Thomas d’Aquin IVème partie
Le mouvement Tout être en mouvement (dans le sens aristotélicien : mouvement ou transformation, croissance) est mû par un autre. Lorsqu’on recherche de moteur en moteur, celui qui serait le premier, on trouverait un moteur immobile qui transmettrait le mouvement à tous les autres. La cause première Tout phénomène a une cause, c’est-à-dire quelque chose qui le produit. La cause première à tous les phénomènes est l’intelligence divine. Les cinq voies
La contingence Un être qui vient au monde est contingent. Il aurait pu ne pas être. La Création elle-même est contingente. Dans tout ce qui existe s’impose l’évidence d’un être nécessaire, c’est-à-dire qui ne peut pas ne pas être. Puisqu’il est nécessaire, son existence ne dépend d’aucune cause. Il a donc en lui toutes les perfections. Si une seule existait en dehors de lui, il ne serait plus nécessaire. C’est Dieu.
Le degré de perfection La perfection existe dans la nature mais le même degré n’y est pas présent en tous les êtres. Comme les perfections sont limitées dans la nature, il faut bien qu’un être les possédât toutes au plus haut degré. L’ordre des choses Un ordre règne dans la nature. Celui-ci ne peut s’opérer sans une raison supérieure qui ordonne les éléments. Cette intelligence est divine.
Ces cinq voies nous montrent que l’existence de Dieu ne peut être évidente à l’homme. Dieu ne peut être connu en soi. Beaucoup de ses caractères dépassent l’homme : Dieu est infini, éternel, parfait, il n’a pas de corps. Ainsi, il n’est possible d’approcher que ce qu’il est pour nous, c’est-à-dire l’être pour soi de Dieu. La méthode de Thomas d’Aquin est pleine d’humilité : il ne prouve pas l’existence de Dieu mais il la pose comme principe pour rechercher l’essence divine.