Généralités L’électricité, la plus répandue des sources d’énergie, est devenue familière par son utilisation en milieu industriel ou domestique. L’électricité est par contre pour beaucoup de personnes une notion abstraite car elle est invisible. Le danger est sournois. Les risques liés à une mauvaise utilisation sont par conséquent mal perçus, ce qui se traduit malheureusement par de nombreux accidents plus ou moins graves chez les personnes averties ou non de ces dangers.
Réglementation et normes
Organisation des normes Les normes électriques sont des recueils de règles, de prescriptions et de méthodes destinées aux constructeurs de matériel électrique et aux professionnels exposés aux risques électriques. Les différents organismes : AFNOR Association Française de Normalisation Normes NF C… UTE Union Technique de l’Electricité (associée à l’AFNOR) Normes UTE C… CEI Commission Electrotechnique Internationale (Genève) Normes CEI… CENELEC Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (Bruxelles) Normes EN… Les publications internationales sont des recommandations ayant pour but une harmonisation internationale des normes en vigueur dans les pays concernés.
La réglementation en électricité CODE DU TRAVAIL LIVRE 2 TITRE 3 DECRET 88-1056 du 14 / 11 / 88 Protection des travailleurs dans les établissements mettant en œuvre des courants électriques UTE Le matériel BT Les personnes NF C 15 - 100 UTE C 18 - 510 Norme de mise en œuvre des installations électriques BT, particulièrement axée sur les protections contre les contacts directs et indirects, les brûlures, les incendies et les explosions. Recueil de prescriptions de sécurité d'ordre électrique (Habilitation, …)
Installations Électriques La norme C 15 - 100 UTE : C 15-100 UTE : C 15-103 UTE : C 15-476 UTE : C 15-421 UTE : C 15-211 UTE : C 15-401 UTE : C 15-107 UTE : C 15-531 UTE : C 15-411 UTE : C 15-201 UTE : C 15-150 UTE : C 15-801 UTE : C 15-520 UTE : C 15-105 UTE : C 15-106 Locaux Médicaux Canalisations préfabriquées Alarmes Groupes thermiques Grandes cuisines Fréquences 100 à 400 Hz Lampes à décharges Installations Électriques dans les meubles Canalisations : mode de pose Guide pratique Section PE Sectionnement et commande Influences externes Parafoudres en TT
Sommaire de la norme C 18-510 Définitions Formation et habilitation Travaux hors tension Travaux sous tension Opérations en fonction de l’environnement électrique Interventions du domaine BT Manœuvres, mesures, essais Opérations particulières Incidents et accidents d’ordre électrique
Statistiques entre 1975 et 2008 Le nombre des accidents du travail d’origine électrique est passé de près de 3 000 avant 1975 à 771 en 2008. Il en va de même des accidents graves, dont le nombre recule de 360 en 1975 à 82 en 2008. Cette tendance traduit une plus large maîtrise du risque, mais les analyses de sévérité sont là pour nous en rappeler la particulière gravité.
Secteurs d’activités touchés L'incapacité permanente peut être définie comme la perte définitive, partielle ou totale de la capacité à travailler. CTN = comité technique national
Principales causes On peut noter que, dans 66 % des cas, les circonstances de l’électrisation ne sont pas connues ou sont insuffisamment précisées. Les accidents se produisent surtout lors de travaux sur des installations fixes basse tension (20,6 %).
Risque relatif d'accident avec arrêt par âge des salariés et par secteurs d'activité Le risque relatif s'exprime par le rapport du pourcentage des accidents survenus dans une catégorie de population donnée au pourcentage de l'effectif salarié qu'elle représente. Supérieur à 1, il traduit une sur-accidentalité du groupe de population concernée par rapport à l'ensemble de la population étudiée et pour le risque considéré. SERVICES = Transports, commerces, services aux entreprises (conseil, publicité …) , services aux particuliers (hôtels, cafés, restaurants …), immobilier, finance, éducation, santé …
Les principales causes sont : Triangle de sévérité Les accidents d’origine électrique ne correspondent qu’à 0.2% des accidents du travail avec arrêt mais ils sont plus mortels. Les principales causes sont : un mode opératoire inapproprié ou dangereux. la méconnaissance des risques. l’application incomplète des procédures. une formation insuffisante. l’état du matériel, l’état du sol.
