Recommandations pour la mise au point des CCTP

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Rappel : Contenu du contrat CPE
Advertisements

chats publics durables
Exemples Propositions Af Janvier 2010
Classe : …………… Nom : …………………………………… Date : ………………..
NF Bâtiments Tertiaires – Démarche HQE®
DOCUMENTS DE FORMATION CODEX FAO/OMS SECTION DEUX COMPRENDRE LORGANISATION DU CODEX Module 2.8 Existe-t-il un format pour les normes du Codex ?
U6.2: Implantation - Contrôle
Référentiel des activités professionnelles du BTS Travaux Publics Répartition des connaissances à acquérir dans l’entreprise ou en centre.
LES ÉVOLUTIONS DU CONTEXTE NORMATIF ET RÉGLEMENTAIRE DES BÉTONS
FASCICULES DE RECOMMANDATIONS
Journées Techniques Routes 2013 Nantes – 6 & 7 février 2013
Généralités janvier 2008 Henry THONIER (T0).
Rénovation du BTS Travaux Publics La Certification Sujet 0 - U42
CONCEPTION DE CONSTRUCTIONS EN BETON PREFABRIQUE
Sommaire ESCALIERS Terminologie Textes de référence Mise en œuvre

BétonlabPro 3 Leçon N°0 PRÉSENTATION DU COURS
Réunion groupe de travail PPRT n° juin 2012 ELABORATION DU PPRT DE CEREXAGRI 2ème réunion du Groupe Projet.
François de Larrard, Thierry Sedran Robert Le Roy, Laetitia d ’Aloia
Rénovation du BTS Bâtiment
Évolutions normatives
Rénovation du BTS Travaux Publics La Certification Sujets 0 U41
R.A.P Référentiel des activités professionnelles
LES ÉVOLUTIONS DU CONTEXTE NORMATIF ET RÉGLEMENTAIRE DES BÉTONS
Norme béton NF EN Règles complémentaires pour le béton autoplaçant Date d’application : juin
1 1 1.
Le management de l'IVVQ Processus techniques IVVQ
BTS Travaux Publics Etude du référentiel
Notions de Cycle de Vie.
Réalisation en chaudronnerie industrielle
Norme Européenne EN Annexe nationale Historique
Définitions Aciers pour béton armé (ABA) Fabrication Ferrailles de récupération  billettes  Laminage à chaud : barres et couronnes  Laminage à froid.
Nouveau contexte normatif européen des bétons
PN - Axe 3.1 Étude malaxage + Transport 15 octobre 2002.
Mesure du dosage en eau dans le malaxeur
Fabrication et transport des BAP
ISO 9001:2000 Interprétation Article 7 Réalisation du produit
Protection cathodique du béton armé Le point sur: la normalisation, la certification Juin 2014 Guy Taché JST 2014.
Exposé des motifs : Le guichet unique et le secrétariat sont de plus en plus souvent destinataires de dossiers "Loi sur l’eau" pour la réalisation de pompages.
LE BETON ARME. QU’EST CE QUE LE BETON ARME ? Le béton arme est l’association de : CE QUI NOUS DONNE DES PIECES EN B.A : Exemple de pièces en B.A : béton.
La règlementation des marchés publics dans le cadre de la mise en œuvre du FEADER Photo : commission européenne.
Fascicule de documentation FD P
Les normes sur les constituants du béton
Cure du béton Définition
Approche performantielle de la durabilité des bétons
Structures mixtes innovantes
Un peu de nouveauté en réparation de béton
Éléments de marché Parc français  machines
Protection anticorrosion
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Réparation des.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Cahier des Charges.
Présentation générale
Programme Introduction Marquage CE et Marques volontaires La demande de réception par ir Josiane PIRON DGO1.63 Contrôle documentaire Contrôle de fabrication.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Les revêtements.
SPECIALITE ARCHITECTURE ET CONSTRUCTION Fiche séquence Objectifs Travail demandé - Planification - Production graphique - Avant métré - Devis estimatif.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Enduits superficiels.
1 CONTRÔLES COMPLÉMENTAIRES. PROGRAMME 1.Introduction 2.Marquage CE et Marques volontaires 3.La demande de réception 4.Contrôle documentaire 5.Contrôle.
DIRECTION DES STRUCTURES EN BETON Prescriptions Ouvrages d’Art Moulins de Beez, 30/03/ CCT Qualiroutes – Formations Automne 2011
Programme Introduction Marquage CE et Marques volontaires
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne EXECUTION DES.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne JOINTS DE DILATATION.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Asphaltes coulés.
1 CCT Qualiroutes – Formations Automne CCT Qualiroutes – Formations Automne Matériaux bitumineux.
NOUVELLES PERFORMANCES DES BÉTONSSESSION 5 Performances multiples SESSION 5.2.
PROGRAMME DES CONFÉRENCES
Programme de rinçage Orateurs: Heinz MatteucciHeinis AG Ueli WehrliAquagrischa AG Marco ImhofAssociation suisse des fontainiers ASF Formation continue.
Pathologie Fissuration
4 1 : A quoi sert la gestion de projet
Session 1.2 Le béton routier.
PRESCRIPTION DES CIMENTS ET DES BÉTONSSESSION 9 SESSION 9.3 Prescription des ciments pour des constructions durables.
Transcription de la présentation:

