Régulation d’une dyspnée : la théorie… Dr LEVY Benjamin PHC USSR 79.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Dr Jean-François SAYET
Advertisements

ELABORER ET METTRE EN ŒUVRE UN PROJET DE SOINS INDIVIDUALISE
DOULEURS ABDOMINALES NON TRAUMATIQUES : prise en charge aux urgences
INHALATION DE CORPS ETRANGER
Syndromes coronaires aigus sans sus décalage du ST
Fin de vie : Faut-il une loi ?
Cours de pneumologie clinique
Les états anxieux aigus
ASPECTS MEDICO-LEGAUX DE LA REGULATION
ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL
Les brûlures Définition Physiopathologie Bilan de gravité
Détresse Respiratoire Aiguë
LA DETRESSE CIRCULATOIRE AIGUE
LA SALLE D’ACCUEIL DES URGENCES VITALES (SAUV)
JC Aymard Cadre de Santé
CANCER BRONCHIQUE.
LES URGENCES.
infection du parenchyme pulmonaire
Organisation des SAMU.
Une place capitale et un rôle indispensable
REANIMATION PEDIATRIQUE
Prise des constantes aux urgences
Les convulsions fébriles de l’enfant
APPRENDRE A PORTER SECOURS.
Unité Mobile de Géronto Psychiatrique Intervention en EHPAD Docteur Sigwald Le boisquillon 95230/la cerisaie
PAI Plan d’Accueil Individualisé
Soirée d’information du réseau REPER’ AGE
Témoignage d’une IDE Annick FILHON
Suivi de la BPCO – recommandations HAS Février 2012
Demandes Soins Non Programmés  celles relevant de l’AMU  celles relevant de la PDS ? DUMG faculte Marseille Niveaux d'urgences.
Faculté de Médecine & Pharmacie
CAS CLINIQUE No 1 Syndromes respiratoires obstructifs bas
JC Aymard Cadre de Santé - Dr Marine More
La victime se plaint d’un malaise
CHU – CLERMONT-FERRAND C. Molette – Cadre de Santé
Mort subite et sports Comment prévenir ?.
Le malaise.
INSUFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
Le choc anaphylactique est une urgence vitale.
Pathologies et devenir des patients de plus de 75 ans pris en charge en SMUR primaire à Bressuire en 2001 Naudin Patrice, Mousshine Mohamed, Garault Christophe,
REANIMATION CARDIO-PULMONAIRE
Leclercq FabianCours d'Ambulancier AMU: les urgences respiratoire 1 La crise d’asthme Cours sur les urgences respiratoires Pathologie n°1.
Saed Situation, antécédents, evaluation, demande
Partie VII LA VICTIME SE PLAINT D’UN MALAISE
Cas clinique interactif
ASTHME Définitions Causes Symptômes Indices de gravité
AUDIT: ANTIBIOTHERAPIE DANS LES ANGINES,OTITES ET SINUSITES
Cours IFSI Novembre 2007 Dr BOURGOGNE
Rôle de l’IDE dans la prise en charge de la crise suicidaire
Asthme Aigu Grave: conduite à tenir (sauf ventilation mécanique)
Les urgences point de vue du SAMU
Infections broncho-pulmonaires, item 86
À basse concentration Initier l’administration d’oxygène à basse concentration Mise à jour sur le contenu de la révision de l’ordonnance collective 2013.
Initier l’administration d’oxygène à haute concentration
MANDOU Julien - Moniteur PSC1 - novembre 2013
Travail élaboré par : Saleh Mustapha
Les malaises Objectif: Capable, face à une victime qui se plaint
CAS CLINIQUE SI PATIENTS INTUBES.
LES PRINCIPAUX SYMPTOMES EN CARDIOLOGIE
OBSERVATION MEDICALE ET SEMIOLOGIE DIGESTIVE
INSUFFISANCE RENALE AIGUE: New insights and case reports MEH CHERIFI; 19 Mai Kiffan Club.
DCEM3 Cas clinique n°2 P Tourneux s11
Ischémie cérébrale aigue Enseignement DCEM 3 Octobre 2009 JM Bugnicourt.
Dyspnée au T3 chez la femme enceinte RAVAUT Camille DES médecine générale.
Attestation de formation aux gestes et soins d’urgence Prérequis nécessaire avant le stage pratique.
Le rôle du SDIS dans le secours à personnes le CTA CODIS, les unités territoriales et l’articulation 15/18 Pole interventions CNE MERENI - CTA CODIS -
Les étapes de la prise en charge d’une victime Objectifs  généralités généralités  les étapes les étapes  conclusion conclusion A la fin de cette partie,
L’obstruction des voies aériennes
Principes de prise en charge d’un polytraumatisé Objectifs L’objectif est de rappeler les éléments qui prime dans la prise en charge d’un polytraumatisé.
RECONNAISSANCE (État d’éveil et respiration) NON OUI OUVERTURE DES VOIES RESPIRATOIRES (Médicale ou traumatique) RESPIRE-T-IL? ASSISTANCE RESPIRATOIRE.
Transcription de la présentation:

Régulation d’une dyspnée : la théorie… Dr LEVY Benjamin PHC USSR 79

Définition Selon l’encyclopédie médico-chirurgicale: “Sensation subjective d’inconfort respiratoire survenant pour un niveau d’activité usuelle n’entraînant normalement aucune gêne.” Définition excluant donc l’essouflement ressenti par un sujet sain à l’occasion d’un effort physique intense.

