Expérimentation d’un cahier d’enregistrement

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Transcription de la présentation:

Expérimentation d’un cahier d’enregistrement MAEC pastorales 2015-2020

Contexte => Définition locale du cahier d’enregistrement > Deux PAEC portés par le PNR du Haut-Jura, gestionnaire des espaces naturels (Natura 2000, ENS…) > Première contractualisation en 2015 sur la base de diagnostics pastoraux : Entités collectives (SHP2) Exploitant individuels (HERBE_09) > MAEC : obligation de tenir un cahier d’enregistrement avec des items nationaux obligatoires : peu/pas adapté localement > MAEC système : respect d’indicateur de résultats => Définition locale du cahier d’enregistrement

Attente de l’outil Définition locale du cahier d’enregistrement pour : - disposer d’un outil d’ajustement des pratiques/de discussion - inciter les exploitants à s’intéresser à certains paramètres - faciliter son remplissage par les exploitants - standardiser les données et récolter des données pastorales - amélioration des connaissances pastorales sur le Parc - reprise plus large au niveau du Parc

Un constat Approche PNRHJ/gestionnaire des milieux naturels Approche exploitant Etat supposé de la ressource fourragère Comportement animal Productions animales OBSERVATION DÉDUCTION Etat du milieu (ressource fourragère, structure végétation OBSERVATION Comportement animal supposé Productions animales potentielles DÉDUCTION  Faire regarder le travail du troupeau/l’herbe

Orientations cadres pour l’outil Positionné dans le dispositif MAEC Un usage par et pour les exploitants => enjeu d’appropriation Un outil de gestion adaptative/d’ajustement des pratiques utiliser le cahier d’enregistrement comme support pour le suivi de la mise en œuvre des diagnostics pastoraux/MAEC

Pastoralisme, de quoi parle-t-on ? Pastoralisme = système de production extensif qui valorise et engendre des végétations semi-naturelles Exemple 1 : Interaction prélèvement-biodiversité Exemple 2 : Circuit et transfert de nutriment Fleurance et al., 2011 Dorioz, 1998

? Comment accompagner l’activité pastorale ? Deux approches : Les outils fondés sur la Valeur Pastorale Outil de la méthode fonctionnelle Fonctionnement : évaluer la ressource fourragère => adapter le chargement Limites : -prise en compte partielle de la VP -entrée restreinte (chargement) -usage et compréhension réservée aux experts -caractériser l’utilisation plutôt que la production de la ressource pastorale -l’objet d’étude est le système pastoral (multi-paramètres) => Adaptation des pratiques ? Besoin identifié d’un outil complémentaire diagnostic + suivi

Elaboration de l’outil > Stage de 6 mois niveau Master 2 PHASE 1 Concertation 1 PHASE 2 Construction outils PHASE 3 Concertation 2 Ajustements PHASE 4 Formalisation Réunion partenaires (CA, CBNFC, IDELE, CEN…) + Enquête 16 exploitants

Méthode Traduction des savoirs-experts PHASE 1 Concertation 1 PHASE 2 Construction outils PHASE 3 Concertation 2 Ajustements PHASE 4 Formalisation Traduction des savoirs-experts

Méthode Rencontre individuelle partenaire + Entretien exploitant PHASE 1 Concertation 1 PHASE 2 Construction outils PHASE 3 Concertation 2 Ajustements PHASE 4 Formalisation Rencontre individuelle partenaire + Entretien exploitant Test faisabilité diag Haute-Chaîne

Création d’une interface Méthode PHASE 1 Concertation 1 PHASE 2 Construction outils PHASE 3 Concertation 2 Ajustements PHASE 4 Formalisation Création d’une interface user-friendly

Le cahier d’enregistrement Thématique Outils Forme de l'enregistrement Rythme d'enregistrement 1 2 3 4 5 Equipements - Cartographie x + si modif. 2 Effectif + rotation Typologie des règles de décision Tableau (ref. à la carto. du 1) 3 Culture du troupeau Questionnaire 4 Interventions complémentaires Typologie des interventions Tableau + cartographie 5 Niveau de prélèvement Clef de détermination 6 Dynamique ligneuse   7 Mauvaise herbe Liste d'espèce + recouvrement 8 Zones eutrophes