Recommandations pour la mise au point des CCTP Formation mise au point en partenariat avec les experts bétons du Réseau des Laboratoires de l’Equipement

Importance de la définition du besoin Commission des Marchés Publics de l'État – Conseil du 09/10/2006 Extraits Nécessité d'une définition précise des besoins à satisfaire, nature et étendue, avant tout appel à concurrence ou négociation Nombreux litiges liés à une mauvaise appréciation du besoin (imprécision des cahiers des charges)  Provoquent une insatisfaction devant la prestation fournie Importance des travaux supplémentaires = source de litiges  Souvent due à l'insuffisance des études préalables et du programme de l'opération

Importance de la définition du besoin Identifier les finalités et objectifs du projet  En fixer le périmètre Recueillir le maximum de données Analyser les besoins fonctionnels Préciser les besoins, en recourant à des spécifications techniques qui décrivent les caractéristiques d'un produit ou d'un ouvrage :  En se référant à des normes ou à d’autres documents préétablis  En les exprimant en termes de performances à atteindre ou d'exigences fonctionnelles

Contexte Mise en application des normes européennes : produits, constituants, essais Mise en œuvre de la Directive Produits de Construction et du marquage CE Eurocodes : application mars 2010 Avenir incertain des CCTG pour les marchés publics de travaux Publication de guides techniques : alcali-réaction, Gel-dégel, RSI…

Sommaire Chapitre 1 : Dispositions générales Chapitre 2 : Préparation du chantier Chapitre 3 : Matériaux Chapitre 4 : Exécution des travaux

Chapitre 1 – Dispositions générales Classes d’exposition à l’environnement climatique Classes d'exposition pour la prescription des bétons Définies à l’article 4.1 de la norme NF EN 206-1 Concerne les différentes parties de l’ouvrage, Précisées à l’article « Matériaux » du chapitre 3 du CCTP Classes d'exposition des enrobages des armatures de béton armé et de précontrainte Déterminées à partir de : La norme NF EN 1992-1-1 Son Annexe Nationale Note technique LCPC (novembre 2005) sur les dispositions relatives à l’enrobage

Chapitre 1 – Dispositions générales Niveau de prévention vis-à-vis des risques liés à l’alcali-réaction Préciser le niveau de prévention de l’ouvrage : A, B ou C Ouvrages d’art Niveau de prévention B = ouvrage courant Niveau de prévention C = ouvrage exceptionnel Référence “Recommandations pour la prévention des désordres dus à l’alcali-réaction” (LCPC 1994)

