Le rationalisme
Leibniz La raison seule source possible de la connaissance. Tout ce qui arrive a toujours une cause et Leibniz, Essais de théodicée (1710), en fait le principe de la raison déterminante : « Jamais rien n’arrive, sans qu’il y ait une cause ou du moins une raison déterminante, c’est-à-dire quelque chose qui puisse servir à rendre raison a priori, pourquoi cela est existant plutôt que non existant, et pourquoi cela est ainsi plutôt que de toute autre façon. »
La raison ne peut provenir uniquement de l’expérience et des sens : il y a des éléments a priori, innés, logiques, universels (principe du tiers exclu, principe de raison suffisante) et des idées a priori, qui constituent la raison. Idées ou principes a priori : qui sont indépendants de l’expérience et qui précèdent toute expérience.
Descartes Pour, Descartes, par exemple, l'existence d'idées a priori et innées telles que l'idée d'infini, de temps, de nombre, ou l'idée même de Dieu, des idées simples et premières, sans lesquelles nous ne pourrions rien comprendre : « Je considère qu’il y a en nous certaines notions primitives, qui sont comme des originaux, sur le patron desquels nous formons toutes nos autres connaissances » (Lettre à Elisabeth du 21 mai 1643).
Sans ces idées et ces principes innés, nous ne pourrions pas interpréter notre expérience sensible du monde. Descartes présente une méthode pour connaître la vérité et conduire nos actes. Discours de la méthode 1637
Il s'impose quatre préceptes : Ne tenir aucune chose pour vraie tant que l'on ne l’aura pas clairement et distinctement comprise. Diviser chacune des difficultés pour mieux les examiner et les résoudre. Établir un ordre de réflexions, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et divers, et ainsi de les retenir tous et en ordre. Passer toutes les choses en revue pour ne rien oublier.
Des règles de conduite : « obéir aux lois et aux coutumes de mon pays ». Etre « le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, et de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses lorsque je m'y serais une fois déterminé, que si elles eussent été très assurées ». « tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l'ordre du monde ; et généralement de m'accoutumer à croire qu'il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir, que nos pensées. ». « d'employer toute ma vie à cultiver ma raison, et m'avancer autant que je pourrais en la connaissance de la vérité, suivant la méthode que je m'étais prescrite ».
Spinoza Le rationalisme de Spinoza semble développer celui de Descartes. Rejet de l’idée d’un dieu des religions But de l’existence : le bonheur Moyen : recherche d’une méthode à même de nous permettre de connaître la vérité
Les connaissances : -le témoignage : ce que nous savons parce que d’autres nous l’ont enseigné, parce que nous l’avons entendu (cela va jusqu’à la Révélation) -la perception : d’un objet, de faits différents sans relation que l’on puisse comprendre, connaître, -la démonstration, la déduction, pour observer et comprendre les choses, les phénomènes, les expliquer. -l’intuition. Spinoza déduit tout son système de pensée de Dieu, être parfait, cause première, Dieu, c’est-à-dire la nature.