Le cahier comme intermédiaire Mise en oeuvre Animation post-contractuelle Enquête satisfaction Animation pré-contractuelle Présentation PAEC 1 2 3 4 5 Temps Animation en cours de contrat Le cahier comme intermédiaire

Le cahier d’enregistrement Le manuel avec explications Les fiches et cartes à remplir par année

Niveau de prélèvement de la ressource fourragère Ce qu’il faut savoir Le niveau de prélèvement est une manière d’estimer la consommation par le troupeau des ressources fourragères disponibles. Ce niveau varie entre deux extrêmes : une ressource non pâturée (0% de prélèvement), une ressource totalement pâturée (100% de prélèvement). Le niveau de prélèvement n’est généralement pas homogène à l’échelle d’un pâturage : certains secteurs sont plus consommés que d’autres. Comment évaluer le niveau de prélèvement ? Au niveau national un critère d’évaluation du niveau de prélèvement a été proposé (visible à la fin du document). Il distingue 6 niveaux allant de 0 (absence de pâturage) à 5 (entre 80 et 100% de la ressource est consommée). Cet instrument a été simplifié par la clef de détermination ci-contre. Il s’agit d’un outil qui permet de déterminer le niveau de prélèvement grâce à des choix successifs. La première alternative s’intéresse à l’allure générale de l’herbe. Les alternatives secondaires nécessitent de regarder de manière plus détaillée le couvert végétal, mais, pour statuer il faut au moins parcourir une trentaine de mètre pour ne pas être influencé par une situation particulière. L’indicateur sur les légumineuses permettant de distinguer le niveau 2 et le niveau 3 fait l’objet d’explications plus approfondies dans les pages suivantes. Concrètement, que faut-il faire ? Comment ? Il convient de cheminer dans le pâturage pour observer l’intégralité du site, dans l’idéal le parcours et l’observateur doivent être identique chaque année.   A quel moment  ? Cette carte est à réaliser à la fin de la saison de pâturage, en automne. Comment remplir la carte ? La carte est à colorier avec des surligneurs. Il faut créer une légende en marge. Il est impératif d’utiliser chaque année les mêmes couleurs pour faciliter le suivi Cet outil se concentre sur les végétations herbacées, mais il est possible d’observer la consommation sur les ligneux (voir fin du document)

5 1 2 3 4 5 FICHE NIVEAU DE PRÉLEVEMENT Objectif : cartographier les niveaux de prélèvement sur l’ensemble du pâturage Rythme : chaque année du contrat Moyen : carte FICHE 5 = 4 = 3 = 5 (0% de prélèvement) Absence de marques de passage du troupeau (empreintes & déjections) = 2 Couvert végétal homogène haut, la majorité des graminées portent des épis Présence de marques de passage du troupeau (empreintes & déjections) 1 (moins de 20%) 2 (20 à 40%) Les légumineuses cibles sont encore bien présentes à des stades consommables Les légumineuses cibles sont globalement consommées (hors des secteurs les moins accessibles) 3 (40 à 60%) Couvert végétal de hauteur hétérogène présentant nettement des marques de passage du troupeau (herbe couchée), à une échelle plus fine on observe facilement des marques de coup de dent sur la végétation NIVEAU DE PRÉLEVEMENT Les secteurs les moins accessibles (sous les arbustes) et les moins attractifs (autour des déjections) ne sont pas consommés 4 (60 à 80%) Les secteurs les moins accessibles (sous les arbustes) et les moins attractifs (autour des déjections) sont globalement consommés 5 (80 à 100%) Couvert végétal homogène ras sauf présence de touffes de refus éparses, les épis sont rares