Chapitre 1 – Dispositions générales Dispositions relatives à la durabilité des bétons durcis soumis au gel et aux sels de deverglaçage Préciser la classe de gel (faible, modéré ou sévère)  Figure NA.2 norme NF EN 206-1 et FD P18-326 Tenir compte des micro-climats éventuels Préciser la classification de l'exposition au salage (voies portées et voies franchies) Nota - Salage peu fréquent (nj < 10), fréquent (10 < nj < 30) et très fréquent (nj > 30) Tenir compte de la rigueur de l'hiver Hi de la zone concernée (guide SETRA de novembre 1994) Tenir compte du niveau de service hivernal fixé pour l'itinéraire (circulaire “viabilité hivernale” de la DR du 31 octobre 1996, guide SETRA de juillet 1992)

Chapitre 1 – Dispositions générales Dispositions relatives à la durabilité des bétons durcis soumis au gel et aux sels de deverglaçage À défaut de données plus précises, pour les ouvrages situés sur les itinéraires à forte circulation (type RRN) Préciser les degrés de saturation en eau du béton Modérée : surfaces verticales non directement soumises aux projections de sels Forte : surfaces sensiblement horizontales et surfaces verticales directement soumises aux projections de sels Salage Zones de rigueur hivernale Peu fréquent H1 Fréquent H2 Très fréquent H3 ou H4

Chapitre 1 – Dispositions générales Dispositions relatives à la durabilité des bétons durcis soumis au gel et aux sels de deverglaçage n = nombre de jours de salage Salage peu fréquent : n < 10  H1 Salage fréquent : 10 < n < 30  H2 Salage fréquent : n < 30  H3 et H4 Carte de salage H1 : salage peu fréquent H2 : salage fréquent H3 et H4 : salage très fréquent

Chapitre 1 – Dispositions générales Dispositions relatives à la durabilité des bétons durcis soumis au gel et aux sels de deverglaçage Classes d’exposition concernant la durabilité au gel

Chapitre 1 – Dispositions générales Niveau de prévention vis-à-vis des risques liés à la Réaction Sulfatique d’origine Interne Préciser la catégorie de l'ouvrage vis à vis des risques liés à la RSI : I, II ou III Déterminer les pièces critiques Préciser, pour les les pièces critiques, les classes d’exposition vis-à-vis de la RSI = XH1, XH2 ou XH3 En déduire le niveau de prévention applicable à chaque partie d’ouvrage critique Référence Guide technique "Recommandations pour la prévention des désordres dus à la réaction sulfatique interne"   (LCPC, août 2007)

Chapitre 1 – Dispositions générales Niveau de prévention vis-à-vis des risques liés à la Réaction Sulfatique d’origine Interne 4 niveaux de prévention : AS BS CS DS Selon la catégorie d’ouvrage Traduit le niveau de conséquences : I : faibles ou acceptables II : peu tolérables III : inacceptables ou quasi-inacceptables Selon la classe d’exposition vis-à-vis de la RSI XH1 : sec ou humidité modérée XH2 : alternance humidité/séchage, humidité élevée XH3 : en contact durable avec l’eau

Chapitre 1 – Dispositions générales Niveau de prévention vis-à-vis des risques liés à la Réaction Sulfatique d’origine Interne Niveaux de prévention Guide technique LCPC d’août 2007 « Recommandations pour la prévention des désordres dus à la RSI» Classe d’exposition de la partie d’ouvrage XH1 Catégorie I AS BS CS DS  

Chapitre 1 – Dispositions générales Niveau de prévention vis-à-vis des risques liés à la Réaction Sulfatique d’origine Interne Exemple : viaduc supportant une RN Catégorie de l'ouvrage : III (conséquence inacceptable) À l'exception des parties d'ouvrage qui relèvent de la catégorie I (conséquences faibles) : bordures... Les parties en contact durable avec l’eau relèvent de la classe d’exposition XH3 (niveau de prévention : Ds) : pieux de fondation et semelles Autres parties d’ouvrage : classe d’exposition XH2 (niveau de prévention Cs)