Définitions UTE C18.510 Masses métalliques : Conducteur actif : Eléments conducteurs accessibles, sans potentiel défini, pouvant en cas de défaut, être portés à un potentiel différent de celui de la terre. Conducteur actif : Conducteur normalement affecté à la transmission de l’énergie électrique, tel que le conducteur des phase et du neutre en courant alternatif. Le conducteur PEN n’est pas considéré comme conducteur actif. Ouvrage électrique : Un ouvrage électrique regroupe l’ensemble des matériels, des appareillages et des canalisations, assurant la production, la distribution et l’utilisation de l’énergie électrique,
Définitions UTE C18.510 Travaux : Interventions : Manœuvres : Toute opération dont le but est de réaliser, de modifier, d’entretenir ou de réparer un ouvrage électrique. Les travaux font l’objet d’une étude programmée et d’opérations préparées à l’avance. Interventions : Opérations, de courte durée et n’intéressant qu’une faible étendue de l’ouvrage, réalisées sur un équipement. Les interventions font l’objet d’une analyse sur place. La notion d’intervention est limitée aux domaines de la TBT et de la BT. Manœuvres : Opérations conduisant à un changement de la configuration électrique d’un réseau, d’une installation, ou de l’alimentation électrique d’un équipement. Ces opérations sont effectuées au moyen d’appareils spécialement prévus à cet effet (interrupteur, disjoncteur, sectionneur..).
Définitions UTE C18.510 Installation électrique : Ensemble des appareils qui transforment et distribuent, au moyen de canalisations fixes, l’énergie électrique. Equipement électrique : Canalisations et appareillage des moteurs et autres appareils utilisant l’énergie électrique.
Domaines de tension Décret n° 88-1056
Différents risques d’accidents d’origine électrique. Courant continu - les piles. - les batteries d’accumulateur. - les redresseurs. - les machines tournantes (génératrice). Courant alternatif - transformateur - alternateurs. - onduleurs. - gradateurs Quelle que soit la source il existe un danger.
Cas particulier de la distribution électrique : Schéma de Liaison à la Terre : TT Le neutre est relié à la terre. La terre est très bonne conductrice du courant électrique du fait de son humidité et des minéraux qu’elle contient, sa résistance est faible. Le potentiel de la terre est partout présent : terre battue à l’extérieur, sol en béton armé dans les bâtiments, charpente métallique, éléments conducteurs reliés intentionnellement ou de fait au potentiel de la terre. Le corps humain est donc fréquemment en contact avec le potentiel de la terre ; c’est pour cela qu’il est important de contrôler l’apparition sur certains éléments conducteurs accessibles d’un potentiel différent de celui de la terre. TENSION DE CONTACT : Différence de potentiel apparaissant lors d’un défaut d’isolement entre des parties simultanément accessibles. (décret N°88-1056 ED123 p 20)
Accidents d’origine électrique Les accidents d’origine électrique ont pour principaux effets : L’électrisation : c’est la réaction du corps humain due à un contact accidentel avec l’électricité. L’électrocution : c’est une électrisation qui entraîne la mort. Les brûlures par arcs et projection. Les chutes, conséquences d’une électrisation.. L’électricité peut aussi être à l’origine d’incendie ou d’explosion. 60% des lésions sont des brûlures. 6% de lésions internes. Les mains et la tête sont le plus touchées.
Causes d'accident L’origine de l'accident dépend des types de contact entre la personne et l'élément sous tension. Ces types de contact sont de deux sortes : Contact direct : contact de personne avec une partie active d'un circuit électrique. Contact indirect : contact de personnes avec une masse mise accidentellement sous tension à la suite d'un défaut d'isolement.