Qu’est-ce qu’un ligneux ? Liste espèce Noisetier (feuille poilue) Dynamique ligneuse Epine noire (= prunellier) Ce qu’il faut savoir Qu’est-ce qu’un ligneux ? Les végétaux ligneux se définissent par une proportion importante de lignine (une molécule organique) dans leur composition. Concrètement, cela signifie qu’ils forment du bois : ce sont les arbres, les arbustes et les arbrisseaux. Epine blanche (= aubépine) La dynamique ligneuse est le processus d’accroissement et de régénération des arbres et des arbustes.   Elle constitue un risque d’extension des ligneux sur les surfaces en herbe (enfrichement), mais pas automatiquement (régénération non invasive, équilibre avec le troupeau), on parle ainsi d’enfrichement potentiel. Saule (feuille non dentée) A la fin du document une double page donne quelques clefs de lecture pour observer la consommation des ligneux par le troupeau Comment évaluer la dynamique ligneuse Tremble (feuille glabre) La dynamique ligneuse est à évaluer avec l’outil ci-contre. L’outil fonctionne en croisant deux informations (ligne et colonne). Le croisement des deux informations permet de distinguer 3 potentiels d’extension (A, B et C). L’indicateur en ligne (dynamique des ligneux adultes) propose de choisir entre trois physionomies des ligneux adultes. Selon que les ligneux observés sont en périphérie ou au centre de la parcelle des schémas distincts sont proposés. L’indicateur en colonne (dynamique des jeunes ligneux) s’intéresse aux stades jeunes (semis et rejets). Il convient de s’intéresser à la fois à leur densité (10m²≈ place de parking) et à l’espèce présente (espèces = liste ci-contre) Aulne (feuille plate au bout) Sorbier Le résultat du croisement entre la dernière ligne et la première colonne (entouré en orange) est qualifié d’« optimum agroenvironnemental », cette appellation signale la grande richesse environnementale de ce type de structure. On parle d’écotones c’est-à-dire de zones de transition entre deux milieux, ici milieux forestiers et milieux prairiaux. Erable Concrètement, que faut-il faire ? => protocole identique à la FICHE 5

Objectif : cartographier la dynamique ligneuse sur l’ensemble du pâturage Rythme : années 1, 3 et 5 du contrat, soit une année sur deux Moyen : carte FICHE 6 DYNAMIQUE DES JEUNES LIGNEUX CENTRE DE PARCELLE Absence de semis/rejets < 1 / 10m² Présence de semis/rejets Autres esp. Présence de semis/rejets Esp. LISIERE / HAIE = A = B = C -A- Potentiel d’extension restreint -A- Potentiel d’extension restreint -B- Potentiel d’extension modéré Lisière composée de grands arbres (hêtre, épicea), circulation possible sous les arbres Grand(s) arbre(s) isolé(s), circulation possible Arbuste(s) en développement vertical (troncs accessibles, branches montantes) -A- Potentiel d’extension restreint -B- Potentiel d’extension modéré -C- Potentiel d’extension important DYNAMIQUE DES LIGNEUX ADULTES Lisière composée de grands arbres et d’arbustes (noisetier, prunelier), circulation difficile, développement latéral limité (le troupeau accède aux arbres) Bosquet impénétrable, développement latéral limité (troncs accessibles) Arbuste(s) en développement horizontal (troncs non accessibles, branches retombantes) -A- Potentiel d’extension restreint -C- Potentiel d’extension important -C- Potentiel d’extension important Lisière étagée, les branches retombent au sol, propagation latérale et/ou développement de ligneux rampants (framboisier, ronce) Bosquet en développement latéral, le troupeau n’accède plus aux troncs Des arbres se développement au milieu de la broussaille OPTIMUM AGRO-ENVIRONNEMENTAL

Analyse spatiale Potentiel d’extension restreint Potentiel d’extension modéré Potentiel d’extension important FICHE 6 – Dynamique ligneuse Sel Abreuvoir Clôture FICHE 1 – Equipement P5 P4 P3 Px Niveau de prélèvement x FICHE 5 – Niveau de prélèvement

Que peut-on attendre du cahier ? Pour l’exploitant Garder en mémoire les informations Elargir le regard des éleveur sur leur alpage Optimiser le prélèvement/réorienter la gestion si besoin Mieux comprendre le fonctionnement de l’agro-écosystème Faciliter les échanges entre éleveurs

Que peut-on attendre du cahier ? Pour le PNRHJ/ Gestionnaire de milieux naturels Bon compromis accessible par l’éleveur et utile au suivi de la gestion pour les gestionnaires de milieux naturels Avoir un outil d’échange avec les éleveurs A l’échelle du territoire observer des tendances d ’évolution des pratiques Données de synthèse sur les résultats des interventions et proposition d’ajustement en fonction des enjeux environnementaux si besoins Plus facilement diffusable

Bilan pour les exploitants engagés en 2015 -> fiches à simplifier pour un remplissage plus global (regroupement de plusieurs cartes, fusion de fiches…) -> besoin d’un référentiel photo -> formation collectives des éleveurs -> ajout d’éléments sur le traitement parasitaire