FICHE METHODOLOGIQUE n°3

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Une grande partie des données que nous serons amenés cette année à étudier sera exprimée en unités monétaires. Or, nous le savons, il existe un phénomène.
Transcription de la présentation:

FICHE METHODOLOGIQUE n°3 Valeur ou Volume ? Prix courants ou Prix constants ? Indicateur nominal ou réel ? Une grande partie des données que nous serons amenés cette année à étudier sera exprimée en unités monétaires. Or, nous le savons, il existe un phénomène inhérent à toute économie : la variation des prix des biens et des services. Dès lors, une question se pose : comment avec des prix qui varient à la hausse comme à la baisse, peut-on comparer sur plusieurs années les données concernant une variable économique exprimée en une unité monétaire dont la valeur change ? La réponse est simple : quand l’on mesure la VARIATION d’une variable exprimée en unités monétaires plusieurs méthodes sont possibles : 1) Soit, on représente l’évolution de la variable sans prendre en compte l’évolution des prix au cours du temps, c’est-à-dire que l’on n’isole pas l’effet prix de l’effet quantité. L’on parle alors d’évolution en valeur, à prix courants ou encore d’évolution nominale. En effet si : Production en valeur = Quantité * prix, alors, variation de la production en valeur = variation de la quantité * variation des prix 2) Soit, on tient compte de l’évolution des prix et on tente alors de la supprimer. Dans ce cas l’on déflate la variable (c’est-à-dire que l’on enlève l’effet de l’inflation). Ainsi, on isole l’effet prix de l’effet quantité afin de cerner uniquement l’effet quantité. L’on parle alors d’évolution en volume, à prix constants ou encore d’évolution réelle. Production en volume = Production en valeur / Niveau Général des Prix et donc, variation de la quantité = variation de la production en valeur / variation des prix

et que dans cet exercice quantité produite = quantité vendue Dans une entreprise qui fabrique des glaces en 2013, le chiffre d’affaires est de 1 000 000 € . En 2014, le chiffre d’affaires est de 1 200 000 €. Dans l’ensemble de l’exercice on supposera par simplification que toutes les glaces produites sont vendues.   Sachant que le chiffre d’affaires d’une entreprise = Quantité vendue x prix et que dans cet exercice quantité produite = quantité vendue Q1. Peut-on conclure que l’entreprise a PRODUIT plus de glaces en 2014 qu’en 2013 ? Q2. Pourquoi ? On ne peut conclure de manière certaine cela. En effet, c’est le chiffre d’affaires qui a augmenté, pas les quantités produites. La hausse du chiffre d’affaires peut être due à un effet volume (hausse du niveau de production) mais également à un effet prix (hausse du prix des glaces).

 Si on suppose qu’une glace est vendue 2 € en 2013 puis 2,5 € en 2014 Q3. Calculez le nombre de glaces produites en 2013 puis en 2014 Q4. Dans cette entreprise le prix des glaces entre 2013 et 2014 a été multiplié par …………….. autrement dit le prix d’une glace a augmenté de ……….% Q5. Dans cette entreprise le nombre de glaces produites entre 2013 et 2014 a augmenté / baissé. Le nombre de glaces produites a été multiplié par ……….. autrement dit divisé par ………….. ou encore le nombre de glaces a augmenté / baissé de ………..% Q6. Dans cette entreprise entre 2013 et 2014 l’effet-prix est positif / négatif ; l’effet quantité est positif / négatif. Le niveau de production a augmenté / baissé, le taux de croissance est positif / négatif. Nombre de glaces produites en 2013 = (1 000 000 / 2) = 500 000 glaces Nombre de glaces produites en 2014 = (1 200 000 / 2,5) = 480 000 glaces 1,25 25 0,96 1,04 4

 Si on suppose désormais qu’une glace est vendue 2 € en 2013 puis 2,1 € en 2014 Q7. Calculez le nombre de glaces produites en 2013 puis en 2014 Q8. Dans cette entreprise le prix des glaces entre 2013 et 2014 a été multiplié par …………….. autrement dit le prix d’une glace a augmenté de ……….% Q9. Dans cette entreprise le nombre de glaces produites entre 2013 et 2014 a augmenté / baissé. Le nombre de glaces produites a été multiplié par ……….. ou encore le nombre de glaces a augmenté / baissé de ………..% Q10. Dans cette entreprise entre 2013 et 2014 l’effet-prix est positif / négatif ; l’effet quantité est positif / négatif. Le niveau de production a augmenté / baissé, le taux de croissance est positif / négatif. Nombre de glaces produites en 2013 = (1 000 000 / 2) = 500 000 glaces Nombre de glaces produites en 2014 = (1 200 000 / 2,1) = 571 428 glaces 1,1 10 1,14 14

LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN FRANCE DEPUIS 2000 PIB en millions d’€ courants Niveau Général des Prix PIB en millions d’€ constants 2000 Taux de croissance réel en % 2000 1 439,6 100 1 439,6 - 2001 1 495,6 102,0 1 466,23 1,84 2002 1 542,9 104,4 1 477,9 0,79 2003 1 587,9 106,4 1 492,4 0,98 2004 1 655,6 108,1 1 531,5 2,62 2005 1 718,0 110,3 1 557,6 2,25 2006 1 798,1 112,9 1 592,7 2007 1 886,8 115,7 1 630,8 2,39 2008 1 933,2 118,7 1 628,6 -0,13 2009 1 889,2 119,3 1 583,6 -2,76 2010 1 932,8 120,3 1 606,6 1,48 Lecture du tableau : Un bien ou un service qui valait 100 € en 2000, vaut 120,3 € en 2010, soit 1,203 fois plus. Dès lors, si le PIB de 2010 était de 1 932,8 millions d’€ courants il est de 1 606,6 millions d’€ constants de 2000. En effet le PIB nominal de 2000 = Quantité produite en 2000 * 1 En effet le PIB nominal de 2010 = Quantité produite en 2010 * 1,203 En effet, comme il y a eu une hausse des prix (inflation), les biens et les services de 2010 sont 1,203 fois plus chers que ceux de 2000. Dès lors pour avoir uniquement la variation des quantités, il faut déflater Et donc le PIB réel de 2010 = Quantité produite en 2010 * 1,203 * 100 120,3

LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN FRANCE DEPUIS 2000 PIB en millions d’€ courants Niveau Général des Prix PIB en millions d’€ constants 2000 Taux de croissance réel en % 2000 1 439,6 100 1 439,6 - 2001 1 495,6 102,0 1 466,23 1,84 2002 1 542,9 104,4 1 477,9 0,79 2003 1 587,9 106,4 1 492,4 0,98 2004 1 655,6 108,1 1 531,5 2,62 2005 1 718,0 110,3 1 557,6 2,25 2006 1 798,1 112,9 1 592,7 2007 1 886,8 115,7 1 630,8 2,39 2008 1 933,2 118,7 1 628,6 -0,13 2009 1 889,2 119,3 1 583,6 -2,76 2010 1 932,8 120,3 1 606,6 1,48 On rappelle que pour calculer un coefficient multiplicateur entre deux périodes il faut rapporter la Valeur de la variable en (t+n) sur la valeur de la variable en (t) Valeur en (t+n) On a donc CM = Valeur en t Q2. Par combien a été multiplié le PIB nominal entre 2000 et 2010 ? 1932,8 PIB 2010 = = 1,342 1439,6 PIB 2000

Q3. Peut-on dire qu’en France les unités nationales produisent en 2010 1,342 fois plus qu’en 2000 ? Autrement dit que la croissance globale de l’économie française a été de 34,2% sur la période considérée ? Justifiez votre réponse. non La croissance économique n’a pas été de 34,2% car l’évolution du PIB combine ici l’accroissement des prix et des quantités alors que la croissance économique représente uniquement l’accroissement des quantités. Q4. Si vous avez répondu par la négative à la question 2, en revanche que peut-on dire ? On peut dire que le PIB nominal a augmenté de 34,2% autrement dit les quantités produites multipliées par leurs prix.

Valeur de la variable en t Q5. Calculez la croissance économique globale de la France entre 2000 et 2010 On rappelle que pour calculer une variation relative entre deux périodes il faut faire la différence de la valeur de la variable en (t+n) et celle en (t) ; puis diviser le résultat par la valeur de la variable en t. Valeur de la variable en (t+n) – Valeur de la variable en t Valeur de la variable en t (PIB € constants 2010 – PIB € constants 2000) PIB € constants 2000 (1 606,6 – 1 439,6) / 1 439,6 = 0,116 ou 11,6% Q6. On remarque que le PIB nominal a été multiplié par 1,3425 Les prix ont été multipliés par 1,203 Ce qui signifie que les quantités ont été multipliées par 1,116

CROISSANCE D’UNE VARIABLE CROISSANCE D’UNE VARIABLE EN VOLUME A RETENIR CROISSANCE D’UNE VARIABLE EN VALEUR CROISSANCE D’UNE VARIABLE EN VOLUME Se calcule et s’exprime en € courants Se calcule et s’exprime en € constants Donne la croissance nominale Donne la croissance réelle Cumule effet-prix et effet-volume Supprime l’effet-prix et indique l’effet-volume Ne tient pas compte de l’inflation Tient compte de l’inflation Simple calcul de variation Nécessite de déflater