Contact direct : 45% des accidentés PH N FRÉQUENT TRES FRÉQUENT Terre Contact entre une partie active sous tension et un élément conducteur relié à la terre : TRÈS FRÉQUENT Contact entre 2 parties actives sous tension : FREQUENT
Contact indirect : 20% des accidentés PH N Relativement fréquent Très rare Terre Contact entre une masse mise accidentellement sous tension et un élément conducteur relié à la terre : RELATIVEMENT FRÉQUENT Contact entre 2 masses mises accidentellement sous tension : TRES RARE
Origine des risques : Les risques sont différents suivant : Les caractéristiques du courant Les conditions d'humidité, le temps de passage Le trajet du courant dans le corps L’état physiologique de la personne
Rôle de la tension : Le début du processus d'électrisation n'est perceptible qu'à partir d'une certaine valeur de tension. Un contact entre deux bornes d'une batterie de voiture (12 ou 24 V) n'occasionne aucune sensation au niveau du corps humain. Par contre, un même contact aux bornes d'une prise de courant (240 V) se traduira par une sensation douloureuse, voire un coma. En fait, notre corps est protégé par la peau, qui représente une barrière physiologique s'opposant aux sensations de l'électricité. L’augmentation de la tension appliquée au niveau de la peau entraîne la perforation de celle-ci.
Tension limite conventionnelle de contact Valeur maximale de la tension de contact qu’il est admis de pouvoir maintenir indéfiniment dans des conditions spécifiées d’influences externes. (décret N° 88-1056 ED123 p 20) Condition BB1 : Tension limite conventionnelle de contact : 50 V U > 50 Volts N MAINS SÈCHES Condition BB2 : Tension limite conventionnelle de contact : 25 V U > 25 Volts N MAINS MOUILLÉES Condition BB3 : La tension limite conventionnelle de contact n’est pas définie. L’alimentation de l’installation est réalisée en TBTS (12 V).
Définitions NF C15.100 Condition BB1 : Condition BB2 : Condition BB3 : La peau est sèche, le sol présente une résistance importante, y compris la présence de chaussures, et les personnes se trouvent dans des locaux (ou emplacements) secs ou humides (condition d’influences externes AD1, AD2 et AD3). Condition BB2 : La peau est mouillée, le sol présente une résistance faible, et les personnes se trouvent dans des locaux (ou emplacements) mouillés (condition d’influences externes AD4, AD5 et AD6). Condition BB3 : La peau est immergée dans l’eau, il existe une infinité de points de contact et la résistance totale du corps humain se réduit à la résistance interne.
Influences environnementales AD EAU AD1 Négligeable AD2 Gouttes AD3 Aspersion AD4 Projections AD5 Jets AD6 Paquets AD7 Immersion AD8 Submersion 1ère lettre : catégorie des influences externes A = environnements B = utilisations C = bâtiments 2ème lettre : nature de l’influence externe (A, B, C, …) 3ème lettre : classe de chaque influence (1, 2, 3, …)
Impédance du corps humain Les tissus du corps humain peuvent être représentés par une succession de résistances R et de réactances X, le tout constituant une impédance Z : L'impédance : Z2 = R2 + X2 Impédance de contact L’impédance du corps humain Z résulte de la somme géométrique des impédances de la peau ou muqueuse aux points de contact Zp1 et Zp2 et de l'impédance interne des tissus Zi. Impédance interne
Paramètres influant sur la résistance de contact L’impédance de la peau varie pour chaque individu en fonction, essentiellement, des paramètres : la température de la peau la surface de contact la pression de contact la tension de contact l'état d'humidité et de sudation de la peau le temps de passage du courant (La résistance cutanée augmente durant 1 à 4 millisecondes puis disparaît dès le « claquage » de la peau).
Variation de la résistance du corps humain en fonction de la tension de contact et de l’état de la peau Note : La résistance totale du corps humain décroît rapidement lorsque la tension augmente.
