Apprenez la signification du nom des villes de France D'où vient le nom de Paris, Lyon ou Montpellier ? Le nom des communes de France en dit beaucoup sur l'histoire et les caractéristiques de leurs régions. http://www.linternaute.com/
Le nom de la commune de Montélimar (à l'image), dans la région Rhône-Alpes, a pour origine le mot latin "mons", qui désigne la montagne dominant la ville auquel s'est ajouté le nom de la famille "Aymard" ou "Adhémar" qui s'empara du lieu au moment des conquêtes carolingiennes.
Montpellier, une origine incertaine Encore une origine incertaine, mais quelques pistes tout de même. La première apparition du terme Montpellier remonte à 985, où il apparut à l'occasion de la donation d'un manse (un terrain) dit Monte Pestelario. Mais le terme pourrait aussi provenir de "mons puellarum" (le monde des jeunes filles), ou de "mons peirie" (le mont des pierres) voire de "mons pestellarius" (le mont des plantes).
Lyon, la ville du dieu Lug Lyon vient du nom latin Lugdunum, Lug étant un dieu gaulois (chargé de l'ordre et du droit) et "duno" signifiant la ville. Lyon s'étend par ailleurs sur l'ancienne commune celtique de Condate, le "cond" signifiant le confluant (car la ville se situe à la rencontre du Rhône et de la Saône).
Mulhouse, la ville aux moulins La ville alsacienne de Mulhouse tire son origine des mots alémaniques (dialecte de la région) "muhl", qui veut dire moulin, et "house" qui signifie maison. Un nom régional qui s'est imposé au fil des siècles, car la ville était propice à l'activité des moulins à eaux.
Bordeaux, l'abri dans les marais Bordeaux, anciennement appelée Burdilaga, pourrait trouver son origine dans les mots "burd" et "gala" (racines aquitaines), désignant respectivement "boueux" et "crique". Bordeaux serait donc "la crique ou l'abri dans les marais".
Nantes, le port des Namnètes Le nom de Nantes est utilisé à partir du IVe siècle, d'abord sous la forme de "Portus Namnetum", ce qui signifie en latin "le port des Namnètes", du nom du peuple gaulois qui peuplait la région. En gallo (langue de Bretagne), "Namnetum" est devenu "Naunnt" ou "Nantt". Au fil des siècles, la ville a été rebaptisée pour se rapprocher des normes de la langue française moderne.
Lille, la ville construite sur une île Au cœur de la ville s'étend une petite île sur laquelle s'est construite la ville de Lille. On y trouve d'ailleurs la vieille citadelle qui témoigne des premières traces de la cité. Elle changera de nom à plusieurs reprises, mais restera sur le même thème : Isla, Insula, Lysle, L'Isle...
Strasbourg, le château sur la route Avant de s'appeler Strasbourg, la ville était désignée sous le nom d'Argantorati, désignant à priori la couleur argent du cours d'eau. Par la suite, le nom a évolué en Strasbourg, qui vient directement des mots allemands "Burg" et "Strasse" pour "château" et "route". Strasbourg a été très tôt une ville étape pour qui voulait franchir le Rhin.
Paris, la ville des Gaulois Parisii Paris a été la ville de Lutetia à l'époque romaine, du mot latin "luta" qui signifie "boue". La cité était alors marécageuse et le débit du fleuve n'était pas contrôlable. Le nom de Paris, utilisé depuis le IVe siècle, vient du nom des Parisii, le peuple gaulois qui vivait dans la région. Ses habitants ont d'ailleurs donné comme nom Parisiensis à leur évêché dès le IIIe siècle. Le mot Parisii ne fait pas encore l'objet d'un consensus sur sa signification exacte.
Limoges, du peuple gaulois les Lémovices L'histoire du nom de cette ville est amusante, car d'après les historiens, le nom de Limoges et celui du Limousin sont issus tous les deux du peuple gaulois des Lémovices, qui habitaient la région avant l'arrivée de César en Gaule. Pourtant, Limoges ne sera fondée qu'à l'époque romaine. A priori, les Lémovices seraient "ceux qui sont vainqueurs par l'orme", bois qui aurait été utilisé par ce peuple pour fabriquer leurs armes.
