Baruch Spinoza XIIIème partie
Traité théologico-politique 1677 La révélation n’engage l’homme que dans le choix d’une pratique des vertus. Elle le laisse libre comme il le jugera pour décider de ses actes, libre de penser donc et de comprendre comme il le voudra les principes de la religion. L’enjeu est d’importance, il s’agit d’obéir à Dieu « d’une âme libre et pure ».
Cette liberté de pensée et de conscience n’est pas seulement souhaitable ou bienvenue dans un régime politique, elle est la condition même de la paix publique. Spinoza a soif de liberté. Le philosophe est tenu de s’engager. Son action est éminemment politique.
Spinoza a étudié Grotius à l’école de Van den Enden. Peut-être a-t-il été influencé par ses réflexions sur le droit naturel. Spinoza a aussi étudié longuement Ibn Ezra et il explique que Moïse n’a pas pu être l’auteur des cinq livres du Pentateuque. Il souligne les relations entre le Pentateuque et d’autres livres de la Bible : Josué, Ruth, les Juges, les Rois.
Le texte seul C’est pourquoi, pour Spinoza, si l’on veut connaître l’Ecriture afin de l’interpréter, il est indispensable d’en étudier la genèse (l’histoire et les conditions de sa rédaction). Elle seule peut éviter des erreurs. « Pour interpréter l’Ecriture, il est nécessaire d’en acquérir une exacte connaissance historique. »