Jacques Prévert (1900-1977) « Paroles » est un recueil de poèmes écrits entre 1930 et la fin de la deuxième Guerre Mondiale. Les deux principaux thèmes sont l’amour et la guerre.
Déjeuner du matin Il a mis le café Dans la tasse Il a mis le lait Dans la tasse de café Il a mis le sucre Dans le café au lait Avec la petite cuillère Il a tourné Il a bu le café au lait Et il a reposé la tasse Sans me parler Il a allumé Une cigarette Il a fait des ronds Avec la fumée Il a mis les cendres Dans le cendrier Sans me regarder Il s'est levé Il a mis Son chapeau sur sa tête Son manteau de pluie Parce qu'il pleuvait Et il est parti Sous la pluie Sans une parole Et moi j'ai pris Ma tête dans ma main Et j'ai pleuré. Le passé composé : En general, los verbos se conjugan al “passé composé” con el auxiliar “avoir” al presente del indicativo + participio pasado del verbo. En cambio, todos los verbos pronominales (ej. : “se lever” => “je me suis levé”) se conjugan al “passé composé” con el auxiliar “être”. Los verbos de movimiento (incluyendo “rester” -quedarse, “naître” -nacer, “mourir” –morir) se conjugan con el auxiliar “être” (excepto “marcher”, “courir”, “sauter”). Subraya en rojo los verbos conjugados con el auxiliar “avoir” y en verde los verbos conjugados con el auxiliar “être”. Identifica el único verbo que en este poema está conjugado al “imparfait”.
Le message La porte que quelqu’un a ouverte La porte que quelqu’un a refermée La chaise où quelqu’un s’est assis Le chat que quelqu’un a caressé Le fruit que quelqu’un a mordu La lettre que quelqu’un a lue La chaise que quelqu’un a renversée La route où quelqu’un court encore Le bois que quelqu’un traverse La rivière où quelqu’un se jette L’hôpital où quelqu’un est mort. Jacques Prévert, Paroles, Editions Gallimard © Fatras/succession Jaques Prévert. El mensaje La puerta que alguien ha abierto La puerta que alguien ha vuelto a cerrar La silla donde alguien se ha sentado El gato que alguien ha acariciado El fruto que alguien ha mordido La carta que alguien ha leído La silla que alguien ha tirado La ruta por la que alguien aún corre El bosque que alguien atraviesa El río donde alguien se arroja El hospital donde alguien ha muerto. Jacques Prévert, Paroles, Editions Gallimard © Fatras/succession Jaques Prévert. Todos los versos del poema Le message de Jacques Prévert tienen una construcción idéntica: un determinante, un nombre, una proposición relativa para completar el nombre. Observa : La porte que quelqu’un a ouverte. (la puerta que alguien ha abierto) Determinante Nombre Proposición relativa introducida por el pronombre relativo que Que es siempre COD del verbo. El pronombre que sustituye el nombre porte en la proposición relativa. Se puede decir: Quelqu’un a ouvert la porte. (Alguien ha abierto la puerta) La chaise où quelqu’un s’est assis. (la silla donde alguien se ha sentado) Determinante Nombre Proposición relativa introducida por el pronombre relativo où Où es siempre complemento circunstancial de lugar del verbo. El pronombre où sustituye el nombre chaise. Se puede decir: Quelqu’un s’est assis sur la chaise. (alguien se ha sentado en la silla)
“Se rappeler” (= recordar) se construye con un COD sin preposición : Barbara Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois Je dis tu à tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien. Ne pas confondre ces deux verbes : “Se rappeler” (= recordar) se construye con un COD sin preposición : “Se rappeler de” Ex. : Je me rappelle cela (recuerdo eso) “Se souvenir de” (= acordarse de) se construye con la preposición “de”. Ex. : Je me souviens de toi