La religion est-elle la négation de l’homme?
1. Elle semble offrir à l’homme la possibilité de se réaliser -l’être humain dispose d’un libre arbitre dans les religions monothéistes, qui apparaît dès la création de l’homme. -pour Saint-Augustin, l’homme n’exerce sa liberté que dans et par le respect des règles, des commandements divins. -la religion permet à l’homme de s’ouvrir à autrui
2. La religion pose des contraintes à l’homme qui semblent ainsi s’opposer à son épanouissement. -elle impose des coutumes et lois qui ne s’accordent pas toujours avec notre époque. Elle oblige à respecter des règles qui réduisent la liberté humaine. Tabous, interdits alimentaires, périodes de jeûnes, interdits sexuels. -au cours de l’histoire, elle paraît s’opposer très souvent aux progrès des sciences. Elle refuse l’utilisation de certaines inventions ou technologies, hier en astronomie, en médecine aujourd’hui. -la religion est quelquefois intolérante et, de ce fait, semble s’opposer à l’épanouissement social de l’être humain.
3. Elle reproduit un schéma où l’être humain est infantilisé et semble ne plus pouvoir penser par lui-même. -image idéalisée des parents. Le dialogue avec le divin est considéré par les non-croyants comme un dialogue intérieur et instaure une relation entre soi et soi-même non reconnu -les croyants développent une conscience morale qui n’est pas forcément le fruit d’une réflexion personnelle et de choix libres -les notions de bien et de mal semblent imposées aux hommes pour servir des régimes politiques, pour supporter des conditions de vie difficiles, des inégalités sociales.
Il est certain que la religion semble freiner l’épanouissement de l’homme, restreindre ses libertés, et d’une certaine façon, être la négation de l’homme. Toutefois, quand on observe les pratiques religieuses, on se rend compte qu’elles sont à l’image de l’homme, qu’elles traduisent ses craintes, ses interrogations, ses fantasmes. Elles tendent aussi à la cohésion de groupes humains. La religion est donc peut-être bien moins une négation de l’homme qu’une de ses plus étonnantes créations.