mais la vie est combat, je sais depuis longtemps Que pour survivre il faut, complice du silence, Bien ajuster son masque et dans l’indifférence Marcher la tête haute ainsi que les battants. Aussi je ne veux pas que mes chants de mémoire Soient grincement ou plainte, ennemis de l’amour Et je m’efforcerai quand j’en ferai le tour De chasser les plus gris de mon humble grimoire.
Musique : Emerald celte.