Chapitre 1 – Dispositions générales Normes de dimensionnement Normes de dimensionnement : EUROCODE - NF EN 1990 : Base de calcul des structures - NF EN 1991 : Actions sur les structures - NF EN 1991-1 : Actions générales parties 1 à 7 - NF EN 1991-2 : Actions sur les ponts dues au trafic - NF EN 1992 : Calcul des structures en béton - NF EN 1992-1 : Règles générales et règles pour le bâtiment - NF EN 1992-2 : Pont en béton, calcul et dispositions constructives - NF EN 1997 : Calcul géotechnique - NF EN 1998 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes

Chapitre 1 – Dispositions générales Durée d'utilisation de projet Ouvrages d'art = 100 ans Ouvrages courants = 50 ans Eurocode 2  Permet de dimensionner l’ouvrage pour une durée d’utilisation de projet donnée  En modulant la valeur de l'enrobage des armatures Nota - Note 3, paragraphe 5.3.2 « Valeurs limites pour la composition du béton » de la norme NF EN 206-1 : « exigences sur la base d’une durée de vie présumée d’au moins 50 ans dans des conditions d’entretien anticipé ; pour des durées de vie inférieures ou supérieures, des valeurs limites spécifiées moins sévères ou plus sévères peuvent être nécessaires ».

Chapitre 1 – Dispositions générales Classes d’exposition Prendre en compte la localisation géographique de l’ouvrage Plusieurs types d’actions dues à l’environnement : carbonatation, chlorures… Combinaisons des classes d’exposition : XC, XS, XF, XA, XD Valeurs les plus défavorables  Spécifiées par tableau NA.F.1 de la norme NF EN 206-1 pour la combinaison des classes d’exposition pour chaque partie d’ouvrage

Chapitre 1 – Dispositions générales Classes de chlorure Articles 5.2.7 et NA 5.2.7 de la norme NF EN 206-1

Chapitre 2 – Préparation du chantier Points d’arrêt liés à la mise en oeuvre du béton sur site Réception des centrales à béton Autorisation de réaliser les épreuves de convenance Acceptation de l'épreuve de convenance Acceptation de l’éventuel élément témoin Autorisation de bétonnage d'une partie d'ouvrage Autorisation de décintrement, de mise en tension d'un tronçon de tablier Acceptation, puis autorisation de déplacer un outil coffrant Autorisation de réaliser une dénivellation d’appui

Chapitre 2 – Préparation du chantier Points d’arrêt liés aux éléments préfabriqués en béton Réception de l’usine de préfabrication Autorisation de réaliser l'élément témoin Acceptation de l'élément témoin Autorisation d'expédier les éléments sur site Acceptation des éléments sur chantier

Chapitre 2 – Préparation du chantier Contenu du PAQ pour la partie béton Matériels de fabrication, de transport et de mise en oeuvre du béton Nature, qualité et origine des différents constituants Dossiers d’étude des bétons et procédures de bétonnage, avec notamment dispositions pour :  Se prémunir des risques liés aux réactions de gonflement interne : alcali réaction et RSI  Se prémunir des effets du gel et des sels de déverglaçage  Bétonnages par conditions climatiques extrêmes  Cure, décoffrage, maturométrie…

Chapitre 3 – Matériaux Bétons Conformes à la norme NF EN 206-1 et à son annexe nationale et au Fascicule 65 La centrale à béton bénéficie de la certification NF BPE Pour chaque partie d'ouvrage définir un Béton à Propriétés Spécifiées (BPS) Prescription finale des bétons  Doit être validée par le maître d’œuvre avant transmission au producteur