Rôle de l’intensité L'intensité est déterminée par la tension et l'impédance du corps humain. Effets physiques (brûlures) Effets sur les muscles Effets sur le cœur Effets sur le système nerveux
Brûlures par arc Les brûlures par arc sont dues à l’intense chaleur dégagée par effet Joule au cours de la production de l’arc électrique ainsi qu’aux projections de particules métalliques en fusion. Ce sont les plus fréquentes tant en basse tension, qu’en haute tension. En basse tension elles sont localisées aux parties découvertes (mains et faces). Les arcs peuvent entraîner également des conjonctivites, des brûlures cornéennes.
Brûlures électrothermiques Les brûlures électrothermiques sont provoquées par l’énergie dissipée par effet Joule tout le long du trajet du courant. Ces brûlures sont toujours plus étendues qu’elles n’apparaissent lors d’un premier examen, car aux brûlures superficielles s’associent des brûlures profondes, le long du trajet du courant, et en particulier au niveau des masses musculaires. Dans les heures qui suivent ce type de brûlure, un blocage temporaire des reins (parfois mortel) peut apparaître dû à de la libération dans le sang de myoglobine, libération causée par la brûlure des tissus musculaires internes.
Effets sur les muscles L'intensité est déterminée par la valeur de la tension de contact et l'impédance du corps humain. Pour ce qui nous concerne, on distingue, au niveau du corps humain : les muscles moteurs commandés par le cerveau (cas des muscles des membres) les muscles auto réflexes qui fonctionnent automatiquement, tels la cage thoracique et le cœur.
Muscles moteurs Les muscles assurent par leur contraction et leur élasticité les mouvements du corps. Les muscles antagonistes par leurs actions opposées permettent la flexion et l'extension des membres. C'est le cas du biceps et du triceps du bras. Le cerveau ne contrôle plus les muscles parcourus par un courant électrique, ce qui a pour effet de provoquer de violentes contractions. Ces conditions, générant des mouvements intempestifs, se traduisent par le non lâcher de la pièce, objet de contact, ou par répulsion, compte tenu de la nature du muscle sollicité (fléchisseur ou extenseur).
Muscles cages thoracique La cage thoracique fonctionne automatiquement sous le contrôle du cervelet qui commande les nombreux muscles concernés par la fonction respiratoire (diaphragme notamment). L’asphyxie d'origine respiratoire peut donc être due à l'action du courant électrique au niveau : des muscles thoraciques provoquant la tétanisation. du cervelet entraînant l'arrêt respiratoire pur et simple.
Cycle cardiaque et fibrillation Partie vulnérable du rythme cardiaque
Cycle cardiaque et fibrillation Cycle cardiaque 0,75 s t Electrisation du cœur Fibrillation cardiaque Le cœur possède ses propres systèmes de commande automatique. C'est durant la phase de repolarisation ventriculaire que le cœur est le plus vulnérable.
Cycle cardiaque et fibrillation Le seuil de fibrillation ventriculaire dépend : des paramètres physiologiques (anatomie du corps, état des fonctions cardiaques, etc.) des paramètres électriques (durée et parcours du courant, forme de courant, etc.) En courant alternatif (50 ou 60 Hz), le seuil de fibrillation décroît considérablement si la durée de passage du courant est prolongée au-delà d'un cycle cardiaque.
Effets du courant électrique Les effets se manifestent différemment à partir de seuils qui sont fonction : du type de courant : alternatif ou continu, du domaine de fréquence de la tension, du type d'onde de courant. Le choc électrique peut avoir des effets secondaires, parfois plus dangereux que l'électrisation traumatisme suite à une chute, troubles auditifs, de la vue, troubles nerveux, etc.
Zone 1 : habituellement aucune réaction Cycle zone temps /courant des effets du courant alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes. Zone 1 : habituellement aucune réaction
Cycle zone temps /courant des effets du courant alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes. Zone 2 : habituellement aucun effet pathophysiologique dangereux.
Cycle zone temps /courant des effets du courant alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes. Zone 3 : habituellement aucun dommage organique (contraction musculaires, absence de fibrillation).
