COLLEGE AU CINEMA herve.le-sourd@ac-lyon.fr
LE CAMERAMAN Edward Sedgwick 1928
1895 : Naissance de Joseph Frank Keaton 1899 : Débuts sur les planches 1909 : Tournée à Londres 1917 : Rencontre de « Fatty » Arbuckle 1918 : En France sous les drapeaux 1920-23 : 19 courts-métrages 1921 : Mariage. Scandale Arbuckle 1922 : Buster Keaton Productions 1923-1927 : Huit longs-métrages 1928 : Contrat avec la MGM. Le Cameraman
1929-33 : Neuf films sonores à la MGM 1932 : Divorce. Alcoolisme 1933 : Rupture du contrat MGM. Mariage 1934-37 : Deux films en Europe. 16 courts-métrages éducatifs. Divorce en 34 1935-1937 : Cures de désintoxication 1938-1951: Nouveaux contrats MGM 1949 : The Buster Keaton Comedy Show 1957 : The Buster Keaton Story 1962 : Hommage de la Cinémathèque 1966 : Mort de Buster Keaton
Documentation www.le-cameraman.com
Préparation Histoire du cinéma : le muet, le premier cinéma, le slapstick Le dispositif cinématographique Le rire Le gag Chaplin, Laurel et Hardy, Keaton, Harold Lloyd, Mack Sennett, Roscoe Arbuckle (Fatty), Harry Langdon, etc.
Le premier cinéma
1895 Invention du cinématographe par Auguste et Louis Lumière 1896 Colorisation au pochoir 1897 Georges Méliès construit le premier studio de prises de vues. 1898 Premières actualités cinématographiques (guerre hispano-américaine) 1905 Création des usines Pathé 1907-1908 Premiers dessins animés d'Emile Cohl 1908 ``L'assassinat du Duc de Guise'' de Le Bargy et Calmettes, produit par la société Les Films d'Art 1910-1915 Construction de studios en Californie (Hollywood)
L’âge d’or du muet
1913 Cabiria, première superproduction 1914 Débuts de Charlie Chaplin 1915 Naissance d’une Nation - Forfaiture 1915-1929 Mise au point du Technicolor 1920 Le Cabinet du Docteur Cagliari 1921 Le Kid - Nosferatu - L’Etroit Mousquetaire 1922 Docteur Mabuse 1924 Navigator 1925 Mise au point du Cinémascope - Le Cuirassée Potemkine 1926 Métropolis - Ben Hur - Le Mécano de la Générale 1927 L’Aurore - Octobre - Le Vent - Napoléon 1927 ``Le Chanteur de jazz'' de Crosland 1928 Jeanne d’Arc 1929 Loulou
Axes de lecture Les scènes Les personnages (rôles et fonctions) Un héros maladroit ? Les chutes Les expressions du visage du héros Le cinéma
Se souvenir du film L’image rémanente Les séquences Quel but poursuit le héros ? Quels obstacles ? Quelles aides ? Les cartons
Thèmes de réflexion et prolongements L’information L’image, son pouvoir, ses limites Quel rôle pour le son au cinéma ? Imaginez les dialogues vus mais inouïs Imaginez la suite du film (le mariage ? un reportage ? La vengeance du rival ? des poursuites policières ? etc.)
Scénario La rencontre (4 min.) Buster retrouve Sally à la MGM (5 min.) Il devient reporter (9 min.) Un dimanche mouvementé (22 min.) Lundi la guerre des Tong (12 min.) Mardi la régate (4 min.) Mercredi : happy-end (3 min.)
Textes extraits de « Slapstick » (1964) Le cinéma selon Keaton Textes extraits de « Slapstick » (1964)
Buster A l’âge de six mois, je dégringolai l’escalier et éclatai en sanglots. Houdini, qui se trouvait là, me ramassa et s’exclama : « Regardez-moi ce Buster ! » (gros malin) Si je ne me suis jamais rien cassé en scène, c’est parce que j’évitais de me recevoir sur la nuque, la colonne vertébrale, le coude ou le genou. Il faut aussi savoir quels muscles durcir et quels muscles relâcher. C’est tout bête.
Le cinéma dans les années 20 Pour moi, la grande révélation du cinéma, c’est qu’il pouvait aller infiniment plus loin que le théâtre. (…) La caméra ne connaissait aucune limite. Sa scène c’était le monde entier. A Hollywood, c’était l’opulence sous le soleil. (…) Car c’était ce que nous étions devenus : une industrie qui envahissait le monde. (…) On construisait partout des salles magnifiques, où les amateurs de cinéma se trouvaient comme des rois. L’âge d’or du comique ne faisait que commencer. Les temps étaient proches où les comédies de Chaplin, Lloyd ou moi-même dépassaient en succès les films des stars romantiques
La liberté du créateur Comparativement à notre façon de travailler,je suis atterré par le je-m’en-foutisme des comiques d’aujourd’hui. C’est probablement une des raisons de la degénerescence du comique depuis l’avènement du parlant. Ce n’est pas la seule. Au temps du muet, tout nous était permis, et nous osions tout. Aucun financier sans humour ne nous contrôlait. Nous seuls décidions de ce qu’il fallait mettre dans un film pour arracher les rires du public. Tout ce que nos employeurs demandaient, c’était que nos films rapportent des fortunes, et c’était le cas.
Buster acrobate En ma qualité de vieil expert ès chutes, c’est moi qui ai appris à St John à utiliser des rembourrages, ce qui ne lui était jamais venu à l’esprit. Il amortissait ses chutes avec les mains et les épaules, ce qui lui valu pas mal de fractures. Je ne me prends pas pour un acrobate, seulement la moitié d’un. Je savais tomber, ça oui, mais c’était de naissance ! Plus tard, j’ai appris quelques trucs comme le saut périlleux arrière et les papillons, enchaînements de soleils sans toucher le sol des mains.
Plaies et bosses Les scènes casse-gueule, nous les répétions rarement, tant nous risquions de nous faire très mal et de ne pas pouvoir recommencer. La première prise devait être la bonne. Quelques années plus tard, je me fracturais la nuque en tournant Sherlock Junior. Mais je ne m’en aperçus que longtemps après. C’est au cours d’un examen de routine que mon docteur me demanda comment je m’étais fait cette fracture qui, évidemment, s’était ressoudé depusi belle lurette.
Charlot et Buster Je suis toujours étonné quand les gens parlent des resemblances entre les personnages que Charlie et moi avons interprétés à l’écran. Pour moi, il y a une différence fondamentale ; le vagabond Charlot est un marginal, avec une mentalité de marginal. Sympathique, mais prêt à voler à la moindre occasion. Mon petit personnage était travailleur mais honnête. (…) Si mon petit héros passait devant une boutique mais n’avait pas de quoi acheter, il essaierait aussitôt de trouver un emploi afin de gagner de l’argent.
Images du film
Le personnage Buster
L’art de la chute