Chapitre 3 – Matériaux Spécifications minimum d'un BPS, pour chaque partie d'ouvrage Exigences complémentaires à indiquer  Rapport maximal “Eau efficace / Liant équivalent”  Teneur minimale en liant équivalent  Type de ciment particulier : PM / ES / CP…  Caractéristiques complémentaires : G, G+S, RAG, LRE (limitation retrait), LH (limitation chaleur d’hydratation), EQP (qualité parements)… Classes d’exposition Classe de résistance à la compression Dimension maximale nominale des granulats Classe de teneur en chlorures Classe de consistance ou valeur cible de consistance  Proposée par l’entreprise

Chapitre 3 – Matériaux Exemple de spécification de BPS : pieux de fondation profonde (faible agressivité chimique)

Chapitre 3 – Matériaux Exemple de spécification de BPS : semelle de fondation enterrée de plus d’un mètre (sans agressivité chimique)

Chapitre 3 – Matériaux Exemple de spécification de BPS : pile soumise à projections de sels de déverglaçage, corniches, longrine d’ancrage des dispositifs de retenue… (gel sévère, salage très fréquent)

Chapitre 3 – Matériaux Exemple de spécification de BPS : tablier en béton précontraint (gel faible ou modéré, salage peu fréquent)

Chapitre 3 – Matériaux Spécifications des BPS Si agressivité chimique forte  Nécessité d’une étude spécifique (cf FD P 18-011) Bétons G et G+S  Tenir compte des prescriptions complémentaires données dans les « Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel » (LCPC 2003) Nota - Pour les bétons ne relevant pas des classes XF3, XF4, ou XA, il est autorisé de modifier les spécifications relatives au dosage en liant équivalent sous réserve de justifier, par une approche performantielle validée, la durabilité du béton

Chapitre 3 – Matériaux Résistances et consistance des BPS Résistances Déterminées à partir d'essais réalisés sur des éprouvettes cylindriques conformes à la norme NF EN 12390-1 Consistance À proposer par l’entreprise, en fonction de la technique et des contraintes de mise en œuvre Pourra être spécifiée par une valeur cible Nota - Spécifier le type d’essai : affaissement pour classes S1 à S4, étalement au-delà

Chapitre 3 – Matériaux Ciments Conformes aux normes : - NF EN 197-1 - NF P 15-317 (PM) - NF P 15-318 (CP) - XP P 15-319 (ES) Certification « NF - Liants hydrauliques » Prise en compte de l’agressivité chimique du milieu et de la prévention contre les risques liés à la RSI Ciments : Conformes aux normes : NF EN 197-1, NF P 15-317 (PM), NF P 15-318 (CP), XP P 15-319 (ES) et certification (NF-Liants hydrauliques) Prise en compte de l’agressivité chimique du milieu, de la prévention contre les risques liés à la RSI Granulats : Granulats naturels courants conformes aux normes NF EN 12 620 et XP P 18-545 Certification (NF-Granulats) ou procédure de contrôle équivalente Nota : Récupération des granulats sur l’installation de production, à partir des eaux de lavage : interdite pour les classes Rc > C 35/45 pour les classes Rc < C 35/45 autorisation si : proportion de granulats récupérés < 5 % de la quantité totale de granulats dispositions justificatives adaptées décrites dans le PAQ

Chapitre 3 – Matériaux Constituants des bétons Granulats Granulats naturels courants conformes aux normes NF EN 12 620 et XP P 18-545« Certification NF - Granulats » ou procédure de contrôle équivalente Nota - Récupération des granulats sur l’installation de production, à partir des eaux de lavage : Pour les classes Rc > C35/45 = interdite Pour les classes Rc < C35/45 = autorisation si proportion de granulats récupérés < 5 % de la quantité totale de granulats et dispositions justificatives adaptées décrites dans le PAQ Catégories (codes) Bétons de classe Rc < C35/45 : code B Bétons de classe Rc > C35/45 : code A Nota - BAP et BHP : coefficient d’absorption < 2,5 % sauf étude particulière justifiant du maintien de la rhéologie dans les conditions réelles de transport BAP = étendue de finesse et de la teneur en fine des sables au minimum de code B