Cycle zone temps /courant des effets du courant alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes. Zone 4 : probabilité de fibrillation augmentant jusqu’a 5% (courbe C2), 50% (courbe C3), plus de 50% (au-delà de la courbe C3).
Cycle zone temps /courant des effets du courant alternatif (15 à 100 Hz) sur des personnes. Courbe L : courbe de sécurité sur laquelle sont basées les règles de la NF C15-100.
Effets du passage du courant alternatif 50/60 Hz Les données présentées proviennent d’expérimentations faites directement sur l'homme jusqu'au seuil de contraction. Les autres phénomènes ont été provoqués sur des animaux.
Effets de l’électrisation en alternatif en dessous de 50 V absence d'accident mortel entre 50 et 500 V, on constate de plus grand pourcentage de fibrillation cardiaque pour des tensions de l'ordre de 500 à 1 000 V il y a principalement syncope respiratoire et brûlures à partir d'environ 1 000 V les brûlures internes de type hémorragique avec libération de myoglobine (blocage des reins)
Les effets du courant continu Le courant continu entraîne les mêmes conséquences que le courant alternatif de 50 Hz avec un facteur d’équivalence en ce qui concerne les seuils de 4. Le moment le plus dangereux est la mise sous tension. Risque d’électrolyse.
Effets de l’électrisation en continu en dessous de 120 V absence d'accident mortel entre 120 et 750 V, tensions peu répandues, où l'on constate des effets d'électrolyse et des brûlures par effet Joule à partir d'environ 750 V les accidents entraînent surtout des brûlures internes et externes
Seuil de lâcher en fonction de I et F I(mA) 100 80 Seuil de lâcher 60 40 20 10 20 50 100 200 500 1000 2000 5000 f (Hz) Pour des fréquences supérieures à 50 Hz les courants deviennent moins dangereux, ce qui ne veut pas dire que le danger disparaît (moins de risque de fibrillation, plus de brûlures profondes).
Prévention des risques électriques Plus l'intensité I qui traverse le corps est importante, plus le choc électrique est dangereux. Il faut donc chercher à diminuer la valeur de I pour éviter le choc ou mieux le supprimer, c'est l'objet de la prévention des risques électriques.
Protection contre le contact direct Eloignement des pièces nues sous tension, c’est une protection collective. Exemple pour les lignes HT Tension Nominale Jardins, prairies, champs Croisement de voirie 70 kV 7.2 m 8.2 m 150 kV 8.0 m 9.0 m 220 kV 8.7 m 9.7 m
Protection contre le contact direct Isolation des conducteurs actifs, c’est une protection intrinsèque.
Protection contre le contact direct Obstacles mettant hors de portée des sites dangereux, c’est une protection collective.
Protection contre le contact indirect Par coupure automatique de l’alimentation en cas de défaut. C’est le rôle du disjoncteur différentiel. TERRE Clac NON ! OUI ! Disjoncteur différentiel
Protection contre le contact indirect Par l’emploi d’appareils de classe 2 qui possèdent une double isolation.
La très basse tension de protection TBTS Locaux secs : U alternatif = 50 V et U continu = 120 V Locaux humides : U alternatif = 25 V et U continu = 60 V Locaux immerges : U alternatif = 12 V et U continu = 25 V Source de sécurité : Transformateur (EN 60-742), groupe moteur-génératrice, piles, accumulateurs … Conditions électriques : Le secondaire ne doit pas être relié à la terre Les masses des matériels électriques devront : Ne pas être reliés à la terre Ni à un conducteur de protection Etre isolées de toutes les autres masses
La très basse tension de sécurité TBTP Locaux secs : U alternatif = 25 V et U continu = 60 V Locaux humides : U alternatif = 12 V et U continu = 30 V Conditions électriques : La conception des installations dites T.B.T.P. est identique à celle de T.B.T.S. mais la liaison entre les parties actives et la terre côté utilisation existe
Les indices de protection 0.2 j 0.37 j 0.5 j
Les indices de protection 1 j 0.2 j 0.7 j 2 j 5 j 10 j 20 j
Equipement de protection individuelle L'équipement de protection individuelle est un équipement servant à protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer la santé ainsi que la sécurité d’une personne. Ils sont obligatoires lors d'interventions et travaux réalisées à proximité de lignes basse tension. Par contre, pour la haute tension, les intervenants doivent se tenir à distance car aucun équipement individuel n'est suffisant.
