PROFESSEUR PHILIPPE CORTEN ULB KINSHASA 2015 VICTIMISATION & RESILIENCE

RAPPEL TRAUMA FACTEURS DE VICTIMISATION RESILIENCE

Pour qu’il y ait stress traumatique, il faut qu’il y ait un trauma pouvant mettre en péril l’intégrité vitale ou morale d’un individu

Il ne faut pas nécessairement être victime du traumatisme mais avoir manqué l’être ou être simplement témoin

Pour qu’il y ait stress traumatique, il faut qu’il y ait un trauma pouvant mettre en péril l’intégrité vitale ou morale d’un individu Il ne faut pas nécessairement que le traumatisme soit unique mais il peut provenir de la répétition incessante de micro traumatismes

30% à 60% des sujets soumis à ces traumas majeurs présenteront des séquelles qui dureront longtemps si pas (pour certains) toute leur vie

Séquelles post traumatiques La reviviscence L’évitement et les phobies Le repli sur soi Les signes neurovégétatifs

MAUVAISE NOUVELLE: IL Y AURA DES FLASH- BACK TOUTE LA VIE

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FACTEURS DE VICTIMISATION Atteinte identitaire Situation d’impasse Reviviscence de traumas antérieurs Les arbres à dénis Les témoins douloureux Sentiment d’abandon

Fiche d’identité Nom, Prénom, Genre Profession Date et lieu de naissance Résidence, nationalité (Religion) Cette atteinte identitaire est agravée lorsqu’en plus il y a: privation du sens, confusion des rôles, manipulation de la réalité, confusion du vrai et du faux, perte du rôle social ATTEINTE IDENTITAIRE

FACTEURS DE VICTIMISATION Atteinte identitaire Situation d’impasse Reviviscence de traumas antérieurs Les arbres à dénis Les témoins douloureux Le sentiment d’abandon

Situation d’impasse L’impossibilité de fuir sous peine de perdre ses droits. L’absence d’interlocuteur protecteur. Quand ceux sur lesquels nous devrions compter sont nos bourreaux. => La décompensation ou le suicide semble la seule alternative.

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L’effet « Carglass » Comme avec un pare-brise, lorsqu’on a déjà une vulnérabilité antérieure, un trauma d’apparence anodine peut rentrer en résonnance avec un ou des traumas antérieurs.

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LES ARBRES A DENIS Avec quoi tu viens? Non, pas lui! T’es folle… C’est pas possible. Sois raisonnable. Tu te rends compte de qui tu parles? Est-ce que tu ne l’as pas un peu cherché? Si c’était vrai, ça se saurait….

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LES TEMOINS DOULOUREUX Témoins absents Témoins muets Témoins aveugles Témoins impuissants Témoins jouets d’un manipulateur Acteurs d’une mauvaise pièce Auteurs endoctrinés Pervers narcissiques…

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Sentiment d’abandon Solitude Comme ces événements sont rares, on ne connaît personnes ayant vécu le même trauma Sentiment de honte Les autres victimes n’osent pas en parler, ni soi-même Incrédulité L’indicible de l’horreur ou de l’angoisse de mort est difficilement partageable Sentiment d’abandon

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Le murmure des fantômes B. Cyrulnik « Le blessé, confus, seul au monde ne peut pas se défendre, réagir à sa blessure, rêver d’avenir et orienter ses efforts. Mais lorsqu’on associe les trois domaines Le réceptacle biologique sculpté par le milieu Le soutien affectif qui réorganise une nouvelle base de sécurité Et le sens que les récits donnent à la blessure Alors beaucoup de blessés de l’âme se remettent à vivre et connaissent des moments de bonheur »

Résilience et métaphore de l’apprentissage à rouler à vélo Presque tous les enfants qui apprennent à rouler à vélo font des chutes. Mais ces chutes ne deviennent pas des traumas parce que 1- Les parents ne mettent pas un enfant sur un vélo avant qu’il ait une ossature suffisamment solide 2- Les parents sont plein de sollicitude lors de chaque chute (mercurochrome, bisous sur la blessure, baume de mon cœur, etc…) 3- Lorsque l’enfant réussit à rouler, cela devient un récit que l’on raconte avec fierté à tous les amis.

Le murmure des fantômes B. Cyrulnik « Quand la mémoire ne sert qu’à retenir la blessure, elle empêche la résilience. Mais quand notre entourage nous propose un lieu de parole, nous pouvons partager notre émotion douloureuse Non seulement nous ne sommes plus seuls au monde, mais pour communiquer nous devons choisir des mots, des images et des gestes qui nous permettent d’exister dans l’âme de l’autre » Martine Lany Bayle