Chapitre 3 – Matériaux Constituants des bétons Eau de gâchage Conforme à la norme NF EN 1008 Eau potable : réputée conforme Eau de mer : interdite Eaux recyclées issues de la production des bétons : interdites en cas de bétons apparents Adjuvants Conformes à la norme NF EN 934-2 Certification de conformité « NF - Adjuvants » Vérification de la compatibilité des adjuvants entre eux, ainsi qu’avec le ciment et les additions (FS)

Chapitre 3 – Matériaux Constituants des bétons Ajouts Conformes à la norme NF EN 206-1 (NA 31.4.7 et 5.1.7) Non-nocivité à justifier : dossier d’étude, normes, essais spécifiques BAP : agents de cohésion ou agents de viscosité Agents “adjuvants” (rétenteur d’eau…) : NF EN 934-2 Agent considéré comme ajout (selon NF EN 206-1) : vérification de l’effet de l’agent de cohésion par un essai préliminaire et vérification que retrait béton non modifié Additions Conformes aux normes : NF EN 450 : cendres volantes, NF EN 13263-1 : fumées de silice, NF P 18-508 : additions calcaires, NF P 18-509 : additions siliceuses, NF P 18-506 : laitiers vitrifiés et broyés de haut fourneau classe B Certification de conformité : marque « NF - Additions » Si additions comme correcteur granulométrique : norme XP P 18 545 ou normes produits - En l’absence de normes, traiter les ultrafines comme des ajouts

Chapitre 3 – Matériaux Constituants des bétons Compatibilité des différents constituants Choix de constituants compatibles : Granulats - Ciments - Additions - Adjuvants Quantité d’ions Cl- susceptible d’être solubilisée et rapportée à la masse de ciment  Doit être conforme aux valeurs maximales spécifiées Teneurs en alcalins actifs en sulfates et en chlorures  À communiquer au maître d’œuvre avec les fiches techniques

Chapitre 3 – Matériaux Fabrication des bétons Centrale BPE bénéficiant du droit d’usage de la marque NF – BPE OU Centrale de chantier soumise à l’agrément du Maître d’œuvre Exigences complémentaires Rendre contractuelle l’annexe B relative à l’équipement et au fonctionnement des centrales de BPE du Fascicule 65 Gestion des produits pulvérulents et des adjuvants Bascules et doseurs volumétriques Malaxage des constituants  Temps de malaxage = 55’’ au minimum avec pré-définition lors des épreuves d’études et calage lors des épreuves de convenance Pesées  Enregistrement et fourniture des relevés des pesées

Chapitre 3 – Matériaux Fabrication des bétons Dosage des constituants (les tolérances sur chaque gâchée sont réduites) Constituants Tolérances de dosage sur gâchée pour 90% des gâchées 100% des gâchées Ciment, eau d’ajout, addition, gravillons et sables principaux ± 2% ± 4% Gravillon intermédiaire Sable correcteur ± 10% ± 20% Adjuvant / ± 5% L'ajustement de la quantité d’eau est réduit à 10 l/m3  Nécessité d’un contrôle renforcé de l’humidité des granulats et des sondes hygrométriques Livraison des bétons - Fourniture des bons de livraison avec les bons de pesées