Equipement de protection individuelle Les EPI doivent être conformes aux exigences essentielles de sécurité et santé de la directive européenne 89/686/CEE et faire l'objet du marquage de conformité CE. Cet équipement est composé de : Un casque isolant et antichoc, conforme à la norme NF EN 397. Une paire de gants isolante, conformes à la norme NF EN 60 903 et marqués d'un triangle double. Un écran facial anti UV, pour la protection contre les arcs électriques et les courts circuits, conforme à la norme NF EN 166. Des chaussures ou bottes isolantes de sécurité, conformes à la norme NF EN 345. Une combinaison de travail en coton ou en matériau similaire. Un protèges-bras isolants, conformes à la norme NF EN 60 984,
Les équipements individuels et collectifs de sécurité Les équipements individuels de sécurité (EIS) : Des tapis, échelles, perches et tabourets isolants Des outils à isolation renforcés, marqués du symbole Des cadenas et des étiquettes de consignation Des VAT (vérificateur d'absence de tension ) Des dispositifs de MALT et CCT. Les équipements collectifs de sécurité (ECS) : Des écrans de protection (nappe isolante, tôle épaisse mise à la terre...) Délimitation de l'emplacement de travail par un balisage et une pancarte d'avertissement de travaux Utilisation des baladeuses conformes à la réglementation. MALT = Mise A La Terre CCT = Court-CircuiT
Quelques modèles
Rôle du SST avant l’accident Le sauveteur-secouriste du travail doit : Connaître les risques propres à son entreprise, Être en relation avec les agents de sécurité et l'infirmerie, Connaître l'emplacement du matériel de secours (brancards, trousse de secours, extincteurs), Faire en sorte que le matériel de secours soit en état et à portée de main, Connaître l'emplacement et le contenu des registres d'hygiène et sécurité, Connaître les services de secours et savoir les alerter.
Rôle du SST avant l’accident Le SST doit avoir les connaissances suffisantes pour se protéger lui-même et autrui, alerter et porter secours à la victime avec des gestes simples. Il doit prévenir les complications immédiates des lésions corporelles résultant de l'accident mais non en réparer les conséquences. Le plan d'intervention est un aide pédagogique facilitant la mémorisation, par le SST, de l'enchaînement des actions à mener en fonction de la nature de l'accident et de l'état de la victime.
Rôle du SST pendant l’accident L'intervention du sauveteur-secouriste du travail est limitée : Dans le temps : son délai d'intervention se limite aux quelques minutes qui suivent l'accident jusqu'à l'arrivée des secours spécialisés auprès de la victime. Dans l’espace : son domaine d'intervention est principalement l'entreprise. Mais comme tout autre citoyen, le Code pénal l'invite à porter secours à toute personne en danger, sans mettre sa propre vie en danger (article 223-6). Dans les moyens : le délai d'intervention très court compense le peu de moyens dont il dispose. Le SST ne doit en aucun cas perdre un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la victime car les trois premières minutes sont cruciales.
Plan d’intervention S.S.T (Sauveteur Secouriste du Travail)
Rechercher les risques persistants pour protéger Identification des grandes familles de phénomènes dangereux d’ordre : Physiques, mécaniques Électrique Chaleur, feu, explosion Asphyxiques (eau, gaz, fumées …) Élaboration et mise en œuvre des moyens de protection appropriés Suppression totale et définitive du danger Balisage de la zone dangereuse Évacuation d’urgence de la victime en toute sécurité
Examiner la victime et faire alerter Répond t-elle ? Saigne-t-elle abondamment? S’étouffe t-elle ? Respire t-elle ?
Protéger Alerter Secourir Plan d’intervention S.S.T (Sauveteur Secouriste du Travail) Protéger Alerter Secourir