HDA : représenter la guerre; l’art au service du pouvoir? Etude du tableau Verdun de Felix Valloton, 1917.

Autorportrait, huile sur carton, 1893, musée d’orsay, Paris Felix Valloton, 1865 à Lausanne-1925 à Paris, ici avec d’autres peintres nabis (Vuillard, Roussel et Coolus) Autorportrait, huile sur carton, 1893, musée d’orsay, Paris

Clair de lune, huile sur toile, 1894, musée d’Orsay, Paris Sur la plage, huile sur carton 1899, fondation Felix Valloton, Lausanne La manifestation, estampe, 1893, MOMA, New York

Estampes conservées au MOMA de New York C’est la guerre, 1915-1916 Les fils de fer, 1916 L’orgie, 1915 La tranchée, 1915

Verdun, Tableau de guerre interprété, projections colorées noires, bleues et rouges, terrains dévastés, nuées de gaz, huile sur toile, 115cm x 146 cm, 1917, musée de l’Armée, Paris.

Verdun, un paysage lunaire Verdun, 1917, détail Tu ne peux pas imaginer le paysage qui nous environne, plus aucune végétation, ni même une ruine ; ici et là, un moignon de tronc d’arbre se dresse tragiquement sur le sol criblé par des milliers de trous d’obus qui se touchent. Plus de tranchées ni de boyaux pour se repérer […] Lettre de M. Eugène Bouin, mai 1916

Verdun, 1917, détail de la partie de gauche du tableau Depuis 3 jours au moins, les rafales de pluie succèdent aux averses; les boyaux sont des fondrières innommables où l’on glisse, où l’on se crotte affreusement (…), mes souliers sont pleins d’eau. » Déléage, archives de Saône et Loire Verdun, 1917, détail de la partie de gauche du tableau

L’horreur de Verdun « Lentement une lumière grise et repoussante s'infiltre dans nos galeries et rend encore plus blafard l'éclair des obus qui tombent ». « on se trouve couché dans un creux de terrain et l'on voit au-dessus de soi se disperser des éclats d'obus » E. M. Remarque , A l'Ouest rien de nouveau. Verdun, 1917, détail « Tableau de guerre interprété, projections colorées noires, bleues et rouges, terrains dévastés, nuées de gaz »

Que représenter dans tout cela. ( Que représenter dans tout cela ? (...) Dessiner ou peindre des 'forces' serait bien plus profondément vrai qu'en reproduire les effets matériels, mais ces 'forces' n'ont pas de forme, et de couleur encore moins. " Félix Vallotton.

Le cimetière militaire de Châlons, 1917 L’yser, 1917 Le Bois de la Gruerie et le ravin des Meurissons", 1917 L’église de Souain en silhouette, 1917

Je ne crois plus aux croquis saignants, à la peinture véridique, aux choses vues (...) » Félix Valloton Tirailleurs sénégalais au camp de Mailly, huile sur toile, 1917, musée départemental de l’Oise, Beauvais « Bonnard, Vuillard, Roussel, Denis, Vallotton sont entrés dans l’histoire de l’art en tant qu’artistes membres d’un même groupe, indépendamment des différences qui les séparent […]. Leur jeunesse les voit réunis par une même appartenance à ce groupe au nom inhabituel de nabi (de l’hébreu neblim : prophète). » 

D’autres artistes face à la guerre… Fernand Léger, La partie de cartes, 1917, huile sur toile, 129 x 193 cm, Kröller-Müller Museum, Otterlo. D’autres artistes face à la guerre… Fernand Léger, La partie de cartes, 1917, huile sur toile, Kröller-Müller Museum, Otterlo Otto Dix, La guerre, 1929-1932, panneaux de bois et tempura, Gemäldegalderie Neue Meister de Dresde