Chapitre 3 – Matériaux Épreuves d’étude – Épreuves de convenance Épreuves d’étude des bétons (à défaut de références probantes pour Rc > C30/37) Préciser le contenu de l’épreuve (ex: étude de la sensibilité aux variations de dosage des constituants - formules dérivées…) Préciser les critères d’interprétation Epreuves de convenance Préciser le contenu de l’épreuve (ex : nombre de gâchées fabriquées, suivant que le béton dispose ou non de références probantes, contrôle de la durée de maintien rhéologique, vérification du rendement…) Nota - Les résultats constituent un point d’arrêt - Si nécessité d’adaptation saisonnière de formule de béton, épreuves de convenance simplifiées complémentaires Epreuves d’étude – épreuve de convenance Epreuve d’étude des bétons (à défaut de références probantes, pour Rc > C30/37) Préciser : le contenu de l’épreuve (ex: étude de la sensibilité aux variations de dosage des constituants - formules dérivées -respect des températures maximales – prévention RSI-, spécificités bétons G et G+S, spécificités BAP, essais de fluage) Les critères d’interprétation. Epreuve de convenance (ex: nombre de gâchées fabriquées –suivant que le béton dispose ou non de références probantes-, contrôle de la durée de maintien rhéologique, vérification du rendement, élément témoin, essai de pompabilité, mesures de teneur en air occlus, spécificités bétons G et G+S –, spécificités BAP…) les critères d’interprétation. Les résultats constituent un point d’arrêt. Si nécessité d’adaptation saisonnière de formule de béton, épreuves de convenance simplifiées complémentaires.

Chapitre 3 – Matériaux Epreuves de contrôle des bétons Réalisées dans le cadre du contrôle intérieur, sous la responsabilité de l’entreprise Spécification du type d'éprouvettes pour essais de compression Conservation éprouvettes sur chantier  15-30°C- Démoulage sous 72 h maxi Indication des conditions de réalisation des essais (cf FD P 18 547) et des critères d’interprétation Spécificités bétons G et G+S – cf Recommandations Gel-dégel Lotissement Nombre n de prélèvements par lot  Au minimum = 3 pour un lot de béton d’un volume < 100 m3 + 1 par tranches de 100 m3 supplémentaires ou fraction restante Lots homogènes, si possible coulés en une seule fois - Organiser les lots pour que les volumes correspondants > 20 m3

Chapitre 3 – Matériaux Armatures du béton armé Fournitures Armatures : conformes à la norme NF EN 10080 Ronds lisses  Interdit en tant qu’armature structurelle (Eurocode 2) Aciers à haute adhérence (NF A 35-016)  Bénéficient d'une certification de conformité émanant d'un organisme certificateur (type AFCAB) Dispositifs de raccordement et d'ancrage des armatures  Conformes aux normes NF A 35-020, parties 1 et 2

Chapitre 3 – Matériaux Armatures du béton armé Éléments préfaçonnés en atelier livrés sur chantier Conformes à la norme NF A 35027 Doivent bénéficier d'une certification de conformité émanant d'un organisme certificateur officiel : « Marque NF - Armatures » ou équivalent Si atelier non certifié  Soumis à l’acceptation du Maître d’œuvre Mise en place Si l'entrepreneur n'exécute pas la pose des armatures  Confier ces opérations à une entreprise bénéficiant d'une certification émanant d'un organisme de certification, type AFCAB « Pose d'armatures du béton » Si entreprise de pose pas certifiée  Soumise à l'acceptation du Maître d’œuvre Nota - Calage des armatures  obligatoire

Chapitre 3 – Matériaux Précontrainte par post-tension Fournitures Procédés de précontrainte : doivent bénéficier du marquage CE et donc d’un Agrément Technique Européen (ATE) Conduits : conformes aux normes NF EN 523 et 524, parties 1 à 6 Ancrages, coupleurs : soumis à l’acceptation du Maître d’œuvre

Chapitre 3 – Matériaux Précontrainte par post-tension Fournitures Armatures à haute résistance : conformité au référentiel technique de l’ASQPE (ou équivalent), certifiée par un organisme certificateur accrédité Mise en œuvre et contrôle Entreprise spécialisée  Répond aux exigences du CEN Workshop Agreement 14646 - Respecte les recommandations relatives aux opérations sur site de l’ETAG 013 - Bénéficie d’une certification émanent d’un organisme accrédité type ASQPE Matériel : conforme à l’ATE Mesure des coefficients de transmission

