La pêche d’Antan! Dans le Vaucluse
La pêche d’Antan, a été initiée le 23 juillet 1977, elle a pour but de perpétrer la tradition de la pêche à l’Isle sur la Sorgue afin que ce savoir ne se perde pas. Lors de cet évènement, les pêcheurs vont dans un premier temps, à bord de leur « nego-chin » effectuer une démonstration de pêche.
Les pêcheurs doivent se coucher dans la barque, pour passer le pont :
Ils sont vêtus de l’habit traditionnel : pantalon de velours gris ou noir, taillole en flanelle grise ou brune, chapeau de feutre et chemise blanche. Ils utilisent des instruments retrouvés dans les greniers ou remis aux plus anciens par les pêcheurs de la génération précédente. Pendant ce temps les Bugadières (les lavandières provençales) lavent leur linge le long du quai Jean Jaurès et discutent des derniers potins.
Les lavandières provençales !
le bouchon: C’est un simple bouchon de liège relié à une pierre par un fil sur lequel est fixé un hameçon appâté avec un vairon ou chabot. Grâce au bouchon, l’appât navigue entre 2 eaux. Placé la nuit, il était retiré au lever du jour.
Le trident à 7 branches :(aussi appelé « Fichouiro »: Trident fixé à un long manche relié à une corde que le pêcheur fixe à son poignet pansé pour pêcher à distance. Il est peut plébiscité par les pêcheurs car l’instrument abîme le poisson et baisse sa valeur à la vente.
l’épervier: Filet rond dont le bord est garni d’un chapelet de balles de plomb. Relié au poignet du pêcheur par une corde, on le jette à la main d’un mouvement circulaire. Lorsque le pêcheur ramène son filet, les poissons se retrouvent bloqués dedans.
La bouteille à vairons : Bouteille en verre transparent de 4 litres. Elle est placée dans l’eau sur un lit de gravier et grâce à la forme spéciale de son culot en forme d’entonnoir. Dès qu’un poisson rentre dans la bouteille, il lui est impossible de sortir. La bouteille à vairons sert à attraper des petits poissons.
La pêche à la main: Le pêcheur fouille les algues ou les « cauno » à Mains nues à La recherche De truites:
Les nasses: Constituées d’une armature métallique d’une longueur de 1.20 m. en forme de cône. Recouverte d’un grillage avec un goulet d’une longueur de 40 à 50 cm. Celles-ci permettent d’attraper de plus gros poissons comme les truites.
L’aragnol: filet à mailles en forme de poche allongée, monté sur une armature métallique reliée à un manche. Son utilisation très exigeante demande un long apprentissage. Après avoir immobilisé le « nego-chin » grâce à la « partèghe »(longue perche permettant de déplacer ), le pêcheur se sert de l’aragnol pour coiffer les touffes d’herbes au fond de la rivière dans lesquelles se cachent les truites.
Le fagot: À l’époque où les écrevisses peuplaient la sorgue, on plaçait une tête d’agneau dans un fagot de serments de vigne que l’on immergeait dans l’eau à la tombée de la nuit pour les attirer. Le pêcheur n’avait qu'à venir récupérer son fagot le lendemain matin avec toutes les écrevisses qui s’étaient nichées dedans.
L’araignée: Filet de 12mètres de long et de 1.50m. De hauteur placé dans le lit de la sorgue dans le sens du courant. À la tombée de la nuit, les truites se font prendre dans le filet et les pêcheurs viennent récupérer le filet le lendemain.
Les pêcheurs se rendent ensuite à la collégiale Notre-Dame des Anges en procession dans le but de recevoir la bénédiction de ND de Sorguette, sainte patronne des pêcheurs. Ces derniers distribuent ensuite les poissons aux habitants, devant le porche de la collégiale.
Ces différents instruments sont maintenant interdits pour éviter de déséquilibrer l’écosystème de la rivière. Certains permettant de pêcher du poisson en très grande quantité. Pour une question de « devoir de mémoire », ces derniers sont autorisés seulement à l’occasion de la démonstration de la pêche d’antan.
Mondoune Fait le 28 septembre2015 Ce diaporama vous est offert par : André Verchuren « les Pescadous » Mes diaporamas sont hébergés sur le site de: imagileonation.com