Principales causes de dyspnée aiguë

Identifier l’appelant, le lieu d’intervention et le patient. Déterminer le niveau de priorité de l’appel initial: P0: Trouble de la conscience, suspicion d’ACR. P1: Essoufflement tel que le patient s’exprime avec d’extrêmes difficultés; symptomatologie récidivante, fièvre élevée, oxygène ou ventilation à domicile. P2: autres situations Prise d’appel par l’Assistant de Régulation Médicale (ARM)

Chercher à savoir: Première crise ou récidive (dans ce cas, établissement d’accueil) Mode de début (brutal ou progressif) Conseils en attendant la régulation médicale et l’arrivée des secours: si nécessaire, gestes de premiers secours ou position assise. Appliquer les procédures dégradées si l’appel ne peut être régulé immédiatement: En cas de niveau P0 - P1: envoie d’une AP ou VSAV (Oxygène).

Avant de commencer interrogatoire: Médecin régulateur prend connaissance du lieu de l’appel, de l’âge et du sexe de la victime (spécifié par l’ARM ou inscrits dans le dossier de régulation médicale) Dés qu’il est en ligne avec appelant, il valide le motif d’appel: technique dite de « reformulation » Médecin régulateur: Prise d’appel

TERRAIN: âge, passé pulmonaire ou cardiaque, immunodépression (cortico ou chimiothérapie, HIV-positif, splénectomie, diabète), allergie, patient grabataire… CIRCONSTANCE DE SURVENUE et RAPIDITE D’EVOLUTION: Dyspnée brutale aigüe au cours d’un repas  fausse route. Dyspnée brutale aigüe chez un enfant en bonne santé  Syndrome de pénétration. Dyspnée d’évolution plus lente, patient atteint d’une pathologie pulmonaire, ORL, cardiaque  décompensation ou aggravation de la pathologie sous jacente. Dyspnée associée à une crise d’angoisse, paresthésie, tremblement  attaque de panique. Médecin régulateur: Interrogatoire

Ils sont précisés au mieux en écoutant le patient respirer si le téléphone peut être amené jusqu’à lui. Sinon, en interrogeant le témoin. Médecin régulateur: Recherche des signes de gravité

Le premier signe audible de détresse respiratoire aigüe est : une impossibilité de parler ou de terminer ses phrases.

En présence de signe de gravité: un SMUR est déclenché sans délai associé à l’envoi de moyens secouristes de proximité pouvant amener l’oxygène rapidement auprès du patient. En l’absence de signe de gravité: l’analyse de la dyspnée est poursuivie

Existe-t-il un contexte infectieux, de chirurgie récente, d’immobilisation, de toux? Position plus confortable: assis, debout? Existence d’événements intercurrents comme l’apparition d’un œdème de Quincke, un contexte de stress, un syndrome fébrile. Recherche les antécédents. Prend connaissance du traitement en cours. Médecin régulateur: Analyse de la dyspnée

En présence de signe de gravité ou d’un risque de décompensation respiratoire aigue. Associé à l’envoi de secouriste de proximité qui amènent l’oxygène et qui débute les premiers gestes de secours si nécessaire. Moyens à disposition du régulateur: SMUR

Devant une dyspnée de survenue brutale mais sans signe de gravité majeure. Objectif étant d’apporter de l’oxygène aux patient (délai idéal dans les 30min). Moyens à disposition du régulateur: Ambulance privée ou VSAV

Lorsque régulateur estime que le patient peut être traité à son domicile. Exemple: Broncho-pneumopathie, laryngite, dyspnée d’origine psychogène. Délai d’intervention de l’effecteur médical ne devrait idéalement pas excéder une heure. Moyens à disposition du régulateur: déplacement d’un médecin auprès du patient

La réglementation à ce sujet a évolué depuis 2009 et permet aux régulateurs d’effectuer des prescriptions par téléphone. Exemple de la laryngite Nécessité d’organiser le suivi dans les 30min afin de valider une amélioration. Peut-on donner un conseil en régulation pour des dyspnées?

Pris par l’ARM. Plusieurs critères doivent apparaître: » Etat de conscience » Fréquence respiratoire » Saturation en oxygène » Pouls » Pression artérielle Médecin régulateur peut reprendre l’interrogatoire du secouriste, réajuster la prescription d’oxygène ou modifier les moyens mis en place. Suivi des bilans des effecteurs: Bilan secouriste

Transmis directement au régulateur. Informe de son diagnostic et du cheminement thérapeutique choisi En cas d’hospitalisation du patient, précise en accord avec le régulateur si nécessité d’une ambulance non médicalisée ou SMUR Suivi des bilans des effecteurs: Bilan médecin généraliste

Médecin SMUR quantifie l’état de gravité du patient lors de la prise en charge. Détaille les traitements débuté et l’évolution des symptômes après initiation du traitement. Expose son diagnostic Si présence de critère de gravité, le régulateur recherche une place pour une admission directe en réanimation ou en soins intensifs. Suivi des bilans des effecteurs: Bilan SMUR

Les signes de gravité doivent être rapidement recherchés en ayant si possible un contact téléphonique avec le patient. Si présent  SMUR Le suivi du bilan des effecteurs est indispensable. (permet de conforter un diagnostic évoqué ou de réajuster l’envoi de moyens supplémentaires). Si le patient doit être hospitalisé, l’accueil doit être préparé en informant le médecin receveur. Conclusion

1.Turquier S., Glenant J.-C. Mecanisme et diagnostic des dyspnées. Encycl Med Chir Pneumologie E-15, 2012,10p. 2. Traclet J., Couturier M., Glenant J.-C. Rev Prat Med Gen 2008;22: Bagou G., Berthier F. Guide d’aide à la régulation au SAMU-CENTRE 15. SAMU de France, SFEM 2004 : Haute autorité de santé. Prescription médicamenteuse par téléphone (ou téléprescription) dans le cadre de la régulation médicale, février sante.frwww.has- sante.fr 5. Pradeau C., Sanchez O., Tentillier E. Quels moyens pour quelle dyspnée en régulation? Urgences Références