Chapitre 3 – Matériaux Coulis d’injection de précontrainte Coulis à base de ciment Conforme à la norme NF EN 447 Doit bénéficier du marquage CE et donc d’un Agrément Technique Européen pour procédé de précontrainte Doit respecter les spécifications de l’ETAG 13 relatives aux “coulis spéciaux” Ou bien être conforme à l’annexe C4.3 du Guide pour les ATE n°13 édité par l’EOTA en juin 2002

Chapitre 3 – Matériaux Coulis d’injection de précontrainte Matériel et procédure : agréés par le détenteur de l’ATE - Modalités des opérations d’injection soumises à l’acceptation du Maître d’Oeuvre Contrôle Epreuve de convenance obligatoire, avec en particulier : Essai de stabilité au tube incliné, sauf si essai probant datant de moins d’un an avec même entreprise, coulis et matériel - Mesure d’exsudation sur tube incliné de 1 m (projet de méthode d’essai des LPC) Essai sur tube incliné

Chapitre 3 – Matériaux Exemple de lotissement L’acceptation des lots relève du Maître d’œuvre Préciser les conditions d’intervention du contrôle extérieur Audit du laboratoire de contrôle, vérification de la traçabilité, vérification de l’application du PAQ et de l’exercice du contrôle intérieur, validation des résultats… Fondations profondes : au maximum 3 pieux fabriqués dans la journée Semelles des appuis Appuis : au maximum 3 levées de pile Tablier caisson BP : au maximum une paire de voussoirs Eléments très exposés : au maximum l’équivalent de 3 jours de bétonnage Corniches préfabriquées : au maximum 6 éléments

Chapitre 4 – Exécution des travaux Enrobage des armatures Enrobage nominal des armatures - Enrobage > à la dimension nominale D des plus gros granulats - Plafonné à 50 mm Cnom (plans d’exécution) = Cmin (adhérence, durabilité) + ∆Cdev (tolérances d’exécution)

Chapitre 4 – Exécution des travaux Enrobage des armatures Possibilités d’optimisation de l’enrobage (minimal ou nominal) Préciser les éventuelles réductions autorisées : ∆Cdur,st (par défaut 0 mm) : dans le cas d’aciers (type inox) dont la résistance à la corrosion aura été éprouvée pour la durée d’utilisation et dans les conditions d’exposition du projet ∆Cdur,add (par défaut 0 mm) : dans le cas de revêtements adhérents justifiés vis à vis de la pénétration des agents agressifs pendant la durée d’utilisation du projet ∆Cdev (par défaut 10 mm) : 5 mm si la conception et l’exécution sont soumis à un système d’Assurance Qualité incluant en particulier des dessins de détail, la réception du ferraillage à la livraison et avant coulage, des mesures précises d’enrobage des armatures, la possibilité de rejeter des éléments non conformes…

Chapitre 4 – Exécution des travaux Mise en œuvre des bétons Préciser les prescriptions applicables : Nota - Prescriptions particulières pour les BAP : pressions sur coffrage,… À la réalisation des reprises de bétonnage Au bétonnage par conditions climatiques extrêmes : temps chaud, temps froid À la protection des bétons aux jeunes âges À la cure Au décoffrage et au décintrement

Chapitre 4 – Exécution des travaux Durée de la cure t (en °C) Délai minimal de cure Rapide r  0,5 Moyen 0,5 > r  0,3 Lent 0,3 > r  0,15 Très lent r < 0,15 t  25 14 h 1,5 j 2 j 25 > t  15 1 j 2,5 j 4 j 5 j 15 > t  10 7 j 9 j 10 > t  5 10 j 15 j Nota - Optimisation possible des durées par étude spécifique basée sur la maturomètrie - Dans ce cas, la durée de cure correspond à la durée nécessaire à l’obtention d’une résistance de surface égale à 35 % de Rc 28 j SOMMAIRE SESSION 9 SOMMAIRE GÉNÉRAL