Carcassonne, le rocher du guerrier Carcassonne est une vieille ville dont le nom est d'origine gauloise et provient de l'association des mots "kar" (désignant le gros rocher), et "cassi" (désignant le guerrier). Dès l'origine, la cité était construite comme une place-forte en cas de conflit, du fait de sa position. Malgré ses imposants remparts, elle sera prise par de nombreux envahisseurs (les Romains, puis les Francs et même les Sarrasins).
Compiègne, une étape sur la route La ville de Compiègne a, elle aussi, des origines romaines. Son nom actuel viendrait du mot latin "compendium" qui signifie "raccourci" ou "chemin de traverse". La ville était en effet perçue comme une étape sur la voie qui menait de Beauvais à Soissons.
Bayonne, la ville et sa rivière La rivière de la Nive, à Bayonne, pourrait expliquer le nom de cette ville. Le mot Bayonne est tiré du basque "baiona", lui même à priori dérivé du latin "baia". On suppose ainsi que le nom de la ville se rapporte à sa rivière (soit sous la formulation "la bonne rivière", soit sous la formulation"la colline de la rivière"). On suppose aussi que Bayonne pourrait être dérivée du nom d'une personne.
Valence, cité vaillante La ville de Valence vient du terme Valentia, choisi pour cette ville puisqu'elle abritait le siège de l'évêché de Valentinensis à partir du IVe siècle. La communauté religieuse aurait donc donné son nom à la ville. Le terme "valentia" veut dire en latin "la vaillante" ou "la vigoureuse".
Concarneau, la baie de Cornouaille La ville bretonne de Concarneau vient du breton "konk", qui désigne "un coin" ou "une pointe", et du mot "kerne", qui se réfère la région de la Cornouaille (la partie sud du Finistère). L'association des deux mots signifierait "la baie de Cornouaille".
Bourges, la ville des rois du monde Bourges est un nom assez simple qui vient de "burg", forteresse en allemand, et fût le siège de l'évêché de Biturigensis à partir du IIIe siècle. Avant la période romaine, c'était la région du peuple gaulois des Bituriges, qui signifiait "les rois du monde".
Verdun, la ville des artisans On retrouve des traces d'activités humaines très tôt sur le site de Verdun, mais le nom actuel de la ville vient de l'occupation romaine, la ville ayant été baptisée Verodunum. "Vero" voulant dire "élevé" et "duno", la "ville des artisans". Au Moyen-Age, la ville possède encore une activité marchande intense.
Rocamadour, son rocher et son saint Rocamadour est un nom qui a plusieurs origines possibles mais qui se rejoignent. Une première explication de ce terme viendrait des mots "roca" et "major", désignant un "abri sous roche" d'importance. A partir de 1166, le terme est associé aux reliques de Saint Amadour (un cadavre non identifiable) qui auraient été découvertes devant l'entrée de la chapelle.
Douarnenez, la terre de l'île Située au sud de Brest, Douarnenez est surtout connue pour son port de pêche et son port de plaisance. L'explication la plus probable du nom actuel de la ville proviendrait du breton "douar an enez", que l'on peut traduire par "la terre de l'île" et qui ferait référence à l'île Tristan à proximité des terres.
On pourrait ajouter à cette sélection les communes de Fortcalquier (probablement le four à chaux, ou la fontaine du rocher), celle de Camembert (le champ de la famille Mambert ou Maimbert), Ouistreham (le village de l'Est, par opposition à Etréham le village de l'Ouest), Marolles (des mots gaulois maro et ialos signifiant grande clairière), Neuilly (la nouvelle clairière, de l'association de novio et ialos). L'étymologie des noms de ville est intéressante car elle renseigne sur le passé des peuples et de la région, et reflète bien souvent les particularités géographiques de la zone. Mais cette discipline se heurte à l'état de nos connaissances en langues anciennes, et aux confusions possibles entre certains mots. Du coup, il est rare de pouvoir associer avec certitude une définition à un nom de ville.
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